GLMFMM | Bulletin : Khalam | 11/2003 |
La
construction des pyramides Un simple
raisonnement nous permet d'arriver assez facilement à une
estimation approximative de la main
d’œuvre totale employée pour la
construction des pyramides. Nous savons qu'en l'espace de
près d'un siècle environ
25 millions de tonnes de matériaux ont
été empilés sur le plateau
désertique
d'Égypte. Le nombre moyen de
travailleurs était d'environ 50000 hommes,
travailleurs saisonniers, sans compter les maçons
qualifiés. Il existe des
preuves de la construction simultanée de plusieurs
pyramides. Nous savons par ailleurs, que l'Egypte de l'ancien empire
n'avait
pas d'esclaves à l'exception de quelques
prisonniers de guerre. Il est tout à
fait inconcevable qu'année après année
une main d’œuvre, ait pu être
recrutée
contre son gré dans les villages
éparpillés et lointains. il nous faut
admettre que la construction des pyramides était
fondamentalement une activité
volontaire. Le sacrifice
personnel pour le bien de la communauté était un
devoir
généralement accepté. Il y à
plusieurs milliers d'année la distribution de
nourriture par une
autorité centrale a donné aux villageois un
sentiment nouveau. Souvenons-nous
du récit de la genèse par Joseph de sept
années de vaches grasses suivie de
sept années de vaches maigres. La construction des
pyramides a permis la création de greniers
gouvernementaux pour lutter contre les fluctuations du nil. La concentration
d'une vaste main d’œuvre appelait aussi la
création
d'institutions administratives pour les soins, l'alimentation,
également la
culture technique, etc...une fois instituées, elles
n'étaient certes pas
suspendues. Et
c'était peut être là le
résultat d'un projet universel plus vaste
mis en oeuvre symboliquement qui permet le passage de l'individualisme
primitif
à la notion communautaire du monde organisé avec
toutes les retombées
matérielles : matériaux nouveaux
exploités, techniques
élaborées mais aussi
pour la première fois, un grand nombre d'humains
oeuvrait ensemble pour la
gloire des siècles. Le projet des
pyramides créait un type de communauté qui
n'avait jamais
existé auparavant, tous unis par le travail commun
et fondu en un groupe doté
d'une conscience plus large et unique tendant à effacer
leurs différences,
leurs méfiances. Ce projet les fit vivre si
longtemps dans un nouvel
environnement que leur vieille existence était largement
oubliée. Dans le Rite de
Memphis-Misraïm, il est dit que les épreuves, pour
symboliques qu'elles soient, se doublent en des plans plus subtils de
réalisations immédiates et durables. Cet axiome est
valable pour l'initiable avec le prolongement dans sa vie
; mais il est également valable pour la
société toute entière. C'est ainsi que
toutes nos constructions maçonniquement parlant ne
représentent peut être pas un but en
elles- mêmes mais elles sont le moyen de
parvenir à un but : la création d'un
nouveau monde. Toutes proportions
gardées, en méditant sur cette lointaine
histoire,
nous pouvons nous poser quelques questions :
- La synergie créée pour la
construction de nos ateliers au sein de la voie mixte ne va-t-elle pas
survivre
?
- Les moyens d'organisation mis
en oeuvre ne vont ils pas continuer ? -Enfin
l'égrégore créé par un tel
besoin
va-t-il disparaître ? Nous ne le pensons
pas, au contraire, cette énergie sera utilisée
pour
promouvoir le Grand Oeuvre : "Comme la tête du
Sphinx, l'expression d'un
visage montre que la maîtrise est atteinte et le regard va de
ce monde vers le
suivant." Joseph
Bello OC. de Nîmes. |
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