Billet sur Symbole de l’Ecriture

Quelques mots me sont venus en visualisant le titre de notre bulletin : KHALAM, symbole de t'écriture.

ECRIRE : c'est comme jouer au tennis ou pratiquer les arts martiaux à un haut niveau.

Pour y arriver avec quelques chances de résultat il faut tout d'abord en avoir le goût.

Ensuite il faut savoir « se lâcher », c'est-à-dire laisser courir sa plume sur la feuille blanche pour y fixer ses pensées et concrétiser le langage de sou cœur.

Enfin seulement viendra la correction intellectuelle et philosophique, si elle est vraiment nécessaire.

Cette manière d'écrire, la seule qui est de nature à restituer de belles pages qui seront agréables à l'esprit qui les reçoit, nécessite de vouloir véritablement écrire, c'est à dire d'avoir, en amont, pensé, infusé, digéré presque physiquement le sujet ou l'idée que l'on souhaite développer.

Alors seulement vient la pulsion qui permettra à l'auteur, une fois assis devant l'écritoire, de laisser la main courir sur le papier.

Souvent, d'ailleurs, si l'on souhaite après un tel processus « d'écriture interne » réécrire quelques temps plus tard le même texte, l'on s'apercevra que cela est tout à fait impossible. Dans de telles circonstances, ce ne sont pas la raison et l'intellect qui se sont exprimés mais notre « Etre » qui s'est libéré et extériorisé temporairement en sa qualité « d'Agent Universel » en nous, avant de retourner sommeiller. à son état cardiaque.

Il m'a paru intéressant de partager cette méthode qui devrait présider aux travaux de nos ateliers afin d'éviter les planches trop intellectuelles ou uniquement philosophiques.

J'ai dit.

P.G.-Francoz - Maçon de la Vielle Egypte.