Les cinq sens, sujet bien pragmatique qui doit m’aller comme un gant: celui ou je mets mes cinq doigts de la main. Cinq sens qui sont pratiques puisque je peux m’y référer sans faire d'abstraction :
    L’ouïe comme entendre le vent dans les branches des platanes
     L’odorat comme sentir le parfum d’une rose.
     La vue comme voir toutes les nuances d’un ciel de printemps. 
     Le goût comme l’arôme du café qui va du palais jusqu’au nez.
     Le toucher comme caresser la main armée.
 
Comme ma main, ces sens me permettent d’appréhender, de connaître le monde qui m'entoure. Ils me font rêver et je parcours le chemin qui mène vers l’harmonie du monde. Les cinq sens sont des sensations, des fulgurances d'un bonheur à peine entrevu. Je ne peux que vous lire la poésie d’Arthur Rimbaud :
«Sensation ››. Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers, Picoté par les blés, fouler l’herbe menue : Rêveur, j“en sentirai la fraîcheur à mes pieds. Je laisserai le vent baigner ma tête nue. Je ne parlerai pas, je ne penserai à rien, mais l’amour infini me montera dans l’ame; Et j’irai loin, bien loin, comme un bohemien, Par la nature, heureux-comme avec une femme. Ces quatrains, transportent mes sens car ils rejoignent bien ce que j'aime par-dessus tout la nature et le silence. Je prends alors conscience que pour moi ce que je vois, ce que je sens, ce que je touche, ce que je goûte, viennent de ma propre conscience.
Elle est liée a une façon de penser et d’être.
L’éducation a une large part de l’idée que nous avons des cinq sens.
L'arbre que je vois, je peux le décrire grâce à des couleurs mais ces couleurs ne sont que des mots et ne recouvrent pas forcément pour tous les mêmes choses. Un daltonien voit-il ce que je vois ? Ces cinq sens peuvent porter à confusion dans la perception d’une personne ou d’une chose. C’est comme le verre qui est à moitie plein ou a moitié vide.
Se servir de ses sens uniquement me paraît très réducteur. D’autre part nous savons bien qu’une personne non voyante, développe d’autres sens.
Nous compensons un sens par d’autre chose. Et, je comprends que I’autre chose je dois le développer. Shibolet épis de blé, ma force est en Dieu, de quelle force peut-il s’agir : de ces 5 sens ou également de l’autre chose. Je prends, conscience qu’en fait Ie moteur, la dynamo, le piston ne peuvent se mettre en route sans l’amour. Ma force est dans l’Amour. Celui que je porte à toutes choses et à tous les êtres qui me le rendent à leur tour. Mon chien Igloo ne voit pas en couleur et poufiant quand il me regarde et que je le vois il y a l'amour, l’échange et une grande sérénité m'envahit. Quelle leçon d'humilité et d’amour, voilà ou chercher ma force : dans l“amour de toute chose pour me retrouver dans le Un.
 
RL\ Athanor