GOB | Loge : Liberté Chérie - Camp de concentration d’Esterwegen en Allemagne | 1943 |
De
l’Ill\ et
R\L\ LIBERTE CHERIE
Historique Luc SOMERHAUSEN,
l’un des fondateurs de « Liberté
Chérie »
revient d’Allemagne le 21 mai 1945, sérieusement
handicapé physiquement avec notamment ‘’
diminution de l’acuité visuelle et de
la mémoire.
Dès le 26 août 1945, il écrit au Sér\ Gr\ Maît\ du Gr\ Or\ pour demander : « que la Gr\ Com\ et ensuite le Gr\ Or\ régularisent officiellement la situation du Cercle Fraternel « Liberté Chérie » constitué en novembre 1943 au camp de concentration d'Esterwegen et de le faire entrer en date de sa constitution dans les actes officiels du Gr\ Or\ ». Il précise : - « J'en étais le vice-président sous la présidence du F\ HANSON, le secrétaire était le F\ Franz ROCHAT ( tous deux décédés en captivité ). - L'acte constitutif et les statuts rédigés en langage conventionnel étaient en la possession de ROCHAT. Il y a donc lieu de supposer qu'ils sont irrémédiablement perdus. - J'espère pouvoir reconstituer à peu près la liste des adhérents. - Voici les noms de ceux qui me sont revenus à la mémoire actuellement : HANSON+,Jean SUGG+,F.ROCHAT+,H.DECLERCQ+,VAN BIESBROUCK+ HANNECART + VAN DUBBELEN, Amédée MICLOTTE, notaire DE HEMME, Louis CAMU, Jean ALLARD Le 18 septembre 1945, nouvelle lettre au Ser\ Gr\ Maître. « J'apprends qu'après le départ des fondateurs de la Loge Liberté Chérie du camp de concentration d'Esterwegen elle aurait repris vie à DACHAU ». Le 8 octobre 1945, Idem « Sous la présidence de feu le F\HANSON, la loge, siégeant illégalement, décida l'admission, sous réserve d'initiation régulière future du prof\ Fernand Erauw, fonctionnaire à la Cour des Comptes, 172 avenue Woeste à Jette. Fernand Erauw assista ultérieurement à nos réunions et, après mon départ du camp, donna même une conférence. Le 7 décembre 1945, lettre du Sér.' . Gr\ Maît\ L\M\ à Luc SOMERHAUSEN : « J'avais demandé à deux F\ de Gand ayant appartenu à la dite Loge, de me faire un rapport le plus étendu possible au sujet de la constitution, de l'Atelier. Ce rapport a été lu en la séance du Grand Orient par le Sér\ Gr\ Maît\ N\ adj\ C\. Comme vous m'aviez déjà donné une série de renseignements je n'ai pas voulu vous importuner pour vous demander davantage mais je serais fort heureux de recevoir de votre part un exposé détaillé de la naissance , du développement et des travaux de « LIBERTE CHERIE ». N.B. : Cette correspondance ne contient donc aucun « rapport détaillé » de Luc SOMERHAUSEN et ne fait même aucune allusion à l'existence d'un tel document ; pas d'avis d'annexe et pas d'avis de réception. Le contenu de la lettre de Luc SOMERHAUSEN datée du 26 août 1945 exclut lui aussi cette éventualité et est en contradiction avec les affirmations ultérieures de : 1°- Luc SOMERHAUSEN qui, dans une lettre au Secr\ Perm\ du Gr\ Or\ le 17 septembre 1971, déclare avoir adressé au Sér\ Gr\M\ « un rapport détaillé dès mon retour en 1945 ». 2°- Fernand Erauw qui dans la planche qu'il a présentée aux A.P. le 23 octobre 1982 affirme : « Le 26 août 1945, notre F\ SOMERHAUSEN a adressé au Sér\Gr\M\ de l'époque c'est-à-dire F\ L\ M\ un rapport détaillé sur les activités maçonniques à Esterwegen ». Dans sa lettre du 7 décembre 1945, le Sér\Gr\M\ demande un rapport détaillé ?! ?! ?! La Gr\Com\ du Gr\Or\ n'avait donc que les quelques renseignements fournis dans sa lettre par l'unique survivant de « LIBERTE CHERIE » qui s'était manifesté. Lettre du 26 août 1945 : « J'espère pouvoir reconstituer à peu près la liste des adhérents. Voici les noms de ceux qui me sont revenus à la mémoire actuellement : HANSON +, Jean SUGG +, E. ROCHAT+ , H. DECLERCQ +, VAN BIESBROUCK +, HANNECART +, VAN DULEBEN + Amédée MICLOTTE ?, notaire DE HEMME, Louis CAMU, Jean ALLARD. Remarquons que : 1°- Luc SOMERHAUSEN ne nous dit pas si tous ces noms sont ceux de FF\ qui ont tous adhéré à « LIBERTE CHERIE » où s'il y a parmi eux des FF\ qu'il a connus dans d'autres camps où il a été transféré après ESTERWEGEN. Cette seconde hypothèse paraîtra d'autant plus plausible que, ultérieurement, Luc SOMERHAUSEN ne citera plus jamais les noms de H.DECLERCQ - VAN BIESBROUCK – VAN DULEBEN, notaire DE HEMME, Louis CAMU, et Jean ALLARD !?!?!? 