GLMFMM | Bulletin : Khalam | 17/04/2008 |
Science
et Spiritualité
ou l'inévitable association de l'acquis et de l'inné dans la manifestation et la préservation de la vie Patrick-Gilbert
FRANCOZ Passé Grand Maître
Général de l'Ordre de M.M.M. « ...Je
m'abstiendrai de tout mal et de
toute injustice...Je passerai ma vie et j'exercerai mon art dans
l'innocence et
la pureté...me préservant de tout
méfait volontaire et corrupteur... »
Extraits du serment d'Hippocrate « Le plus noble emploi que l'on puisse faire de la pensée humaine est l'étude des œuvres du Créateur. » Albert Einstein. Tout être vivant est une partie intrinsèque de l'univers et aucun des atomes du premier n'est différent ou détaché de ceux du second car rien n'est séparé de rien ; tout homme est un morceau d'univers détaché dans une action particulière, composé d'atomes contenant des particules subatomiques qui ne sont que des morceaux d'espace-temps dont le mouvement (la vie) est le résultat des Lois Naturelles Universelles à l’œuvre et fonctionnant très exactement de [a même manière pour chaque particule de la Création que l'Homme incarné a, par sa conscience, vocation à connaître et à comprendre pour se rapprocher de l'infini et de l'incommensurable. C'est ce que
nous enseignent toutes les traditions de toutes les civilisations et
que nous
transmettent nos rituels maçonniques dès le
premier degré d'apprenti. Et c'est
ce qui nous autorise, nous oblige, en notre qualité
de Franc Maçon de
Memphis-Misraïm, de participer au débat fondamental
portant sur : l'inné et
['acquis, le déterminisme et le libre arbitre, la
pensée synthétique et
analytique, la spiritualité et l'humanisme (la
science). Pour cela nous sommes
servis par l'actualité de notre pays, laquelle nous donne
depuis quelques
temps de bien vilaines occasions de le faire en nous
référant utilement aux
engagements qui ressortent de notre serment d'apprenti.
L'usage de
l'ADN dans la vie en société n'est pas neutre et
doit être encadré de manière
à
préserver l'intégrité de
chaque individu et l'équilibre nécessaire des
rapports humains. Réduire l'identité des
personnes à leur patrimoine génétique
(en matière de paternité, de
criminalité, de droits des étrangers...), ne
privilégier que l'inné biologique au
détriment de l'acquis relégué au
statut d'accessoire
sans valeur, est négateur de tout ce qui touche aux liens
affectifs et
spirituels des hommes et est destructeur de ce qui constitue la
véritable
identité de l'homme et l'essentiel de la vie
commune. Cette prépondérance
illégitime de la certification biologique, qui ne doit
être employée que dans
les cas extrêmes de préservation du Bien
Être Général, est au bout du compte un
facteur d'individualisme porteur de mésentente
généralisée et de conflits. La
multiplication de ces intrusions politiciennes dans la
sphère de ce qui ne
relève que de la science au service des individus, consacre
de surcroît l'effacement
du principe de solidarité entre les hommes et entre les
peuples en faveur de
la satisfaction immédiate, provisoire et inutile,
de peurs injustifiées face à
la différence et à la
précarité, peurs qui méritent mieux
dans leur prise en
compte que de telles réponses illusoires et provisoires.
Les apprentis
sorciers qui utilisent le patrimoine génétique de
l'Humanité à des fins
politiques artificielles ne sont pas suffisamment intelligents pour se
rendre
compte que le migrant de tous temps et de toutes cultures est
beaucoup plus
fort qu'eux et aura forcément raison contre tous au
bout du compte car c'est
par nature un aventurier stratège qui investit le
plus noble capital que
l'homme peut engager : Lui-même et, souvent, ses proches. Et
puis, comme le
disait Paul aux Corinthiens : « C'est quand je suis
faible que je suis fort »,
comme l'étranger transplanté apparemment
faible car loin de tout mais en
réalité très tort parce qu'en
construction de l'essentiel : Sa vie et celle de
sa famille.
