GLDF |
PV de la
Commission d'Histoire |
26/03/2012 |
Commission d’Histoire Maçonnique Compte rendu de la réunion du 26 mars 2012 Ouverte à 18 heures sous la présidence de son Président Jean-Yves GOÉAU-BRISSONNIÈRE, Assisté du secrétaire Richard BRUNOIS. |
Les
Loges d’adoption du 20ème
siècle :
Creuset de la Franc-maçonnerie Féminine indépendante De très nombreuses interventions ont permis de préciser certains points : -. La seconde moitié du XVIIIe a été le creuset qui a permis la gestation du REAA : à l’imagination débordante de l’époque, à la volonté de s’affranchir des dogmes, à l’absence de coordination nationale se sont ajoutés une volonté de recherche et de perfection et des échanges de rituels créés anarchiquement. -. Entre 1735 et 1771, plus de 3000 degrés différents ont été recensés en France -. Le désir de mieux comprendre les fondements des trois premiers degrés a amené les maçons de cette époque à améliorer le sens de leur démarche en se perfectionnant et en comprenant leurs différences d’interprétation -. Grâce à Etienne Morin, une construction exigeante, ordonnée et logique de grades a été progressivement réalisée vers une mise en œuvre de la mission maçonnique, tout en laissant place à l’imaginaire -. Les événements politiques américains ont vraisemblablement suscités l’imagination maçonnique de la fin du XVIIIe (liberté, justice, charité, équité, travail) -. L’un des atouts du REAA est de permettre à partir d’un rituel figé de se questionner sur les problèmes intemporels -. Entre 1771 et 1801, il n’y a aucune création de nouveau grade ; du reste la version d’origine d’Etienne Morin ressemble à la version de 1801 -. Vraisemblablement Morin, ayant à la fois le temps de réfléchir –aussi bien lors de ses traversées transatlantiques que dans le cadre de sa vie quotidienne- et une autonomie totale de par la délégation qu’il avait reçue a pu créer un Ordre sans contrôle, ni surveillance, avec une liberté totale, le tout dans le cadre du respect de la tradition -. Si le Rite du REAA s’est répandu en Occident, il n’a pas connu de franc succès en Extrême-Orient (hormis peut être aux Indes et en Indonésie par l’apport de la maçonnerie anglaise). Si son universalisme est son objectif essentiel, il se heurte au fait que les archétypes de cette région ne sont pas les mêmes ; chacun poursuit sa voie traditionnelle tout en ayant des questionnements semblables. Le travail de cette réunion était présenté par notre Sœur Françoise Moreillon BIBLIOGRAPHIE : Roger Dachez, Histoire de la Franc-maçonnerie française, PUF 2003 Alain Bernheim, Morin et l’Ordre du Royal Secret, Ars Macionica, 1999 André Kervella, L’effet Morin, Ivoir-Clair Ed. Paris, 2010 Guy Chassagnard, Une nouvelle lecture de la Patente d’Etienne Morin, Acta Macionica, 2007 |
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