2°- Quatre des noms qui lui sont revenus à la mémoire (plus le sien) sont ceux de membres fondateurs de « LIBERTE CHERIE » et, (déjà dans cette Ière.lettre), HANSON est le Président, SOMERHAUSEN Vice-Président et ROCHAT Secrétaire, Amédée MICLOTTE sera plus tard l'Orateur, et Jean SUGG. 3°- En citant, dans sa première lettre, le nom de HANNECART, Luc SOMERHAUSEN déclare qu'il l'a connu à ESTERWEGEN. Trente ans plus tard, il signale que Guy HANNECART n'a pu être un des fondateurs parce qu'il n'était pas à la baraque 6 !?!?!? Comment alors SOMERHAUSEN a-t-il pu le connaître étant donné qu'il ne pouvait circuler d'une baraque à l'autre ??? et qu'après ESTERWEGEN tous les FF\ sont dispersés dans des parcours très différents ??? En réalité le F\ Guy HANNECART était bel et bien à la baraque 6. Nous sommes quatre jeunes (alors) qui l'y avons bien connu en le côtoyant journellement pendant plusieurs mois (du 16 novembre 1943 au 12 février 1944 et du 13 mars au 14 avril 1944. Nous sommes actuellement (2009) trois survivants qui étions à la bar.6 à Esterwegen au moment de la création de « LIBERTE CHERIE » ( Marius CAUVAIN de Boussu, Marcel CAUVAIN de St. Ghislain et moi-même ) et nous pouvons témoigner d'y avoir connu les Fr\M\ Paul HANSON – Jean SUGG – Franz ROCHAT – Guy HANNECART – Amédée MICLOTTE – Luc SOMERHAUSEN. Comme notre compagnon Joseph BERMAN en a témoigné lui aussi dans son récit de captivité « J'ai eu de la chance… C'est tout… » écrit peu avant sa mort en 1996. De plus nous pouvons affirmer que le Fr\ Joseph DEGUELDRE, initié à la R\L\ Hiram en 1933 était aussi à la bar.6 d'octobre 1943 à Février 1944. (Soit 7 F\M\). Par contre, nous n'avons aucun souvenir des autres « H.DECLERCQ, VAN BIESBROUCK, VAN DULEBEN, notaire DE HEMME, Louis CAMU et Jean ALLARD » et après sa lettre du 26 août 1945, Luc SOMERHAUSEN ne fera plus jamais mention de leurs noms. 4°- Alors que le F\ HANSON est Président, SOMERHAUSEN Vice-Président et ROCHAT Secr\ dès la première lettre en 1945, ce n'est qu'en 1975 que Luc SOMERHAUSEN mentionne pour la première fois les noms de J.Bste. DE SCHRIJVER , second surveillant et Henry STORY. Le premier n'est arrivé à ESTERWEGEN que le 7 février 1944 soit très peu de temps avant le départ de Luc SOMERHAUSEN (le 22 février 1944) et le second le 18 mars 1944 et n'a donc pu connaître SOMERHAUSEN. Le 17 septembre 1971 , Luc SOMERHAUSEN écrit au F\ J\ L\ Secr\ Perm\ du Gr\Or\ (extraits) “…Pour ce qui regarde la L\ LIBERTE CHERIE…J'ai fourni à mon retour de captivité en 1945, un long rapport détaillé au Gr\ Or\ avec noms et précisions diverses… J'avais tenu à réserver la présidence à feu notre F\ le juge de paix HANSON… Je ne me rappelle plus les autres mais nous étions exactement 7…puis finalement 8 car nous avons initié le prof\ F\ E. Le 23 décembre 1972 , Luc SOMERHAUSEN écrit au Secr\ de la R\L\ HIRAM Extraits : …C'est avec son accord (Paul HANSON) que j'ai pris l'initiative de fonder la L\LIBERTE CHERIE dès le moment où nous avons constaté la présence au camp de cinq autres FFF\ … … Deux choses sont à retenir de cet épisode émouvant de la vie maçonnique : - la première c'est qu'alors que nous fondions une L\ en captivité, les prêtres