GLMFMM | Bulletin : Khalam | 10/2006 |
Les
raisons qui concourent
au détachement du RAPMM(*) de la Bible «Dieu
est
au delà de toute règle, de toute mesure et de
tout ordre.
C'est lui qui donne à toute chose Règle, Ordre, Mesure et Sagesse » Anonyme de Francfort (1 ) Ce court assai tente
de dégager les considérations essentielles qui
démontrent que la Franc-Maçonnerie de
Memphis-Misraïm n'évolue pas sous
l'empire des textes testamentaires. retenus de manière
arbitraire par l'église
catholique à partir du concile de Nicée en 325
après Jésus-Christ (2). Pour les
chrétiens de l'église primitive, le dieu qui a
créé le monde
terrestre, le dieu de l'ancien testament, n'est pas le vrai Dieu, n'est
pas le
plus puissant, c'est une déité moindre et
subalterne. Le but du chrétien
gnostique est de réintégrer le royaume d'En-Haut
en s'évadant de ses oripeaux
matériels pour rejoindre Dieu, l'Esprit invisible, La
Source, résidant avec La
Mère Cosmique et leur Enfant auto engendré par
copulation spirituelle, le
Christ, qui règnent tous trois sur le Royaume Unique. Pour
cela, les « vivants
» :initiés à la Gnose) doivent
connaître leurs réelles origines, leur
véritable
identité, les circonstances de leur arrivée dans
le monde de la matière ainsi
que la manière de rejoindre individuellement la Demeure
Céleste. Ce salut par
la Connaissance ne correspond pas à une instruction de
l'homme sur ce monde
d'incarnation car celui-ci n'est pas sa destination finale et cela
n'apporterait rien de plus que la connaissance d'une
création temporel le fruit
d'une déité subalterne ; ce Salut par la
Connaissance résulte d'une Révélation
accordée par instruction interne d'En-Haut, soit par
intuition, soit par un
émissaire du Royaume spirituel ; la Connaissance gnostique
n'est pas d'ordre
intellectuel et profane mais c'est une connaissance de Dieu et de soi
ainsi que
du rapport entre Dieu et soi ; cette Connaissance réelle
joue un rôle
protecteur à l'égard des affres de la vie
incarnée terrestre. Pour le gnostique
chrétien. c'est le Christ qui, au nom de la
Tri-Unité
cosmique, est chargé d'apporter d'En Haut ce savoir secret
sur terre afin de
délivrer ceux qui veulent s'en évader ; le
Christ, relayé dans le monde
imparfait d'en bas par Seth, Jésus l'allogène, et
par son fils Enoch perpétuant
l'Esprit Invisible, le vrai Dieu, parmi les hommes. Pour l'adepte de la
Gnose
authentique le Christ n'est ni un simple mortel venu
délivrer un message
religieux ni le fils du dieu de l'ancien testament, c'est un membre de
la Tri -
Unité universelle chargé d'enseigner ceux qui
sont prêts sur les vérités
secrètes
nécessaires au Salut ; c'est une entité
spirituelle directement issue du Grand
Esprit, le vrai Dieu, source de tout et où tout peut
retourner. Ainsi, pour l'adepte
de l'église primitive, à la différence
des dogmes
catholiques inventés par Paul - Saül et
imposés par le premier concile
catholique de Nicée : • La mort et la
résurrection de Jésus, qui n'est pas
l'incarnation du dieu testamentaire mais
une émanation du vrai Dieu et de la Mère
Cosmique, n'est que le puissant
symbole de la loyauté due par l'initié ayant eu
accès aux mystères authentiques
et une représentation allégorique du Salut auquel
peut prétendre tout être
possesseur de la Connaissance en libérant
l'étincelle divine de son corps
matériel afin de lui permettre de regagner la Demeure
Céleste. • La passion
catholique
due à une foi aveugle est incompatible avec le
véritable Salut et elle ne mène,
au mieux, qu'à une. identification avec le
démiurge testamentaire violent,
jaloux et vengeur ; le Salut vient non de la mort du Christ
rédempteur de
l'humanité collective mais par la
révélation de la Connaissance secrète
qu'il
prodigue individuellement ; la Résurrection n'est pas celle
des corps mais elle
consiste en l'évasion de l'esprit et de l'âme en
l'homme pour retourner au
Royaume Céleste des êtres immortels. • La sainte
trinité
inventé par Paul-Saül, converti rie la
dernière heure par opportunisme
politicien, n'a aucun sens liturgique véritable et ne doit
son invention qu'à
l'incompréhension du Mystère des deux piliers et
de la voûte sacrée enseigné
par les anciens égyptiens 1500 ans avant de la venue de
Jésus sur Terre. • Le dogme de
l'immaculée
conception n'est qu'une transcription tronquée et
erronée du Mystère de la
première émanation divine et figurant sous La
forme de l'enfantement virginal
clans les cultes, bien antérieurs au christianisme, de :
Mithra, Krishna,
Adonis, Indra, Attis, Dionysos et Bouddha. Pour la Gnose, la
Voie du Christ est celle de l'éveil et de
l'expérience
du Dieu intérieur, auquel les religions
monothéistes ont substitué le dieu
omnipotent et violent transmis par l'éducation et le dogme ;
la Voie du Christ
est celle de « l'opération divine en
l'âme de l'Homme » par la
purification, la prière, l'action spirituelle et la
construction du temple
intérieur résultant de l'initiation aux
