GO | Procès verbal : Fête d'Inauguration de la R\L\ des Vrais Zélés | 29/04/1838 |
TRAV\
DE BANQUET. La
vaste salle du
banquet, ornée de fleurs et de guirlandes de verdure offrait
un coup d’œil
imposant et gracieux à la fois. A l'Or\
brillaient trois
transparents; sur
celui du milieu on admirait le bijou de la Loge soutenu par deux
génies;
au-dessous scintillait une étoile resplendissante
de feux nuancés avec art et
symétrie; sur le transparent de droite, cette
inscription : Au G\
Or\
de France. — Sur celui de gauche, cette autre : Au
T\
C\
F\
Des
Etangs. A l'occident, au-dessus des ler et 2e
Surv\,
deux
transparents semblables portaient pour devise : aux LL\
de
la correspondance
et aux LL\
affiliées. 81 étoiles, nombre
parfait, garnissaient les tables, et
leurs brillantes clartés, jointes à celles des
lustres suspendus aux plafonds,
se reflétant dans les mille cristaux qui
décoraient le banquet, complétaient un
ensemble aussi élégant qu'harmonieux. Par
les soins des
M\
de Cér\,
tous les FF\
avaient pris place lorsque le
héraut d'armes
annonça, d'une voix forte , l'arrivée du
Vén\;
aussitôt l'assemblée , pour le
recevoir, se tient debout, à l'ordre et Gl\
en main; le
T\
C\
Bô, précédé
des deux bannières de la Loge, escorté dix
M\ de
Cér\ armés
d'étoiles, vient
occuper le fauteuil de la présidence. Ayant pris place, il
proclame à haute
voix que la séance est ouverte de nouvea : «
Prenez place ,
mes FF\,
dit-il, jouissons des dons de la nature et des plaisirs de
l'amitié.
— Joie, urbanité, convenances en toutes choses
voilà le mot d'ordre du banquet
» Ce
conseil a été
religieusement suivi, car l'ordre le plus admirable, la
décence la plus
parfaite ont constamment régné parmi les convives. Après
le premier
service le F\
Bô annonce la première
santé d’obligation : « Voici les feux que nous allons tirer « 1er feu à la France , notre belle Patrie qui a tant souffert et qui a tant besoin de ne plus souffrir !…. « 2éme feu : Au Roi ! Puisse-t-il se rappeler les principes Maç\ qu’il cherissait autrefois, et en faire une juste et sage application. « 3éme Feu : A l'armée, que la France est heureuse de retrouver toujours aussi brave ! » Cette
santé,
commandée d'une manière parfaite par le
Vén\ a
été sur le champ
portée
d’acclamation par tous les FF\ qui se sont
associés avec joie à la Pensée de
leur Présence…. La
seconde santé
proposée par le Vén\
est celle du G\
O\ de France du Sérénissime
G\ M\, de son
adjoint et de tous les officiers d’honneur ou en exercice. Outre
leur respect
pour ce centre régulateur de tous les vrais
Maçons, nos FF\ sont
excités par
l'espoir que nous a donné le F\
Bô , de voir le
G\
O\
entrer franchement
dans une voie de réforme qu'ont rendu nécessaire
les progrès faits par la Maç\
depuis 20 ans : «
Bientôt,
ajoute-t-il, de nouveaux statuts seront promulgués, et le
G\ O\, dans cette
révision, ne laissera pas échapper l'occasion de
donner une preuve de sa sollicitude
pour les intérêts ma\ qui
lui sont confiée , en exauçant les vœux
formés par
tant de bons esprits, l’on peut dire même par tous
les At\ de France. Ces
dernières
paroles sont couvertes d'unanimes applaudissements et les feux
sont tirés avec
un ensemble parfait. Quant
à la
troisième santé, celle du
Vén\, elle a
été
commandée par le F\ 1er
Surv\,
aidé du F\ 2e
Surv\ et du F\ Or\
L’At\ a fait
à cette
santé un feu vif et parfait, qui prouve au T\