catholiques se réunissaient pour dire des messes qu'ils ne pouvaient célébrer. Les Maç\ veillaient alors sur la sécurité des réunions des prêtres et ces derniers leur rendaient la politesse quand la L\ fonctionnait. C'est ainsi que nous avons pu initier un prof\ le F\ Fernand Erauw… - « C'est la toute première fois qu'il est fait allusion au rôle joué par les prêtres catholiques !!! ». - La seconde (hélas moins édifiante…) c'est que rentré de captivité en mai 1945, j'ai aussitôt fait rapport au Sér\Gr\M\ sur tout ce qui concernait la fondation de LIBERTE CHERIE. - Ce rapport contenait tous les détails que j'avais encore frais à la mémoire : noms des 7 fondateurs, détails sur l'initiation de Fernand Erauw, conditions dans lesquelles la L\ avait fonctionné, etc… Le 7 décembre 1945, le Gr\ Or\ reconnaissait la régularité de la constitution de LIBERTE CHERIE et l'inscrivait sur le liste des L\ militaires en campagne après rapports du Sér\Gr\M\ L\M\ et du Sér\Gr\M\ adjoint C\. Depuis lors… tout le dossier relatif à cette (quand même) importante affaire a disparu des archives du Gr\O\ Si le hasard ne m'avait pas fait retrouver les originaux de la correspondance échangée avec le Gr\M\ L\ M\ en 1945 ainsi que l'avis officiel de la reconnaissance de LIBERTE CHERIE, cette dernière n'aurait jamais officiellement existé… Nos FFF\ G\ et J\ L\ ont, depuis lors, pu reconstituer un dossier – malheureusement incomplet – car + d'1/4 de siècle après les évènements il est impossible de rétablir la défaillance de la mémoire humaine… A la suite de l'intervention du Secrétaire permanent J\ L\, constatant que les souvenirs se sont peu à peu « sérieusement estompés », les FFF\ Luc SOMERHAUSEN et Fernand Erauw vont s'efforcer de « remonter la piste ». Ainsi, Fernand Erauw détaché pendant 12 ans au département de la reconstruction a pu, grâce à la collaboration de la veuve d'un M\ décédé pendant la guerre (Jean BRUN) , reconstituer les dossiers des 7 fondateurs de « LIBERTE CHERIE et de 5 autres FFF\ qui avaient transité par le camp de concentration d'Esterwegen. Dans les feuillets d'information du G\O\B\ de décembre 1975. Dans le cadre du 30ième anniversaire de la libération des camps de concentration, Luc SOMERHAUSEN retrace, selon ses souvenirs, cette épopée peu commune et peu connue de la création d'une L\ dans un camps de concentration nazi. Il y donne pour la première fois, tous les noms des 7 fondateurs de LIBERTE CHERIE : - Paul HANSON – Franz ROCHAT – Jean SUGG – Amédée MICLOTTE - Jean DE SCHRIJVER - Henry STORY - Luc SOMERHAUSEN. En fait, ce sont les noms des FFF\ dont Fernand Erauw a reconstitué les dossiers au département de la reconstruction. N.B. : Il a précisé par ailleurs que la Loge a été créée en novembre 1943. Or, il signale que Jean DE SCHRIJVER arrêté le 2 septembre 1943, a séjourné à Louvain, Breendonk et Saint-Gilles avant le départ pour Esterwegen (Il y est arrivé le 7 /2/ 1944) Henry STORY arrêté le 22 octobre 1943 détenu à Gand, il est arrivé à Esterwegen le 18 mars 1944. (N.B. : Les dates d'arrestation ont été relevées dans les dossiers du département de la reconstruction où figurent également les dates de départ en Allemagne que Fernand Erauw a omis de reprendre.). Aucun de ces deux FF\ n'a donc pu participer à la fondation de LIBERTE CHERIE. Il cite également les noms d' autres FFF\ qui étaient eux aussi à Esterwegen mais pas à la baraque 6. Parmi eux Guy HANNECART qui figurait déjà dans sa 1ière. lettre du 26 août 1945. Or, le F\ Guy HANNECART était bien présent à la même table que les autres fondateurs depuis l'ouverture du camp aux N.N. jusqu'au moment de la dispersion. De même le F\ Joseph DEGUELDRE était à la baraque 6 et a participé aux travaux de