Nous assistons
en matière scientifique, en ce qui concerne l'usage
de L'ADN, à une inversion
du processus naturel. La Science n'est plus au service de
l'Homme niais elle
est devenue un outil d'asservissement des individus au profit
d'intérêts
politiciens dont [e seul but est l'accaparement durable du pouvoir. Les
scientifiques deviennent ainsi les auxiliaires d'un appauvrissement du
capital
liberté de l'humanité alors que, complices des
philosophes, ils peuvent en être
les plus nobles serviteurs ; les scientifiques et les
philosophes, dont
l'oeuvre est indissociable, n'ont-ils pas qu'un seul objectif face aux
besoins
de l'Humanité : découvrir l'invisible
sous le visible, faire en sorte que le
rêve des «expériences de
pensées») deviennent réalité?
Utiliser l'ADN
à des fins répressives (la traque des
étrangers et l'enfermement à vie des
délinquants), c'est instaurer la haine de l'autre, donc la
peur de soi, en
principe de vie collective ; utiliser l'ADN pour
déterminer la parenté dans
les situations de troubles ( conflits familiaux, regroupement
familial
nécessaire afin de reconstituer des familles
éclatées ) c'est admettre que la
famille n'existe qu'à travers le lien biologique du
sang et donc nier les
liens affectifs et spirituels qui sont la source du « sang en
esprit » à
l'origine de la civilisation achevée
présentée par tous les avatars de
l'Humanité comme étant le but ultime de
celle-ci. Le même principe d'absence
de principe fondamentaux et de la négation de la double
nature indissociable de
l'être humain, se retrouve dans cette
méprisable loi votée au nom de [a peur
(de L'autre, de soi, de la vie) qui institue [a «
rétention de sûreté »
permettant de priver de liberté, sans infraction
commise, sans jugement, celui
qui aura payé sa dette et auquel aucun crime ni
délit n'est plus imputé, loi
qui revient à considérer que l'être
humain dangereux à un moment de sa vie est
irrémédiablement voué au mal
et que cet « auteur virtuel d'infractions
éventuelles » «appartient plus,
définitivement, à la communauté
humaine,
Sur
ce point
de la manipulation de la science par les pouvoirs de toutes
natures à
l'encontre même des découvertes
scientifiques, les
savants apportent chaque
jour un démenti aussi cinglant que vexant pour les apprentis
sorciers de
l'usage dévoyé de l'A.D.N. (cf., par exemple, Le
Monde du
31 octobre 2007,
page 19). Il est aujourd'hui prouvé scientifiquement que
génétiquement : « la
notion de race n'est pas pertinente. ll est impossible d'isoler une
race...Il
n'existe jamais de fossé génétique
entre deux
ethnies ». En résumé, si la
notion de peuples peut avoir une certaine utilité afin
d'organiser de manière
paisible la vie en communauté, son renversement à
des
tins conflictuels par le
subterfuge de la race est une déviance majeure de la
pensée politique moderne.
