GLDF Revue : Points de Vue Initiatiques 3T/1989

Les chemins de la Fraternité

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Suite :  10éme orateur

Michel Barat

Je donnerai la parole aux Grands Maîtres qui souhaitent la prendre et je remercie certains Grands Maîtres présents d'avoir cédé leur parole. Je donne la parole dans l'ordre suivant au Grand Maître Léo Nja Kwa des Grand Orient et Loge Unis du Cameroun, au grand Maître du Grand Rite Equatorial Emmanuel Méfane du Gabon, au représentant de la Grande Loge Suisse Alpina Guy Chevrolet, au Grand Maître de la Grande Loge de Belgique, Georges Neslany et enfin, au Grand Maître de la Grande Loge de France et je remercie les Grands Maîtres qui, pour des raisons de temps, ont bien voulu ne point prendre parole.

Je donne donc maintenant la parole au Grand Maître des Grand Orient et Loge Unis du Cameroun, le Grand Maître Léo Nja Kwa.

Léo Nja Kwa

Très Respectable Grand Maître de la Grande Loge de France, Très Respectables Grands Maîtres des Obédiences Amies, Mes frères,

Mesdames, Messieurs,

Je ne suis pas judéo-chrétien, je ne suis pas Grec, je suis peut-être ani­miste. Par le biais de la maçonnerie, je suis devenu judéo-chrétien, je suis devenu Grec, bref, je suis devenu un homme. Et si je me trouve devant vous, ce n'est pas pour vous donner les définitions de la fraternité suivant la pensée animiste parce que mes ancêtres ne savent pas écrire, ils savent tout simplement transmettre. J'ai retenu de cette conférence trois choses : la première est qu'il est difficile de définir certains mots et la fraternité comme l'amour est l'un de ces mots. La fraternité apparaît comme l'humidité qui retient la chaleur de la terre et sans humidité, tout se déssè­che. Sans humidité et sans fraternité pour l'homme, les cœurs sont aussi secs.

La deuxième chose que j'ai retenue est que nous cherchons tous une seule pensée. La pensée est l'idée fondamentale. Nous sommes tous rattachés à une transcendance que nous appelons dans notre jargon maçonnique, le Grand Architecte de l'Univers.

La troisième chose que j'ai retenue est que l'humanité avance à petits pas. Nous ne devons pas perdre espoir. Vénérables Maîtres, Très Respectable Grand Maître, Mesdames et Messieurs, en bref, je suis venu pour soute­nir, avec une certaine fragilité peut-être, la table de la fraternité qui repose sur deux pieds, deux pieds qui sont la liberté et l'égalité. Deux pieds très fragiles et nous devons soutenir avec sagesse, force et vigueur cette table pour qu'elle ne se brise pas. Je vous remercie.

Publié dans le PVI N° 74 - 3éme trimestre 1989  -  Abonner-vous à PVI : Cliquez ici

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