C\
F\
Bô l'affection et le
dévoûment dont on sait payer son zèle
infatigable et son talent éprouvé. Le
Vén\
répond avec
émotion à ces témoignages flatteurs de
l'estime et de l'amitié de tous ses
FF\,
par de nouvelles promesses de consacrer tous ses soins
à la prospérité
de la belle Loge qu'il a contribué à fonder et
qui aujourd'hui brille d'un
éclat qui fait honneur, selon lui, à la
population chalonnaise, bien ligne de
comprendre la sagesse et l'excellence de nos principes. Les paroles du
Vén\
sont couvertes par de nouvelles et vives marques d'un assentiment
général. La
santé de toutes
les LL\
représentées, de celles
affiliées et des LL\
de la correspondance
est ensuite commandée et portée par le
Vén\
qui exprime le désir de les voir
toutes travailler d'un commun accord aux progrès de la
maç\,
par les seuls
moyens qui lui sont propres : la science et la vertu. «
Pour atteindre ce
but, ajoute-t-il, on ne doit admettre dans nos rangs que des gens
recommandables, il ne faut ouvrir à la lumière
que des yeux capables d'en
supporter l’éclat. » Il
assure les FF\
présents de l'inaltérable amitié que
nous leur avons vouée et que nous nous efforcerons
d'obtenir d'eux ainsi que de tous les vrais
Maç… : Nous
ferons en
sorte, dit-il, d'utiliser nos travaux, et, nous espérons que
la Maç\
en
pourra retirer quelqu'avantage. » Puis
ont été
portées avec un vif enthousiasme les santés des
1er et 2e Surv\,
celle des
Off\
de la Loge et des nouveaux initiés; le F\
Malo
répond pour les
Surv\,
et le F\ Visier
pour les Off\ et les
initiés. —Ces Ch\
FF\
ont
trouvé de belles paroles pour remercier la Loge et
pour l'assurer du désir
qu'ils ont de poursuivre la tâche qu'ils se sont
imposée, et à laquelle ils
sont fiers de travailler. Le
T\
C\
F\.
Bergier, ex-Vén\
de la R\
L… d'Union
et Confiance, O\ de Lyon,
prenant la parole au nom des visiteurs présents,
répond avec l'éloquence du
cœur aux paroles du Vén\
, il manifeste le
regret qu'il éprouve de l'absence
du F\
Chanay, qu'une subite indisposition a obligé de
quitter le banquet.—Les
éloges que ce digne F.:. prodigue, à nos travaux
nous imposent de passer sous
silence sa remarquable improvisation que les, applaudissements
les plus vifs
ont couronnée. Au
milieu d'un
solennel silence que suffit à provoquer le nom seul
d'un F\
cher aux Frères
Zélés, comme il l'est à la
Maç\
française, le Vén\
a
porté la sante du
T\
F\
Des Étangs. «
La Maç\
était
restée, dit-il, en arrière des progrès
d'un siècle qu'ennuyait'
éclairé et
qu'elle devait diriger encore. Un homme; animé d'une
pensée forte est survenir
qui; se' dégageant des'entraves dont quelques hommes
à vues courtes
cherchaient à embarrasser sa marche reporté le
marteau dans le
vieil édifice. Les bases étaient bonne :
mais les matériaux avaient
vieilli et tombaient en poussière; le F\
Des
Étangs en a conservé les bases,
mais a employé d'autres matériaux…. A
ceux qui comprendront ma réforme et qui franchement
l'inscriront sur leur
bannière, s’est-il écrié
,à ceux là seulement le droit de travailler
à la
régénération Maç\
; et un
grand nombre d'At\
se précipitent sur
ses traces ont brigué
l’honneur de se
faire inscrire et ont suivi sa doctrine; cette doctrine repose sur un
principe
juste et vrai , c’est qu'une pensée mal comprise
est une pensée avortée; en
conséquence a modifié les anciens rites
maç\
et n'en a conservé, que ceux qui,
