GLDF | Revue : Points de Vue Initiatiques | 1T/1977 |
T H E
CONSTITUTIONS OF THE FREE-MASONS. CONTAINING THE Hiftory, Charges, Regulations, &c.. of that molt Ancient and Right Worfhipful FR AT E R N I T Y ---------------------------------
For the Ufe of the LODGES. --------------------------------- L
O N D O N:
Printed by WILLIAM HUNTER, for JOHN SENEX at the Globe, and JOHN HOOKE at the Flower-de-luce over-againft St. Dunftan's Church, in Fleet ftreet. In the Year of Mafonry 5723 Anno Domini 1723 La Grande Loge de France a décidé de placer le texte des Obligations en tête de ses propres Constitutions, comme référence à la pure et authentique tradition maçonnique dont elle entend maintenir le respect. Les
Anciennes Obligations
des MAÇONS FRANCS ET ACCEPTÉS ---------------------------- TETES DE CHAPITRES
I
— Concernant DIEU
et la RELIGION.savoir : Il — Du MAGISTRAT CIVIL Suprême et Subordonné. III — Des LOGES. IV — Des MAITRES, Surveillants, Compagnons et Apprentis. V — De la Direction du METIER pendant le travail. VI — De la CONDUITE, à savoir : 1. Dans la Loge quand elle est constituée. 2. Conduite après fermeture de la Loge et avant le départ des Frères. 3. Conduite quand des Frères se rencontrent sans présence Etrangère mais hors d'une Loge constituée. 4. Conduite en présence d'Etrangers non Maçons. 5. Conduite Chez Vous et dans votre Entourage. 6. Conduite envers un Frère étranger. I. Concernant DIEU et la RELIGION Un
MAÇON est obligé
par sa Tenure d'obéir à la Loi morale et s'il
comprend bien l'Art, il ne sera
jamais un Athée stupide, ni un Libertin irreligieux. Mais,
quoique dans les
Temps anciens les Maçons fussent astreints dans chaque pays
d'appartenir à la
Religion de ce Pays, ou de cette Nation, quelle qu'elle fût,
il est cependant
considéré maintenant comme plus
expédient de les soumettre seulement à cette
Religion que tous les Hommes acceptent, laissant à chacun
son opinion
particulière, et qui consiste à être
des Hommes bons et loyaux ou Hommes
d'Honneur et de Probité, quelles que soient les
Dénominations ou Croyances qui
puissent les distinguer ; ainsi, la Maçonnerie devient le
Centre d'Union et le
Moyen de nouer une véritable Amitié parmi des
Personnes qui eussent dû demeurer
perpétuellement Eloignées. II. Du MAGISTRAT CIVIL SUPREME et SUBORDONNEUn
Maçon est un
paisible Sujet à l'égard des Pouvoirs Civils, en
quelque lieu qu'il réside ou
travaille, et ne doit jamais être mêlé
aux Complots et Conspirations contre la
Paix et le Bien-Etre de la Nation, ni manquer à ses devoirs
envers les
Magistrats inférieurs ; car la Maçonnerie a
toujours pâti de la Guerre, de
l'Effusion de Sang et du Désordre ; aussi les anciens Rois
et Princes ont
toujours été fort disposés
à encourager les Frères, en raison de leur
Caractère
Pacifique et de leur Loyauté par lesquels ils
répondaient en fait aux chicanes
de leurs Adversaires et défendaient l'Honneur de la
Fraternité qui fut toujours
florissante dans les Périodes de Paix. Aussi,
si un Frère
devenait Rebelle envers l'Etat, il ne devrait pas être
soutenu dans sa
Rébellion, quelle que soit la pitié que puisse
inspirer son infortune ; et s'il
n'est convaincu d'aucun autre Crime, bien que la loyale
Confrérie ait le devoir
et l'obligation de désavouer sa Rébellion, pour
ne provoquer aucune Inquiétude
ni Suspicion politique de la part du Gouvernement au pouvoir, il ne
peut pas
être chassé de la Loge et ses relations avec elle
demeurent indissolubles. III. Des LOGESUne
LOGE est un
Lieu où des Maçons s'assemblent pour travailler :
d'où le nom de LOGE qui est
donné à l'Assemblée ou à la
Société de Maçons
régulièrement organisée, et
l'obligation pour chaque Frère d'appartenir à
l'une d'elles et de se soumettre
à ses Règlements Particuliers ainsi qu'aux
Règlements généraux. La Loge est
soit particulière, soit générale et
plus on la fréquente, mieux on la comprend,
de même que les Règlements de la Loge
générale ou Grande Loge annexée
ci-après. Dans
les Temps
anciens, aucun Maître ou Compagnon ne pouvait s'en absenter,
spécialement
lorsqu'il y avait été convoqué, sans
encourir une sévère Censure à moins
que le