Mais la tentation est grande pour les chantres du
déterminisme un, immuable et
triomphant, (selon lequel tout serait écrit par
avance
clans nos gênes en
terne de comportement dans le cadre d'un destin implacable
résultant de
facteurs innés ou acquis de manière
irréversible, car cela leur permet de
justifier toutes les décisions arbitraires ainsi que les
comportements
collectifs les plus effroyables, à tel point, d'ailleurs,
que
les tenants des
pratiques eugéniques ont toujours
été de
farouches déterministes. C'est ce
déterminisme isolé qui peut être
despotique
lorsqu'il est détaché de son alter
ego le libre arbitre qui a permis à certains
d'affirmer
d'inconséquente
manière que la tendance suicidaire serait inscrite
dans les
gênes d'une
famille de manière irréversible et que
les
pédophiles le serait (presque),
malgré eux, victime d'une programmation
génétique
indélébile. L'erreur
démontrée
par la communauté scientifique internationale
consiste
à présenter de manière
séparée soit le tout
génétique soit la
fragilité d'un environnement personnel
ponctuel
comme le seul
élément irréversible à
prendre en compte alors que le comportement humain
résulte d'une alchimie interne entre un nombre
impressionnant de facteurs
dont les prémices ne sont aujourd'hui encore qu'à
peine entrevus par la science
officielle ; c'est ce déterminisme pris au pied de la
lettre sous forme de
dogme « scientifico-religieux » qui permet
de justifier les plus effroyables
décisions politiques comme des vérités
intangibles plutôt que d'accomplir la
mission collective des pouvoirs humains qui est de gérer
paisiblement et
respectueusement les apparentes différences de cultures et
d'éducation.
De
surcroît,
faire croire, par un déterminisme pris au pied de
la lettre
comme unique
règle d'existence, que nous nous identifions de
manière
inéluctable aux seules
conséquences de nos actes, que l'être humain se
réduit à la somme de ses
comportements sans aucune place pour le « pardon du
Père
», c'est faire
abstraction de la possible rémission des erreurs par
bienveillance du Créateur
qui a besoin de tous ses enfants (de toutes ses particules de vie
consciente)
afin d'assurer la continuation paisible et harmonieuse du
Tout.
C'est en cela,
d'ailleurs, que les théologies orientales,
fondées sur un
terrible karma
irrémédiable, s'opposent à la
Science
d'Hermès et à l'idéal de
résurrection
qu'elle nous enseigne dans nos rituels en nous expliquant la
nécessaire
générosité cosmique (la
rédemption de la
voie du salut christique) sans
laquelle la perpétuation de la vie, ici et «
ailleurs
», ne peut s'accomplir.
Laisser
entendre que l'identité d'un être humain et
l'appartenance à une famille se
réduit au patrimoine
génétique, c'est nier à la
fois la valeur de l'acquis,
obtenu souvent à grand coût et aux termes de
nombreuses souffrances, ainsi que
la réalité et la
prépondérance de l'Esprit sur les
apparences du monde
matériel ; c'est prendre le risque de résumer
l'être humain à son contenu
biologique au détriment de tout ce qui fait la
différence entre l'homme et (a
matière, au moment où la science, sans cesse
confrontée à de nouvelle
découvertes, cloute de plus en plus, sinon de la
réalité, de l'usage des
découverte antérieures ; c'est oublier les acquis
de la plus pure Tradition de
l'Humanité rendus intelligibles à la
pensée occidentale par Yeshoua lorsqu'il
nous enseigne (Evangiles du Marie) qu'il ne suffit pas
d'être géniteur pour
être père et que, quand le
géniteur est absent, c'est celui qui aime ou celui
qu'aime la mère qui est le père, que la famille
en esprit est le plus souvent
beaucoup plus importante pour la Re-génération de
l'être et le bien collectif
que la famille biologique.