parlants emblèmes, ont une haute portée
philosophique et morale.—Heureux donc,
ceux qui ont compris le T\ C\ F\ Des
Étangs, heureux surtout ceux
qui comme nous
jouissent de ses enseignements particuliers,
et s'honorent de sa bienveillance
intime; car c'est à lui,
mes Fr\',
c'est au digne auteur de la maç\
rendue à ses vrais principes
qu'est dû l'honneur du peu de bien que nous avons fait; c'est
son noble;
exemple, ce sont ses encouragements, qui nous ont donné la
force nécessaire
pour mener à bonne fin l'entreprise hardie dont nous
célébrons aujourd’hui la
consécration; puisqu'il veut bien se souvenir de nous et
nous a promis
d’assister par la pensée, à notre
cérémonie , n’est-il pas juste de lui
porter
un toast de reconnaissance , une santé de bonne et franche
amitié ? « 2éme feu : ,A la prompte réalisation de ses projets littéraires et si éminemment maç…. 3e feu : Puisse le G\ Arch…de l’un\ en lui accordant de longs jours, lui permettre de jouir de son ouvrage, et lui faire recueillir les fruits de ces efforts et de ses travaux. » Une
acclamation,
d'enthousiasme s'est fait alors entendre, et le feu le plus vif et le
plus
parfait a sanctionné ce bel éloge et
justifié les paroles du Vén\. Au
milieu de
l'émotion générale le T\
Ch\
Visier, qui avait reçu mandat de l’ill\
F\ Des
Étangs, prend la, parole en ces termes : TT\ CC\ FF\, organe
improvisé du F\
Dés Étangs; je ne
puis en son nom que remercier cet At\
et
son digne Vén\
de tout ce qui s'est dit de flatteur pour
mon mandant, qui
certes, vous le savez, porte tous les Ma\ dans
son cœur; si de cruelles
douleurs ne l'eussent retenu à Paris, il eût
été fier et empressé de venir
prendre part à notre joie, à nos travaux, et de
venir s'asseoir au milieu de
nous, Vrais Zélés, qui le comprenons et en sommes
compris. Il eût voulu jouir,
soyez-en certains, d'un ouvrage auquel il a puissamment
coopéré , je veux
parler du réveil de notre belle Loge ; mais vous avez
agréé Ses excuses et pour
m'acquitter de mon mandat en toute conscience, je dois le laisser
parler en
vous proposant une santé qu’il a
lui-même tracée ; je craindrais d'en,
affaiblir l'expression si j'en commentais l’esprit. « 2me F\, : Au bonheur de tous les FF\ de la L\, « 3eme F\ : Au salut, au bonheur du genre humain. » Ce
toast est
accompagné d’un F\
énergique
et parfait qui dans la pensée de chaque F\
était
un témoignage de la haute estime, du sincère
attachement que nous professons
tous pour les vertus et la personne du digne F\. Des
Étangs. Après
un court
intervalle rempli par la continuation des trav\,
le Vén\
propose une santé
particulière toute d'amitié et de
reconnaissance à notre sœur chérie la
Loge
de Beaune, à son digne Vén\
le F\
Lataud, et
au F\
Videau qu'une maladie
cruelle tient éloigné de nous. Toutes les paroles
du Vén\
rendaient trop bien
les sentiments d'affection qui nous unissent à ces dignes
FF\,
pour ne pas
être, applaudies avec chaleurs aussi le feu de ce toast
a-t-il été ardent, et
sympathique. Long-temps
la voix
sonore du digne F\. Lataud
essaya de surmonter les murmures
d'approbation qui
partaient de tous les coins de l'immense salle. — Quand il y
fut parvenu , ce
digne F\
remercia avec émotion et chaleur les Vrais
Zélés , au nom de sa
Loge, en celui du F\
Videau et au sien, il se promet de ne jamais
oublier les
sensations délicieuses que lui ont fait
éprouver cette
