GLMFMM | Bulletin : Khalam | 10/2001 |
Editotial
: Petits et Grands Nous ne sommes pas
une petite Obédience maçonnique comme trop
souvent
certains voudraient le laisser accroire, mais un Grand Ordre
Maçonnique. Tout d'abord parce
que peu de Francs-Maçons peuvent se prévaloir de
la
légitimité qui est la nôtre. Nous
sommes tous, vous êtes tous , les uniques
héritiers : des Rites Forestiers de Beauchêne et
d'Alexandre la Confiance, des
Carbonari dont les Ventes ont toutes absorbées par le Rite
de Misraïm, des
Rites Hermétiques réunis en 1881 sous la Grand
Maîtrise Mondiale de Giuseppe
GARIBALDI. Ce serait faire injure à tous nos illustres
prédécesseurs qui ont
combattus pour la Franc-Maçonnerie Traditionnelle et pour la
République en
France et en Italie, à des périodes ou toutes les
autres puissances maçonniques
étaient monarchistes, que de perdurer dans cette
idée que nous sommes petits et
donc nécessairement en recherche de reconnaissance des
autres Obédiences
administratives. Ensuite, parce que
le nombre n'a jamais fait bon ménage avec les vertus
qui prédisposent à la véritable
Initiation. L'actualité nous donne un bel
exemple en ce domaine. A vouloir « recruter » dans
les loge sur le seul critère
de l'importance démographique, toutes les
Obédiences actuelles ont inversé le
processus maçonnique des Constitutions d'Anderson. Elles ont
ouvert les
portails du Temple à la- société
civile et ne font aujourd'hui que refléter à
l'intérieur du premier les dysfonctionnements de la seconde.
Nous mêmes, depuis
1995, à vouloir recruter à tout prix dans nos
loges, n'avons pas échappés à ce
processus destructeur. Or, notre finalité de
Francs-Maçons se trouve très
exactement à l'opposé : Nous devons avant tout
parfaire les individus que nous
sommes dans le creuset de Loge pour transporter à
l'extérieur ce que nous avons
pu y acquérir lors de nos initiations successives et de nos
travaux collectifs. Enfin, souvenez-vous
de l'exemple donné par le travail et le
comportement des Grands Maîtres de la période
moderne de notre Ordre: Jean
Bricaud, Constant Chevillon et Robert Ambelain. A leurs
époques respectives,
tous ont développé ou
réactivé le Rite à partir d'une seule
loge. La qualité de
leur personne et le sérieux de leurs travaux leur a
toutefois permis en
quelques décennies, sans qu'ils n'aient eu besoin d'aucune
autre reconnaissance
que leur propre légitimité initiatique et
maçonnique, de faire rayonner le Rite
Ancien et Primitif de Memphis-Misram à travers le monde
entier, au moyen de
nombreuses loges et triangles. Appuyons-nous sur
ces exemples pour reprendre notre chemin propre.
Mettons en oeuvre avec sincérité et
détermination l'adage adopté par nos
frères
aînés précités «
Or et Labor », prière et travail, ou plus
exactement : «
méditation et action », pour initier et essaimer.
Cela, sans Reus préoccuper de
ce qui se fait ou dit autour de nous en tonnes de « politique
obédientielle »
ou de politique tout court.
Cela n'est,
à titre obédientiel et maçonnique, pas
notre voie, même si chacun d'entre nous
a le droit, bien évidemment, d'exprimer à
l'extérieur du Temple ses choix de
société et ses engagements personnels. Pour ma part, je
suis intimement convaincu que si nous restons quelques
années fidèles à ce comportement,
bientôt notre présence et notre
reconnaissance initiatique seront recherchées par beaucoup. Patrick-Gilbert
FRANCOZ Maçon de la Vieille Egypte. |
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