Maître ou les Surveillants n'aient constaté qu'il
en avait été empêché par une
impérieuse nécessité. Les
Personnes
admises comme membres d'une Loge doivent être des Hommes bons
et loyaux, nés
libres, ayant l'Age de la maturité d'esprit et de la
Prudence, ni Serfs ni
Femmes ni Hommes immoraux ou scandaleux, mais de bonne
réputation. IV. Des MAITRES, SURVEILLANTS, COMPAGNONS et APPRENTISToute
Promotion
parmi les Maîtres Maçons est fondée
uniquement sur la Valeur réelle et sur le
Mérite personnel ; afin que les Seigneurs puissent
être bien servis, que les
Frères ne soient pas exposés à
l'Humiliation et que l'Art Royal ne soit point
décrié : pour cela aucun Maître ou
Surveillant n'est choisi à l'Ancienneté,
mais bien pour son Mérite. Il est impossible de
dépeindre ces choses par écrit,
chaque Frère doit rester à sa propre place et les
étudier selon les méthodes
particulières de cette Confrérie. Tout ce que les
Candidats peuvent savoir
c'est qu'aucun Maître n'a le droit de prendre un Apprenti
s'il n'a pas un
Travail suffisant à lui fournir et s'il n'est pas un Jeune
Homme parfait ne
souffrant d'aucune Mutilation ou Tare Physique qui puisse
l'empêcher
d'apprendre l'Art et de servir le Seigneur de son Maître et
de devenir un
Frère, puis un Compagnon en temps voulu après
avoir servi durant le Nombre
d'Années fixé par la Coutume du Pays et s'il
n'est issu de Parents honnêtes ;
ceci afin qu'après avoir acquis les qualités
requises il puisse parvenir à
l'Honneur d'être le Surveillant, puis le Maître de
la Loge, le Grand
Surveillant et enfin, selon son Mérite, le Grand
Maître de toutes les Loges. Nul
Frère ne peut
être Surveillant avant d'avoir passé le
degré de Compagnon ; ni Maître avant
d'avoir occupé les fonctions de Surveillant ; ni Grand
Surveillant avant
d'avoir été Maître d'une Loge, ni Grand
Maître s'il n'a pas été Compagnon avant
son Election. Celui-ci doit être, en outre, de noble
naissance ou GENTILHOMME
de bonnes Manières ou quelque SAVANT éminent ou
quelque ARCHITECTE distingué ou
quelque autre HOMME DE L'ART d'une honnête ascendance et
jouissant d'une grande
Estime personnelle dans l'Opinion des Loges. Et afin de pouvoir
s'acquitter le
plus utilement, le plus aisément et le plus honorablement de
son Office, le
Grand Maître détient le pouvoir de choisir son
propre Député Grand Maître qui
doit être alors ou avoir été
précédemment le Maître d'une Loge
particulière et
qui a le Privilège d'agir comme le ferait le Grand
Maître lui-même, son Commettant,
sauf quand le dit Commettant est présent ou qu'il
manifeste son Autorité par
une Lettre. Ces
Administrateurs
et Gouverneurs, supérieurs et subalternes de la
Loge ancienne, doivent être
obéis dans leurs Fonctions respectives par tous les
Frères, conformément aux
Anciennes Obligations et Règlements, en toute
Humilité, Révérence, Amour et
Diligence. V. De la Direction du Métier pendant le TravailTous
les Maçons
travailleront honnêtement pendant les jours ouvrables afin de
profiter
honorablement des jours de fête ; et l'horaire prescrit par
la Loi du Pays ou
fixé par la coutume sera respecté. Le
Compagnon Maçon
le plus expert sera choisi ou délégué
en qualité de Maître ou Surintendant des
Travaux du Seigneur ; ceux qui travaillent sous ses ordres
l'appelleront
Maître. Les Ouvriers doivent éviter tout Langage
déplacé, et ne point se donner
entre eux de sobriquets désobligeants, mais s'appeler
Frère ou Compagnon ; et
se conduire avec courtoisie à l'intérieur de la
Loge. Le
Maître, confiant
en son Habileté, entreprendra les Travaux du Seigneur aussi
raisonnablement que
possible et tirera parti des matériaux comme s'ils
étaient à lui, ne donnant à
aucun Frère ou Apprenti plus que le salaire qu'il
mérite vraiment. Le
Maître et les
Maçons recevant chacun leur juste Salaire seront
fidèles au Seigneur et
achèveront leur Travail consciencieusement, qu'il
soit à la Tâche ou à la
Journée ; et ils n'effectueront pas à la
Tâche l'Ouvrage qu'on a l'habitude de
faire à Temps. Nul
ne se montrera
Envieux de la Prospérité d'un Frère ni
ne le supplantera, ni ne l'écartera de
son Travail s'il est capable de le mener à bien ; car