journée. -- L'At\, par de
vifs et nouveaux
témoignages de sympathie, lui prouve
qu'il conservera mémoire aussi de la manière
distinguée avec laquelle il a
présidé à une partie bien imposante de
cette belle fête, et de l'aimable
complaisance que tous les FF\
de sa chère Loge ont mis
à remplir les offices
qui leur avaient été confiés. Par
intervalles,
entre ces santés, le banquet ayant été
mis en récréation, toute l'assemblée
se
livre à une aimable gaîté, à
une joie décente que' viennent augmenter des
cantiques maç\
composés pour la
circonstance par les TT\
Ch\
FF\
Malo,
Or\
adj\
de la L\
des Vrais Zélés,
et Jules Pautet, or\
titulaire de la L\
des Amis de la nature et de
l'humanité, Or\
de
Beaune. Leurs couplets empreints de verve et d'une poétique
élégance, sont tour
à tour couverts d'applaudissements unanimes et
spontanés. L'At\
décide qu'il
seront l'un et l'autre insérés au
procès-verbal. Le T\
C\
F\
Theuriet, Or\ titulaire de
l’Ate\ des Vrais Zélés
est, prié de vouloir bien répéter les
couplets charmants qu'il composa pour le jour de Son
initiation ; ce cantique
est tellement remarquable comme oeuvre de poésie et
comme hommage rendu à
notre belle institution, que l'At\
arrête qu'il recevra de
nouveau les
honneurs du procès-verbal. Il est inutile d'ajouter
que ces couplets fort bien
chantés leurs
par le F\
Theuriet, ont été couronnés par de
nombreux vivat et de vifs applaudissements.
—Le F\
Fage, de la Loge de la Candeur,
Or\
de Lyon , prête le charme
d'une voix belle et sonore à plusieurs cantiques
applaudis franchement, par
l'Au.: Plusieurs, antres frères parmi, lesquels le
F\
Lataud, de Beaune,
montrent la même complaisance et reçoivent les
mêmes témoignages d'assentiment. La
dernière santé
d'obligation, celle que n'oublient jamais les Maç\.
dans
leurs assemblées, a
été portée par le Vén\
F.
Bô, sur l'invitation duquel tous les FF\
se
tiennent debout en formant la chaîne d'union : A
la grande
famille, à tous nos FF\
des deux
hémisphère. » Dans
une courte
allocution le F\
Bô forme des vœux pour voir
la Maç\
remplir dignement son mandat « Puissent
cux
que la fortune favorise, dit’il comprendre qu’il y
a devoir et plaisir à
secourir ceux que la fortune accable ; puissent les
cœurs durs s'amollir à la
vue des souffrances de leurs semblables, et ceux dont le cœur
est bon et
généreux, rester fidèles à
la vertu. Ces principes mis si souvent en pratique
parmis nous , ont reçu dans ce jour une
consécration, nouvel, gardons-en
mémoire pour y persister, » A
cette santé
l'At\
n'apporte pas moins de zèle et de
vivacité qu'aux précédentes, les feux
en sont tirés avec tout l'élan du coeur et du
sentiment. Pour
être vrais;
nous devons ajouter que tout a concouru à rendre cette
fête interressante et
solennelle un luxe grandiose en a été le moindre
ornement. L'heure
étant
avancée, le Vén\
s'est levé, a
salué les Visiteurs qui lui ont alors donné,
ainsi qu'à tous nos FF\
des marques non
équivoques de leur satisfaction ;
puis les, travaux ont été, fermés
à la manière accoutumée, minuit, et
les
assistants se sont retirés le cœur plein de douces
émotions, en bénissant
l'Eternel. NAVILLE, R\ j., ler Surv\ DROMARD, M\, 2é Surv\ THEURRIET-COSTE, M\, Or\ MALO, R… †, Or\-adj\ VISIER, M\ Or\ en tour. Par
mandement de la L\
MOISSENET fils, R\ †, Secr\ FERAUDY, R\ †, Secrét\-adj Suite\. |
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