En se
référant
à la seule opinion publique, passionnelle voire
pulsionnelle, électorale et
économique, la politique sécuritaire et
victimaire n'a d'autre effet que de
nier les droits naturels et imprescriptibles des hommes pourtant
inscrit dans
la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de la
France des lumières :
Habeas Corpus, présomption d'innocence,
intangibilité de la vie. Cela est
terrible pour l'avenir de nos enfants car nous sommes ainsi
entrés de
plain-pied sans en être conscients dans l'ère de
la présomption de dangerosité
qui veut inverser les principes fondamentaux de notre droit en nous
faisant
admettre comme loi sociale que mieux vaut désormais un
innocent en prison qu'un
coupable en liberté, que mieux vaut un
étranger dehors plutôt qu'une
mère ou
un père auprès de ses enfants. Tout cela est
négation de la valeur fondamentale
à l'origine de notre République selon laquelle la
loi doit toujours être
compatible avec le principe dominant de Liberté et c'est
oublier les principes
fondateurs de la démocratie car plus les règles
de vie collective se durcissent,
plus la confusion s'installe ; plus l'on judiciarise les rapports
humains et
plus l'on organise la vie de l'individu par la loi et le
règlement, moins on
contrôle les conséquences de cette violence
légale parce que l'on ne maîtrisera
jamais par la norme humaine et la brutalité
pénale le fortuit, principe même de
la vie en mouvement. Montesquieu, La Boétie, Rousseau et
tous nos philosophes
des lumières ne doivent pas être très
fiers de nous du haut des nuages d'où ils
nous observent. Et puis, les auteurs de telles lois, en
outrepassant ce qui
est nécessaire à l'équilibre de la vie
collective, se rendent-ils compte
qu'ils se préjudicient à eux-mêmes et
à ceux qu'ils prétendent protéger en
se
privant et en privant les sociétés qu'ils sont
censés servir de l'acte
essentiel pour la réalisation et l'accomplissement des
êtres et des
collectivités humaines : Le nécessaire pardon.
Laissons ici le dernier mot à
Jean-Yves Leloup : « Le pardon n'est-il pas l'acte
par lequel un être humain
se transcende lui-même et déborde l'image
qu'il a de l'autre et de lui-même?
N'y
pas clans cet acte plus de
noblesse mais aussi plus de transcendance que dans n'importe
qu'elle exaltation
d'un pouvoir... ?».
Voilà ce
qui
nie paraît ressortir de notre serment d'apprenti
Franc Maçon et de nos rituels
des trois premiers degrés symboliques, lesquels nous
enseignent avant toute
chose que celui qui est différent des autres
mérite tout autant d'attention
bienveillante et de compassion (peut-être même
plus) que ceux dont le
comportement semble correspondre à notre culture et
à nos normes sociales qui
sont au bout du compte bien précaires et
révocables, pour l'essentiel d'entres
elles.
Quant à
l'euthanasie,
terme servant à qualifier « la belle mort
» ou « la mort réussie » chez
les
Grecs anciens, nous ne devons pas oublier en notre qualité
de Francs Maçons
hermétistes que depuis la Renaissance elle a reçu
un contenu philosophique et
médical précis par ces Maîtres
Passés que sont pour nous Thomas More et Francis
Bacon, lesquels lui accordaient, en vertu des principes fondamentaux de
la
science de l'esprit tout autant que de la science des corps, une
définition
positive d'assistance aux fins de vie difficiles livrées
à la seule souffrance.
Et ce serait
pour nous, là encore, une erreur de
réfléchir sur l'euthanasie de manière
uniquement négative en raison du
détournement éhonté qu'en
firent les nazis à
compter de 1930 pour se débarrasser de ceux qu'ils jugeaient
indésirables dans
le cadre de cette dérive monstrueuse de la science
qu'ils dénommaient
l'arianisme, repris par certain scientifiques à l'esprit
dérangé sous le terme
d'eugénisme. Peut-être avons-nous là
une noble occasion de nous mettre à nouveau
en mouvement philosophique et spirituel dans nos Loges, sur les traces
laissées
par nos anciens en les actualisant, afin de participer
utilement et lucidement
au vrai débat que pose l'euthanasie à nos
sociétés modernes et qui consiste
à
faire le choix entre, d'un coté, les dogmes religieux selon
lesquels
l'existence humaine est revêtue d'une dignité
immanente et transcendantale,
d'une sacralité opposable non seulement aux autres mais
aussi à l'individu lui-
même et que cette sacralité de la vie et de la
mort ne relèverait que de Dieu
seul et, de l'autre coté, la conception humaniste selon
laquelle la souffrance
et la déchéance physiques et
psychologiques rendent le souffrant tellement
dépendant des autres et de la technique
artificielle, de manière tellement
humiliante, qu'il perd lui-même l'estime de sa
propre humanité et que dans de
telles circonstances l'individu doit avoir la possibilité de
choisir consciemment
une mort digne et douce avec la possibilité de se faire
assister par la
médecine pour la mise en oeuvre de son choix. En
d'autres termes, non tranchés
de manière satisfaisante aujourd'hui car livrés
aux seuls intérêts politiciens
et mercantiles, les individus ont-ils sur eux-mêmes une
souveraineté limitée
ou absolue et les médecins doivent-il se contenter
dans tous les cas de
laisser mourir ou peuvent- ils faire mourir dans les cas
extrêmes de fins de
vie difficiles à la demande des souffrants ?