personne ne peut achever
le Travail d'autrui, à l'avantage du Seigneur, sans
être parfaitement au courant
des Projets et Conceptions de celui qui l'a commencé. Quand
un Compagnon
Maçon est désigné comme Surveillant
des Travaux sous la conduite du Maître, il
sera équitable tant à l'égard du
Maître que des Compagnons, surveillera avec
soin le Travail en l'absence du Maître dans
l'intérêt du Seigneur ; et ses
Frères lui obéiront. Tous
les Maçons
employés recevront leur salaire uniment, sans Murmure ni
Révolte, et ne
quitteront pas le Maître avant l'achèvement du
Travail. On
instruira un
Frère plus jeune dans le travail pour que les
Matériaux ne soient point gâchés
par manque d'Expérience et pour accroître et
consolider l'Amour Fraternel. On
n'utilisera dans
le travail que les Outils approuvés par la Grande Loge. Aucun
Manœuvre ne
sera employé aux Travaux propres à la
Maçonnerie ; et les Francs-Maçons ne
travailleront pas avec ceux qui ne sont pas francs, sauf
nécessité impérieuse ;
et ils n'instruiront ni les Manœuvres ni les
Maçons non acceptés, comme ils
instruiraient un Frère ou un Compagnon. VI. De
la CONDUITE, savoir : 1. Dans la LOGE quand elle est CONSTITUEE. Vous
ne devez pas
tenir de Réunions privées, ni de
Conversations à part sans Autorisation du
Maître, ni parler de choses inopportunes ou inconcevantes ;
ni interrompre le
Maître, ou les Surveillants ni aucun Frère parlant
au Maître : ne vous
conduisez pas non plus de manière ridicule ou bouffonne
quand la Loge traite de
choses sérieuses et solennelles ; et sous aucun
prétexte n'usez d'un Langage
malséant ; mais manifestez à votre Maiitre,
à vos Surveillants et à vos
Compagnons la Déférence qui leur est due et
entourez-les de respect. Si
quelque Plainte
est déposée, le Frère reconnu coupable
s'inclinera devant le Jugement et la
Décision de la Loge, qui est le seul Juge
compétent pour tous ces Différends (sous
réserve d'Appel devant la Grande Loge), et c'est
à elle qu'il doit être
déféré,
à moins que le Travail d'un Seigneur ne risque d'en
souffrir, dans lequel cas
il serait possible de recourir à une Procédure
particulière ; mais les affaires
Maçonniques ne doivent jamais être
portées en Justice, à moins d'absolue
Nécessité dûment constatée
par la Loge. 2. CONDUITE après fermeture de la LOGE
et
avant le départ des FRERES. Vous
pouvez jouir
d'innocents plaisirs, vous traitant réciproquement
suivant vos Moyens, mais en
évitant tout Excès et en n'incitant pas un
Frère à manger ou à boire plus qu'il
n'en a envie, en ne le retenant pas lorsque ses Affaires l'appellent,
en ne
faisant et en ne disant rien d'offensant ou qui puisse interdire une
Conversation aisée et libre ; car cela détruirait
notre Harmonie, et ruinerait
nos louables Desseins. C'est pourquoi aucune Brouille ni Querelle
privée ne
doit passer le Seuil de la Loge, et moins encore quelque Querelle
à propos de
la Religion, des Nations ou de la Politique car comme Maçons
nous sommes
seulement de la Religion Catholique mentionnée ci-dessus ;
nous sommes aussi de
toutes Nations, Idiomes, Races et Langages et sommes
résolument contre toute
POLITIQUE comme n'ayant jamais contribué et ne
pouvant jamais contribuer au
Bien-Etre de la Loge. Cette Obligation a toujours
été strictement prescrite et
respectée ; surtout depuis la Réforme en
Grande-Bretagne, ou la Séparation et
la Sécession de ces Nations de la Communion de Rome. 3. CONDUITE quand des FRERES se rencontrent sans présence étrangère mais hors d'une LOGE CONSTITUEE. Vous
devez vous
saluer réciproquement de manière
courtoise, comme on vous l'enseignera, vous
appelant mutuellement Frère, échangeant librement
des Instructions que vous
jugerez utiles, sans être vus ni entendus, sans prendre le
pas l'un sur
l'autre, ni manquer aux marques de Respect qui seraient dues
à un Frère, s'il
n'était pas Maçon : car quoique les
Maçons en tant que Frères soient tous sur
un pied d'Egalité, la Maçonnerie ne prive pas un
Homme des Honneurs auxquels il
avait droit auparavant ; bien au contraire, elle ajoute
à ces Honneurs,
spécialement lorsqu'il a bien mérité
de la Fraternité qui se plaît à honorer
