MASONICA - Résumés des articles du N° 22 |
A
travers ce N°, Masonica nous
présente plusieurs aspects du Rite Ecossais Ancien et
Accepté qui expliquent
peut-être son succès international. Avec « Les trente trois médaillons hermétiques du portail central de Notre-Dame de Paris » (p. 9-38), Jacques Trescases, nous apprend –pour ceux qui l’ignoreraient encore- qu’il y a une « parfaite adéquation de l’alchimie (…) du REAA [et] des mécanismes psychiques » (p. 36-37). Dans « Franc-maçonnerie : la fin de l’initiation virtuelle » (p. 39-44), Michel Jaccard enseigne que grâce à l’introduction de pratiques telles la « concentration, [la] vigilance, [la] méditation » (p. 41) sorte de mixte de symboles maçonniques, de bouddhisme et d’alchimie concocté par Jean-Pierre Schneltzer, « la Franc-maçonnerie est redevenue un système initiatique complet » (p. 44). Enfin, avec l’article de Michel Warnery « La pensée de Wang Fuzhi et le processus initiatique de la Franc-Maçonnerie » (p. 45-62), il est parfaitement clair que le confucianisme est une grille de lecture du REAA, même si l’auteur pose une question pertinente : « (…) la Franc-maçonnerie [a] une structure occidentale fondamentale. Dès lors, on peut s’interroger si l’étude (…) d’une forme traditionnelle, diamétralement opposée, présenterait un quelconque intérêt. » (p. 46, 61). Au total, une seule méthode semble inutile voire dangereuse puisqu’elle est le signe de « la dégénérescence » de la franc-maçonnerie, comme en témoigne la prolifération « des groupes ou Loges dites de recherches », c’est la méthode du « discours (…) historique (…) qui est une embûche qui menace ou a menacé tous les mouvements spirituels et religieux –et pas exclusivement notre ordre. Il s’agit d’un penchant quasi naturel de l’Homme et des organisations, même profanes, qu’il faut détecter quand il est encore temps et combattre » (p. 41). Nous voilà avertis. On est loin de la pensée d’Auguste Comte qui déclarait, en substance, qu’on ne connaît pas son sujet si l’on n’en connaît pas son histoire… Thierry Boudignon Discussion : Cette revue (citons deux autres revues aujourd’hui disparues mais dans le même esprit : Les Cahiers du Pélican tenus par feu Narcisse Flubacher, lieutenant Grand Commandeur du Suprême Conseil de Suisse, et Le Phénix) illustre à merveille la confusion intellectuelle qui règne si fréquemment dans certains milieux maçonniques. L’ambiguïté sur laquelle jouent les auteurs repose sur le mot « recherche ». Selon eux, tous les maçons font, par définition, de la recherche. Certes, mais quelle recherche ? Il n’est pas exagéré de définir la recherche préconisée par nos auteurs comme anti-intellectuelle -l’anti-intellectualisme étant une vieille tradition de la Maçonnerie d’influence française- et anti-historique - les historiens étant perçus comme anti-traditionnels-. |
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