GLMFMM | Bulletin : Khalam | 02/2008 |
Mes serments L’étymologie
du mot serment vient du latin populaire sacrementurn ainsi
que ceux de sacrement, sacrifice, sang,
déversés du mot sacré. C'est
l'affirmation d'un fait ou d'une obligation prenant à
témoin Dieu ou ce qu'on
regarde comme sacré. L'importance symbolique du serment est
donc très ancienne.
Le sang, véhicule de l'âme, est partie
liée dans esprit de nos ancêtres au
serment. Le serment
maçonnique, c'est avant tout moment où le profane
devient par
cet engagement initié. C'est le début du chemin
vers la connaissance grâce
laquelle il tend à reconstruire la métaphysique
de son être matériel vers le
spirituel. - l'invocation - la promesse - l'imprécation PREMIÈRE
PARTIE : L'INVOCATION Elle fait appel au
Grand Architecte de Univers, le garant du serment.
C'est le moment où cette promesse ineffable et
mystérieuse nous relie au
divin. Cette promesse sacrée se situe hors du temps. Elle
est aussi légère
qu'un verbiage, qu'une vapeur d'alcool, mais plus dure que l'acier.
Elle a pour
dimension le cœur des Hommes. Rien ne peut la casser sous
peine de parjure. DEUXIÈME
PARTIE : LA PROMESSE - L'engagement, énumérant les devoirs de la franc-maçonnerie, - Les secrets, ceux ne concernant pas le monde profane. Les grands secrets : Le premier secret : ceux du rituel ; des textes sacrés, et des légendes maçonniques. Le deuxième secret : les travaux maçonniques et de ce qui se dit en loge. Le troisième secret : le non-dévoilement de l'appartenance de ses sœurs et frères, Le dernier secret ; les secrets personnels, ceux que l'on devinent, découvrent par le travail, le raisonnement et l'observation au fils des années au sein de la loge. Les devoirs : Le premier des
devoirs est celui de méditer les enseignements du
rituel
afin d'y calquer sa conduite. Vient ensuite
l'obligation de se taire devant les profanes. Il n'est
pire erreur que la vérité mal comprise. Un
maçon doit donc s'abstenir de toute
divulgation susceptible de porter préjudice
à la franc- maçonnerie et à ses
membres. C'est aussi de
considérer tous les Francs- maçons comme des
Sœurs et
frères. Mais c'est avant tout cette joie profonde,
envahissante, cette petite
voix intérieure qui vous dit «TU FAIS LE B0N
CHOIX» TROISIÈME
PARTIE : L'IMPRÉCATION Ce sont les
châtiments consentis en cas de parjure. Le serment est
donné
par le Moi relié au Divin. Ce lien est puissant.
Les châtiments infligés à
l'homme dépendent de la force du serment, de
l'idéal que prête l'homme dans
celui-ci. Il ne peut se trahir sans tomber dans le chaos. Le serment
naît dans l'obscurité, sous le bandeau. La. nuit
ne
prépare-t-elle pas le jour? Le jour, il faut le rendre
lumineux pour qu'il
éclaire le futur, non-pas comme une chandelle de courte
durée, niais comme un
phare montrant la voie. La quiétude et la confiance aveugle
que met le
postulant dans sa détermination à tenir ce
serment en sont l'énergie. Il est
prononcé, la main gauche armée du poignard
rituel, la pointe de
la lame sur son cœur, rappel du consentement, d'avoir le
cœur percé en cas de
félonie envers la maçonnerie. La main droite
posée sur le Compas, l'Equerre et
le Livre sacré I la loi I placé devant le
Vénérable Maître de la loge.
Le
récipiendaire, apprendra que ce sont les bijoux de la loge,
marques de
l'équité, de la justice, et de la droiture. Chaque parole du
serment articulée par le postulant est
conséquente une
fois celles-ci prononcées. Elles sont gravées
à jamais dans sa mémoire. Il
devient Frère, reconnu des membres de l'Ordre. La
lumière lui est accordée, son
parrain ôte son bandeau. Il peut commencer sa
métamorphose d'initié. Il est maintenant
lié à l'invisible. Afin de concrétiser
son serment, un
dernier cérémonial reste à accomplir,
celui de brûler le testament
philosophique et le serment. Lors du troisième voyage de son
initiation, celui
du feu, le récipiendaire a donné
quelques gouttes de son sang avec lequel il
signe le serment. Le sang c'est la vie, le véhicule de
l'âme. L'âme devra être
aussi légère qu'une plume lors de sa
pesée au royaume des morts. On peut aussi
y voir le symbole du sacrifice lié à
l'idée d'échange au niveau énergie
matérielle, énergie spirituelle. L'objet
du sacrifice est toujours précieux.
