GLMFMM | Bulletin : Khalam | 03/2000 |
Editorial Ils est des idées dont on a du mal à se défaire, bien que leur fondement
ne soient pas d'une certitude à toute épreuve. Il en est ainsi de l'affirmation selon laquelle la mixité au Rite de Memphis ~Misraïm n'aurait qu'une légitimité douteuse et récente. Si l'on veut bien considérer, comme le font les historiens ayant autorité sur le sujet, que notre Rite plonge ses racines au delà de notre siècle finissant, nous pouvons alors observer que les Rites Maçonniques d'essence Egyptiennes ont toujours associé, dans leur pratique, les deux cotés de la nature incarnée : L'Homme et la Femme. C'est ainsi que les mystères de la vieille Egypte étaient ouverts aux deux sexes et cette situation se trouve fortement symbolisée dans le fait que jusqu'au Moyen Empire, Pharaon était obligatoirement double, associant dans l'exercice des pouvoirs spirituel et temporel une Femme et un Homme qui siégeaient tous deux à même hauteur au Nord du Temple et non pas à l'Est comme pourrait laisser croire l'inversion de l'Axe initiatique adopté ensuite et jamais remis en cause depuis. Les Rites Forestiers de « Beauchène » et « d'Alexandre mixité, fassent appel à notre Frère Aimé Robert Ambelain pour justifier leur propre comportement. Ils oublient simplement, ou ils ne savent pas, que notre Illustre Frère, dans un courrier adressé à l'un d'entre nous le 17 Décembre 1984 justifiait la réception de sa petite fille en qualité de Louveteau en invoquant pour cela un Rituel manuscrit du Rite d'York daté de 1696 qui attestait, de manière explicite et irréfutable la présence de Frères et de Sœurs dans une même Loge, dès cette date. En réalité, l'hostilité «
machiste u ou féministe à la Mixité s'inscrit naturellement dans une fin d'Ere
planétaire, celle des Poissons, qui, avec ses religions de prêtres, de patriarches et de prophètes, va céder le pas à
celle du Verseau dont on nous dit qu'elle sera Spirituelle ou qu'elle ne sera
pas. Or la Spiritualité libératrice, à ne pas confondre avec la religiosité
réductrice et sclérosante, nous mène à la Réalisation de l'être, donc à
l'Androgyna accompli. Ainsi, sans son complément naturel, l'initié ne va nulle
part ailleurs que là d'ou il vient. Il régresse donc car l'homme seul est
condamné à périr sans trace et une femme seule est vouée au même destin. Par
contre, lorsqu'ils sont réunis, ils cheminent vers leur destination naturelle
qui est ... l'Unité. Mes Sœurs et mes Frères, que serait mythe Arthurien fondateur de la
Chevalerie sans Merlin et Viviane la Dame du Lac ?... Que serait Pantagruel de
Maître Rabelais sans Mélusine : l'éternel Féminin née près d'une source, au
fond des forêts Poitevines ?... C'est ce que Victor Hugo a voulu nous transmettre, au delà des mots,
lorsqu'il nous légua ces belles stances : « Depuis soixante siècles l'Homme et la Femme se tirent d'affaire en
aimant. Le diable qui est malin, s'est mis à haïr l'homme ;L'Homme, qui est
plus malin, s'est mis à aimer la Femme » P.G. FRANCOZ Maçon de la Vielle Egypte |
K002-1 | L'EDIFICE - contact@ledifice.net | \ |