ceux qui le méritent et à proscrire les mauvaises
manières. 4. CONDUITE en Présence d'ETRANGERS non MAÇONS. Vous
serez
circonspects dans vos Propos et dans votre Comportement, pour que
l'Etranger le
plus perspicace ne puisse découvrir ni deviner ce qu'il ne
doit pas connaître,
et vous aurez parfois à détourner la Conversation
et à la conduire prudemment
pour l'Honneur de la vénérable
Fraternité. 5. CONDUITE Chez Vous et dans votre Entourage. Vous
devez agir
comme il convient à un homme sage et de bonnes
mœurs ; en particulier
n'entretenez pas votre Famille, vos Amis et Voisins des Affaires de la
Loge,
etc., mais soyez particulièrement soucieux de votre propre
Honneur, et de celui
de l'ancienne Fraternité, ceci pour des Raisons qui n'ont
pas à être énoncées
ici. Ménagez aussi votre Santé en ne restant pas
trop tard ensemble ou trop longtemps
dehors, après les Heures de réunion de la Loge ;
et en évitant les excès de
bonne chère ou de boisson, afin que vos Familles ne
souffrent ni désaffection
ni dommage, et que vous-même ne perdiez pas votre
capacité de travail. 6. CONDUITE envers un FRERE étranger. Vous
devez
l'éprouver consciencieusement de la Manière que
la Prudence vous inspirera,
afin de ne pas vous en laisser imposer par un Imposteur ignorant, que
vous
devez repousser avec Mépris et Dérision, en vous
gardant de lui dévoiler la Moindre
Connaissance. Mais
si vous le
reconnaissez comme un Frère authentique et
sincère, vous devez lui prodiguer le
respect qu'il mérite ; et s'il est dans le besoin, vous
devez le secourir si
vous le pouvez, ou lui indiquer comment il peut être secouru
: vous devez l'employer
pendant quelques jours ou le recommander pour qu'on l'emploie. Vous
n'êtes pas
obligé de faire plus que vos moyens ne vous le permettent
mais seulement dans
des circonstances identiques, de donner la
préférence à un Frère
pauvre, qui
est un Homme bon et honnête, avant toute autre Personne dans
le besoin. Enfin,
toutes ces
OBLIGATIONS doivent être observées par vous, de
même que celles qui vous seront
communiquées d'autre manière ; cultivez l'Amour
Fraternel, Fondement et clé de
voûte, Ciment et Gloire de cette ancienne
Fraternité, repoussez toute Dispute
et Querelle, toute Calomnie et Médisance, ne permettez pas
qu'un Frère honnête
soit calomnié, mais défendez sa
Réputation, et fournissez-lui tous les
Services que vous pourrez, pour autant que cela soit compatible avec
Honneur et
votre Sûreté, et pas au-delà. Et si
l'un d'eux vous fait Tort, vous devez
recourir à votre propre Loge ou à la sienne,
ensuite vous pouvez en appeler à
la GRANDE LOGE en Assemblée Trimestrielle, et ensuite
à la GRANDE LOGE
annuelle, selon l'ancienne et louable Coutume de nos Ancêtres
dans chaque
Nation ; n'ayez jamais recours à un procès en
Justice sinon quand l'Affaire ne
peut pas être tranchée autrement, et
écoutez patiemment les Conseils du Maître
et des Compagnons lorsqu'ils veulent vous éviter de
comparaître en Justice avec
des Profanes ou vous inciter à mettre un terme rapide
à toutes Procédures, ceci
afin que vous puissiez vous occuper des Affaires de la
MAÇONNERIE avec plus
d'Alacrité et de Succès ; mais en ce qui concerne
les Frères ou Compagnons en
Procès, le Maître et les Frères doivent
offrir bénévolement leur Médiation,
à
laquelle les Frères en opposition doivent se soumettre avec
gratitude ; et si
cet Arbitrage s'avère impraticable, ils doivent alors
poursuivre leur Procès ou
Procédure-Légale, sans Aigreur ni Rancune
(contrairement à l'ordinaire) en ne
disant et en ne faisant rien qui puisse altérer l'Amour
fraternel, et les
bonnes Relations doivent être renouées et
poursuivies ; afin que tous puissent
constater l'Influence bienfaisante de la MAÇONNERIE, ainsi
que tous les vrais
Maçons l'ont fait depuis le commencement du Monde et le
feront jusqu'à la fin
des Temps. AMEN, AINSI SOIT-IL. Recueillies par l'Auteur dans leurs Anciennes Archives, sur l'ordre du Grand Maître, l'actuel Duc de Montaigu.Approuvées par la Grande Loge et imprimées par ordre dans la première Edition du Livre des Constitutions, le 25 mars 1722. |
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