Le sang c'est la vie, le facteur de transmission (celui de nos
enfants}, quoi
de plus inestimable ? « La
parole humaine s'altère, mais ce qui est confié
au Feu perdure
indéfiniment. » QUE
REPRÉSENTE POUR MOI LE SERMENT ? Hier,
j'étais profane, aveuglé par le
matérialisme de mon quotidien
mais heureuse dans les ténèbres.
Aujourd'hui je cloute, tourne en rond, me
perds. Pourtant, je m'acharne à rechercher la
Lumière. Le chemin maçonnique
est un combat contre soi même. Prêter serment est
facile, s'y tenir plus
difficile. Il est parfois dur de viser l'invisible. Le serment n'est pas
seulement un acte d'appartenance à la
franc-maçonnerie, à un rite, à une
Loge. C'est un engagement personnel qui
dicte le futur de mon évolution au seing de cette
institution. Cet acte
volontaire contient bien plus de devoirs que de droits. Il faut bien
des fois
faire taire ses convictions, sortir des schémas bien
tracés et sécurisant de
ses idées pour si tenir. Le serment m'aide à oser
sortir de l'obscurcissement
de mon regard, sans l'endurcir. Il m'est difficile de repousser mon
être de
matière sans repousser mon Moi. Le serment, cette
force aveugle me soutient
dans les moments sombres, les phases d'abandon. Il est la petite voix
qui
titille ma conscience dans les décisions difficiles
à prendre ou la facilité
est de mise. C'est le juge me rappelant nies devoirs. Le
gardien du phare de
ma spiritualité. Le pire serait de le trahir. Je
briserai nia confiance,
éteindrai la flamme de nia conscience. On peut vivre sans
fortune ni
intelligence, mais pas sans conscience. La conscience de l'homme, c'est
la
pensée de Dieu. Prêter serment, c'est mettre son
âme en danger. Plutôt mourir
que le parjure. J'ai
prêté serment une deuxième fois en
franc-maçonnerie, non pas pour
le renouveler. Le serment est unique et ne se prête
qu'une fois. Il est
souvenir éternel, reflet spirituel, écho
réel. J'ai fait serment d'affiliation
à votre loge. Dans cet endroit clos où
l'on travaille à couvert, ni par
prudence, ni fortuitement. Dans ce lieu où les abstractions
sociales et personnelles
sont bannies. Dans cette loge, où l'on oeuvre à
la construction du temple, à
l'épanouissement de l'être. Et aussi à
vous tous nies soeurs et frères qui avec
ardeur vivifient la loge, avec amour concourent à
son développement spirituel. Ce serment
d'affiliation, je ne le considère pas comme un acte
administratif. J'ai beaucoup réfléchi avant de
frapper à votre porte. « Ne
dit-on pas, la réflexion est appelée
l’œil de l'âme. » Cette
réflexion, le
temps l'a mûri. J'ai apprécié votre
fraternité, l'atmosphère apaisante de
vos
tenues. C'est un choix de cœur. Je ne pensais pas
vivre ce serment avec une telle émotion. Je baigne
dans une bulle de volupté, les mots devant moi dansent une
folle farandole.
J'entends une voie, la mienne. Tout nie semble
irréel, je flotte dans un rêve,
bercée par la mélodie de la paix. Je suis heureuse
d'être maçon dans votre loge. Radieuse de pousser
doucement ici parmi vous, éclairée de votre aura,
les racines arrosées par
votre fraternité maçonnique et nourrie
de votre connaissance. Cette
affiliation me permet de continuer à chercher la
Lumière. Je dégrossis doucement
nia pierre pour y révéler ses facettes.
Chaque transformation et mutation de
mes métaux engendreront l'amélioration
de mon Être. Afin qu'un jour j'accomplisse
mon projet d'architecture et puisse transmettre la connaissance. Mes serments, le
serment de l'initiation et celui d'affiliation à votre
loge sont les deux cordes de ma Ivre, vibrant à
l'unisson. Je terminerais en
disant que les plus beaux serments sont ceux qu'on écrira
jamais. Ils vivent
dans la pensée des cœurs, demeurent dans le vent
de la mémoire des hommes et
perdurent dans le souffle du Divin. J'ai dit, Vénérable Maître. Liliane NAVARROCompagnon de la R\L\ l'Étoile d'Égypte
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