Voilà les deux termes de l'un des
débats fondamentaux qui, en ce début de
troisième millénaire, se présente aux
sociétés dites évoluées,
qui ne sera valablement tranché ni par des
anathèmes
religieux ni par des considérations politiciennes, et dont
la réponse fondera
probablement toute l'ontologie humaine pour les
décennies voire les siècles à
venir.
Ces constats
nous amènent aussi à
réfléchir sur les véritables vertus de
la recherche
permanente d'un compromis à tout prix lorsque les
intérêts fondamentaux de
l'humanité sont en jeu. Le manque de courage dans les choix
qui s'imposent en
ce domaine et qui engagent durablement l'avenir des hommes et de leur
mère la
Terre n'est- il pas la pire des solutions lorsque savants et
philosophes
s'accordent sur les terribles conséquences possibles quant
aux résultats
incertains d'applications scientifiques et technologiques non
maîtrisées ?
Ainsi, en matière d'O. G.M., notamment, les choix semblent
s'imposer
d'eux-mêmes si l'on se place du point de vue de la
préservation équilibrée de
le vie et le compromis recherché en permanence par les
décideurs publics entre
intérêts économiques et
préservation de la santé publique, entre
innovation
scientifique et principe de précaution, entre
recherche du meilleurs rendement
possible et respect des consommateurs, n'est-il pas que compromission
et donc,
par nature, défavorable au Bien Etre
Général qui devrait pourtant
être en la
matière le seul moteur de la réflexion et des
décisions nécessaires ? In fine,
d'ailleurs, ce manque de courage dans les choix à faire pour
protéger l'humanité
revient à dissimuler un véritable choix en faveur
des seuls intérêts financiers
et économiques.
Dans l'Egypte
ancienne, comme à Sumer, à Babylone et en
Abyssinie, la médecine et la science
participaient des plus hautes aspirations de l'homme et elles
avaient la
double particularité de concourir à
soulager la souffrance physique et mentale
inhérente à la vie incarnée
et de participer à l’œuvre spirituelle
de la
société en permettant l'embaumement des corps
dans le cadre du processus de
réincarnation universelle ; c'est pour cela que,
pour ces civilisations
évoluées, la théologie (en
réalité, l'ontologie) et la science,
indéfectiblement associées dans le sacerdoce
transmis aux initiés, ne
s'enseignaient que dans les écoles de mystères
des temples où sont venus se
former à cet art divin les plus grands savants de
l'antiquité comme Hippocrate
et Pythagore, notamment. De nos jours la science et la santé
ne sont plus
guidées que par des intérêts et des
enjeux financiers et politiciens
difficile- nient compatibles avec la compassion et l'altruisme qui
devraient
être leur seul moteur. C'est aussi en cela que les
enseignements de l'Egypte
Ancienne, bien plus clairvoyante sur l'ontologie humaine que ne le sont
les
sociétés modernes dites civilisées,
s'opposent à cet obscur concept selon lequel
la souffrance serait nécessaire à la
réalisation de l'être.