la Loge depuis son arrivée –(en même temps que Luc SOMERHAUSEN)- en octobre 43 Jusqu'en février 1944 comme il l'a affirmé après la publication de décembre 1975. (cf. planche « 1940-1945…Des F\ se souviennent, présentée aux A\P\ le 23 octobre 5982. En novembre 1943, Guy HANNECART et Joseph DEGUELDRE était donc parmi les 7 fondateurs de la L\ LIBERTE CHERIE et non pas Jbste. DE SCHRIJVER et Henry STORY qui ne pouvaient participer aux travaux de la L\ que de février/mars 1944 jusqu'au moment de leur transfert vers d'autres lieux de détention. Dans cet article de décembre 1975 paru dans les Feuillets d'Information du GOB\ , Luc SOMERHAUSEN fait à nouveau allusion au rôle qui aurait été celui des prêtres à la bar.6 : - Dans sa lettre du 23 décembre 1972 il déclarait : « Les Mac\ veillaient sur la sécurité des réunions des prêtres (pour dire des messes) et ces derniers leur rendaient la politesse quand la L\ fonctionnait. C'est ainsi que nous avons pu initier un prof\ le F\ Fernand Erauw ». - Dans l'article de décembre 1975, il ajoute : « …, l'heure de l'extinction des lumières passée, on entendait les catholiques psalmodier à haute voix leurs prières. Un jour on constata que les prêtres avaient décidé de se réunir entre eux pendant la journée…, pour dire l'ordinaire de la messe, sans cérémonial ni communion. L'un d'eux, le R.P.AGNELLO ou l'Abbé FROIDURE, avait demandé à des camarades de surveiller les allées et venues des gardiens afin de donner l'alerte en cas de visite intempestive de l'ennemi. - Il serait bien difficile aujourd'hui – trente ans après les faits – de dire si c'est la ferveur religieuse des prêtres qui a conduit les Maç\ à se rapprocher. - Toujours est-il qu'au hasard des conversations quelques FFF\ s'étaient déjàretrouvés et dûment reconnus. Au bout de quelques semaines de tâtonnements ils furent 7 dont l'appartenance à l'ordre ne faisait aucun doute. Dès l'arrivée des premiers prisonniers N.N. à Esterwegen en mai 1943, les gardiens se sont montrés particulièrement violents s'acharnant avec leurs longues matraques sur tous les malheureux qui étaient à portée lors des « inspections » dans les baraques. Afin d'éviter de se laisser surprendre et brutaliser, les prisonniers ont organisé des gardes en collaboration avec les « chefs de baraque Ephrem VAN DEN EEDE à la bar.6. Des camarades qui se trouvaient en permanence près des fenêtres donnant sur le « chemin de ronde » pour l'accès aux baraques, surveillaient l'arrivée des gardiens et en avertissaient par un « 22 » suivi du sobriquet du garde qui arrivait. Le dimanche matin les prêtres et les chrétiens se réunissaient pour la messe au fond du dortoir annexe. En cas de « visite intempestive » ils étaient alertés par FRANCOIS l'unijambiste liégeois qui se tenait toujours juste à côté de la porte de communication entre le réfectoire et le dortoir et répercutait l'avertissement dans le dortoir. Tous les prisonniers de la baraque étaient au courant et complices du système. Les FFF\ organisaient leurs réunions (dans la salle de séjour-réfectoire) pendant la messe, profitant de l'absence des chrétiens pour assurer le minimum de discrétion indispensable à leurs travaux. Ce qui était absolument impossible à d'autres moments dans la promiscuité créée par la présence de tous les prisonniers dans la même pièce… Pendant ce temps là, d'autres non-croyants se réunissaient à une ou deux autres tables autour de conférenciers divers, sans prêter une attention particulière à ce que faisaient les autres groupes. La surveillance était donc assurée par tous et pour tous sans qu'un groupe dépende et se sente obligé des autres. Luc SOMERHAUSEN n'est arrivé à Esterwegen qu'en octobre 1943 soit près de cinq mois après