véritables mystères divins ; la Voie du
Christ est celle des Principes Naturels qui sont en l'Homme et
à la portée de
son intelligence spirituelle, la science et les traditions ne venant
que
confirmer lesdits Principes ; voie du Christ c'est d'apprendre
à se connaître
soi-même pour mieux s'intégrer au Grand Tout
Universel et pour re-connaître les
autres êtres vivants par le phénomène
du « miroir magique ou sacré » qui est
communiqué au Compagnon Maçon dès le
deuxième degré symbolique de l'initiation. Pour la Gnose et
l'Hermétisme, l'Idéal de Résurrection
qui est
l'Opération finale d'alchimie transcendantale à
laquelle postule tout Etre
portant une conscience réalisée, se distingue
nettement et catégoriquement des
trois autres voie spirituelles offertes aux hommes :
l'Hellénisme païen, le
Brahmanisme indou, ou naturisme spirituel, et le Bouddhisme, ou
humanisme
spirituel. Il en est ainsi parce la Gnose est fondée sur la
Connaissance active
d'En Haut, cette Connaissance qui a souvent été
opposée à la foi pour expliquer
la lutte qui oppose depuis 2000 ans gnostiques chrétien et
partisans de
l'église de Rome. Il me semble toutefois que les deux
à la foi et la
connaissance) sont nécessaires pour la
réalisation de l'Etre éveillé par
l'Idéal de Résurrection issu de la
véritable Connaissance obtenue par
l'intuition et la mise en harmonie de l'esprit et de l'âme en
l'Homme avec la
Tri - Unité cosmique ; parce que cette Connaissance
là ne relève ni du mental
ni de l'intellect et elle nécessite une confiance totale en
la Source (le Père)
et ses Auxiliaires Divins ; cette confiance intégrale,
intérieure, non
scientiste, peu donc s'appeler aussi « foi
éclairée », laquelle est sans
rapport avec la foi aveugle de soumission imposée par les
religions
monothéistes. En
réalité, avec tout ce qui
précède, nous sommes en présence des
Grands
Mystères de l'Ancienne Egypte, repris par
l'église primitive que Jésus montra
aux hommes dans l'incompréhension quasi totale ; lesquels
Grands Mystères
Egyptiens sont tous déposés dans le Livre des
Morts des Anciens Egyptiens qui,
en résumé, nous invite à faire
l'expérience personnelle de Dieu plutôt que d'en
apprendre l'omnipotence par la tradition familiale et
l'éducation religieuse ;
Grands Mystères qui nous suggèrent
d'éveiller la Divinité cachée en nous
plutôt
que d'obéir aux dogmes d'une religion
prétendument révélée qui
n'a pour seul
but que de substituer à cet authentique « Dieu de
notre cœur » un dieu
extérieur à l'homme, vengeur, autoritaire et
violent, à l'image du monde qu'il
a engendré ; ce dieu-démiurge qui ne cesse tout
au long des textes
testamentaires de vouloir réduire à merci tout ce
qui lui fait de l'ombre, à
l'image de ces quelques lignes de la première
épître aux corinthiens qui
expriment l'exacte anti-thèse de ce que
développent les Francs Maçons dans
leurs loges : « Je détruirai la sagesse des sages
et j'anéantirai la science
des savants. Dieu n'a-t-il pas qualifié de folie la sagesse
du monde ? ». Voilà
pourquoi il est préjudiciable de continuer à
placer nos ateliers
sous l'influence des textes testamentaires de la bible qui sont, de
surcroît,
patriarcaux et misogynes en ayant gommé toute
référence à la Grande
Déesse
Mère, pourtant partie consubstantielle de la
Tri-Unité cosmique. Avec la bible
à l'Orient, un atelier maçonnique va se perdre
dans des entités énergétiques
incompatibles avec toute la tradition gnostique et
hermétique et il n'est pas
souche' sur l'égrégore du Rite ni
ésotériquement inscrit clans la
mixité, alors
que nos rituels invoquent dès le premier degré
symbolique : Isis, Osiris et
Amon. Ce qui explique d'ailleurs toutes les déviances,
manipulations et
errements dont la maçonnerie égyptienne souffre
depuis sa réactivation tronquée
et usurpée en France en 1963. Au total, le Livre
des Morts des Anciens Egyptiens, en tant que synthèse
parfaite de la Tradition Primordiale et de l'histoire authentique des
origines
et de la finalité de l'Humanité, ne
représente aucune religion ou dogme
religieux particulier mais il est une synthèse initiatique
vivante éprouvée par
des millénaires de pratique et il constitue une protection
parfaite de
l'ésotérisme occulte et magique de
l'Idéal de Résurrection ide
l'Hermétisme) et
de la Voie du Salut de la Gnose christique) auxquels prépare
le Rite Ancien et
Primitif de Memphis-Misraïm qui constitue une
synthèse quasi parfaite des
deux. Marguerittes, le .28
août 2006 Patrick-Gilbert
FRANCOZ Maçon de la Vieille Egypte (1) Chevalier et prêtre allemand volontairement resté anonyme, disciple de Maître Eckhart, qui écrivit son ouvrage : « Le Petit Livre de la Vie Parfaite » au 14"'" siècle. (2) cf. également le texte remis aux dignitaires de l'Ordre mixte au mois d'avril 2006 sur : « Le Volume de la Loi Sacrée au Rite Ancien et Primitif de Memphis-Misraïm ». |
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