L'Astrologie
sacrée, à l'opposé de la mystification
évènementielle des apprentis sorciers du
dimanche, est la science absolue permettant de
décrypter le patrimoine inné
(génétique ?) de chaque individu car,
à partir de la compréhension du
fonctionnement et de l'interaction des planètes d'En
Haut, elle permet, par
transcription, de traduire le fonctionnement et l'influence
des planètes d'en
bas, c'est- à-dire les atomes de la matière et
des éléments avec leurs
électrons, leurs protons et leurs neutrons. C'est en cela
que l'Astrologie
Sacrée, science parfaite des Mages de Sumer, de
Babylone et de la Vieille
Egypte, faisait de ces derniers les médecins à la
fois des âmes et des corps
par leur compétence à lire le langage
des étoiles des cieux et des êtres car
ils savaient que l'être humain ne se résume pas
à un corps physique maintenu en
vie par des processus chimiques, que l'homme est une
âme vivante et que c'est
d'abord en lui, par la compréhension des
mécanismes universels de la vie, qu'il
faut chercher le traitement approprié à
toute maladie avant de recourir aux
thérapies extérieures parce que : « La
nature a placé en tout être son propre
médecin (Paracelse) ». Au bout du compte, ceci est
la grande leçon du Corpus
Herméticurn et de la Table d' Emeraude qui nous indiquent
que la science
découplée de la spiritualité
(à ne pas confondre avec les religions par
définition morcelées et réductrices)
est vouée aux pires manipulations, que la
souffrance n'est pas nécessaire à la
réalisation de l'être et qu'elle n'a pas
la valeur rédemptrice que certaines religions et
églises lui accordent depuis
des siècles par erreur ou pour manipuler les
peuples.
Les plus
grands savants, ceux qui ont concouru à l'accroissement du
Bien Etre Général,
ont intégré dans leurs travaux ce que Hegel
enseignait, « Qui considère le
monde rationnellement, celui-là est
considéré rationnellement par lui
», et
ce sont ceux qui ont reconnu que le progrès de
l'Humanité rie peut résulter
que de cette double démarche spirituelle et
scientifique dans la recherche
fondamentale de la cause et de la finalité de la vie; ce
sont ceux qui
accordaient autant d'importance à l'intuition
qu'à la raison et qui oeuvraient
au moyen du seul outil véritable dont dispose l'Homme :
l'intuition raisonnée
ou raison intuitive pour se méfier autant du scientisme
matérialiste que du
dogme religieux. Le choix n'est donc pas entre
déterminisme et libre-arbitre
car les deux ressortirent au fonctionnement des
univers et à la nature même
de la vie et nécessitent une prise en compte
égale pour comprendre, un peu, ce
qu'est l'homme et son évolution dans son environnement
naturel. Laissons en ce
domaine le dernier mot au savant généticien Axel
Kahn : « Les capacités
cognitives reposent, elles, sur tin équilibre
extraordinairement subtil entre
l'inné et l'acquis, équilibre dont nous ne savons
aujourd'hui presque rien
».
Et, s'if en
était besoin, pour nous convaincre de cette
indispensable collaboration de la
science et de la spiritualité, de l'importance
égale de l'inné et de l'acquis
pour l'évolution de la conscience humaine et le
progrès de l'Humanité,
rappelons-nous des oeuvres respectives et des bienfaits
inestimables du legs
d'Hippocrate, de Démocrite, de Pythagore, de
Copernic, de Léonard de Vinci, de
Paracelse, de Cornélius Agrippa, de Robert Fludcl, de Thomas
More, de Francis
Bacon, de Benjamin Franklin, Louis Fugairon, de François
Jolivet-Castel lot, de
Gérard Encausse, de Pierre Teilhard de Chardin,
d'Albert Einstein, pour ne
citer qu'eux, dont les travaux constituent de parfaits exemples de
cette
association harmonieuse et bienfaisante de la science et de la
spiritualité.
Marguerittes,
29 janvier - 17 avril 2008
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