les FFF\ ROCHAT – SUGG – HANTSON et HANNECART , tandis que Fernand Erauw, arrivé en même temps que ceux-ci, n'a été initié que juste avant le départ de SOMERHAUSEN le 22 février 1944. Ni l'un ni l'autre n'ont donc assisté au regroupement des 4 premiers . Dès leur arrivée au camp ceux-ci (les 4 premiers) se sont réunis à la même table dans la baraque. ROCHAT et SUGG étaient des amis de longue date, se connaissaient professionnellement, appartenaient au même groupe de résistants et à la même Loge (A\P\) et avaient été arrêtés dans la même affaire. Ils n'ont certainement pas eu besoin de la « ferveur religieuse des prêtres pour se rapprocher !!! » Guy HANNECART, F\M\ de Bruxelles lui aussi, appartenait au même réseau de résistance que les deux premiers et avait collaboré avec eux à la rédaction et à la diffusion du même journal clandestin. La notoriété du F\M\ Paul HANSON n'était plus à faire et après que la Gestapo le lui ait reproché, il n'avait pas de raison lui non plus, à cacher sa qualité à ses compagnons de captivité. Tous quatre n'ont donc pas eu besoin de beaucoup de tâtonnements pour se rapprocher. Lorsque SOMERHAUSEN arrive( 4 mois après eux) il les rejoint à la même table tandis que Joseph Degueldre s'installe à la table voisine en compagnie des membres de son groupe auxquels il ne désire pas se faire connaître en tant que F\M\ Le dimanche matin lorsque ses compagnons sont à la messe, DEGUELDRE participera aux réunions des F\ M\ qui à l'initiative de Luc SOMERHAUSEN, vont préparer la création de la L\ en attendant qu'arrive le septième F\M\ Amédée MICLOTTE dès le mois suivant. Il faut remarquer que lorsque Luc SOMERHAUSEN et Fernand Erauw (après lui) font allusion au rôle qu'auraient joué les prêtres, ils le font « sous forme d'hypothèses » ils se posent des questions ! Aujourd'hui, sans avoir connu les conditions de vie des prisonniers politiques N.N. et encore moins celles de la baraque 6 à Esterwegen, certains se permettent de transformer cette interrogation en une affirmation ! Les fondateurs de la véritable LIBERTE CHERIE auraient apprécié une telle interprétation à sa juste valeur !!! Dans sa lettre du 18 septembre 1945, Luc SOMERHAUSEN signale « j'apprends qu'après le départ de ses fondateurs du camp de concentration d'Esterwegen elle « LIBERTE CHERIE » aurait repris vie à Dachau. Or après Esterwegen, tous les « fondateurs « de LIBERTE CHERIE ont été dispersés dans des camps différents !?!?!? Le 8 octobre 1945, Luc SOMERHAUSEN signale « sous la présidence de feu le F\HANSON, la loge siégeant illégalement, décida l'admission sous réserve d'initiation régulière future du prof\ Fernand Erauw » . Le 9 décembre 1945, Luc SOMERHAUSEN … « Le but auquel je tendais est donc atteint obtenir que le Gr\Or\ reconnaisse la régularité de la constitution de la L\LIBERTE CHERIE »... …Cela étant « LIBERTE CHERIE » peut prendre rang parmi les Loges de l'Obédience à dater de sa constitution qu'on peut fixer aux environs du 15 novembre 1943 »-. … il est urgent que la Gr\ Com\ se prononce sur la question que j'ai posée et qui concerne non seulement Fernand Erauw mais paraît-il également Jean TYTGAT… … on pourrait pour Fernand Erauw et, éventuellement pour J. TYTGAT, envisager une cérémonie absolument exceptionnelle comme le fut la situation… … Je serais heureux de connaître les noms des FFF\ qui ont appartenu à « LIBERTE CHERIE » après mon départ en février 1944… La Gr\ Com\ va donc reconnaître la L\ LIBERTE CHERIE sur base de ces seuls renseignements donnés par Luc SOMERHAUSEN peu après son retour de captivité et l'on n'y fera pratiquement plus allusion pendant près de trente ans. Franz Bridoux Suite : Clic |
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