Livre Titre :  Le Rite en 33 Grades - De Frédéric Dalcho à Charles Riandey
Auteur : Alain Bernheim
Paru : 06/2011

L310-C-1

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Le Rite en 33 grades ou l'histoire schismatique du Suprême Conseil de France ... Auparavant il convient de rappeler que le rite en question c'est le Rite Ecossais Ancien et Accepté, mais qu'entend on par accepté et par écossais au juste ?

Le mot Ecossais est difficile à définir, et il évoque un système concurrent du système anglais,né en Ecosse au XVI ème siècle qui est apparu en France dans le milieu des Stuartistes réfugiés à St Germain en Laye, à la fin du 17 ème siècle, d'où ont essaimé de nombreuses Loges à Paris , telle le Louis d'Argent, avant l'apparition d'une autre Maçonnerie d'origine anglaise. Le terme écossais a été relié secondairement au système de Hauts Grades, l'Ecossisme, apparu aux environs de 1740, sans référence géographique.
Le terme Ancien se rapporte à la Grande Loge des Anciens, fondée par Laurence DERMOTT, mais après la Grande Loge moderne de Londres. Les rapports très complexes entre Modernes et Anciens rendent difficile toute distinction nette. Cependant, on peut reconnaître aux Anciens une spécificité traditionnelle, éprise de rigueur.
L'épithète « Accepté », se réfère à l'acceptation dans les Loges symboliques, de membres extérieurs au Métier, dirigeants politiques, aristocrates,... ce qui a certainement favorisé l'essor des Hauts Grades de l'Ecossisme. 

Ce livre est consacré à des événements que les francs-maçons dans leur très grande majorité ignorent, car ils ne sont évoqués dans la littérature maçonnique – quand ils le sont – qu'avec de surprenantes erreurs, omissions et approximations. Ils constituent des moments charnières dans l'histoire de ce rite en trente-trois grades qui ne s'appelait pas encore Rite Écossais Ancien et Accepté lorsque, de Charleston, il annonça son existence au monde, le 1er janvier 1803.

Il commence par décrire, presque au jour le jour, la genèse et le déroulement du drame qui déchira maçons français et européens lors de la scission qui amena la création du Suprême Conseil pour la France, il y a moins d'un demi-siècle. On découvrira ensuite les révolutions intérieures des deux Suprêmes Conseils des États-Unis d'Amérique au XIXe siècle et leurs rapports de confiante amitié avec le Grand Orient de France, puis la rupture de ces rapports en 1870 qui les amena alors à établir des relations avec le Suprême Conseil de France avec lequel ils n'en avaient aucune depuis 1821. On lira aussi dans quelles circonstances singulières les trois Suprêmes Conseils des îles Britanniques ont été fondés.

Les décisions du Convent réuni à Lausanne en septembre 1875 – toutes approuvées un mois plus tard par le Suprême Conseil pour l'Angleterre et le Pays de Galles, ce qui surpren­dra plus d'un lecteur – amena la rupture des relations entre les Suprêmes Conseils américains et le Suprême Conseil de France mais elles seront reprises huit ans plus tard. On décou­vrira enfin le verbatim de la conférence qui réunit au Canada en 1954 six Suprêmes Conseils de langue anglaise, conférence inconnue des historiens, au cours de laquelle la rupture entre Américains et Britanniques faillit se produire.

Frederick Dalcho, Emanuel De La Motta, Jean Jacques Joseph Gourgas, Joseph Cerneau, Charles Riandey, Willem Hofman, Luther Smith et quelques autres jouèrent dans ces événements un rôle capital. Mais pour certains, ce rôle ne fut pas toujours à leur honneur. D'où la question qui m'est sou­vent posée : n'est-ce pas nuire à la franc-maçonnerie que de ressusciter ces événements du passé ? Ma réponse est claire : les responsables sont ceux qui se comportèrent comme ils le firent et non ceux qui sont à la recherche de la vérité.

Il y a plus d'une vingtaine d'années, je commençai mes recherches sur l'histoire du Rite Écossais Ancien et Accepté avec l'aide de livres et d'imprimés américains fort rares que Madame Inge Baum, Librarian and Historian du Suprême Conseil de la Juridiction Sud des États-Unis, me communiqua, et celle de plusieurs manuscrits dont Madame Gloria Jackson, Assistant Librarian du Museum of Our National Heritage (Lexington) m'adressa les photocopies.

Ces recherches progressèrent grâce aux documents que me communiquèrent les TT\ FF\ Raoul Mattei, Brent S. Morris et Francis Dumaurier et, récemment, le F:. Jérôme de Sousa. Mon très cher ami, le Très ill\ F\ Arturo de Hoyos, Grand Archivist et Grand Historian du Suprême Conseil de la Juridiction Sud, me donna des conseils inestimables avec ses exceptionnelles compétences. Parce qu'il a redécouvert trois tomes d'archives comprenant près de 500 documents portant sur les quinze premières années du Suprême Conseil pour la France – celui de 1804 – qu'il a reportés sur un DVD dont il m'a adressé un exemplaire, cette période cruciale de l'histoire de la franc-maçonnerie française fera l'objet d'une étude ultérieure.

À elles et à eux tous, j'adresse l'expression de mes remer­ciements les plus sincères.

Alain Bernheim, 33° Montreux, mai 2011

Editions Dervy - ISBN : 978-2-84454-655-5  - Prix : 24,50 €uros
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