Rite : Ecossais Rectifié

  Titres des Rituels disponibles dans L'edifice edition    
Code Titre des Rituels disponibles pour ce Rite Nb de pages Date Publication
Grades Bleus
R524-1 RER 1782 - Apprenti 81
01/10/2012
R524-2 RER1782 - Compagnon 44
01/10/2012
R524-3 RER1782 - Maître 51
01/10/2012
R524-4 RER 1782 - Maître Ecossais 42
01/10/2012
R524-5 RER1782 - Banquet et Comité 22 01/10/2012
R524-6 RER - Investiture des Officiers 13 10/01/2012
R524-7 RER - Saint Jean d´Eté 12 22/03/2017
R524-9 RER - Apprenti - Ambelin 16 22/03/2017
R524-A RER - Apprenti - Ambelin "Expliqué" 76 22/03/2017
R524-B RER - Comité au signe d´Apprenti 12 22/03/2017
R524-C RER - Instructions Morale - AA CC MM 20 22/03/2017
Hauts Grades
R553-1 RER 1782 - Maître Ecossais 42 01/10/2012
R553-9 RER 1808 - Ecuyer Novice 40 15/03/2017
R553-B RER 1808 - Ecuyer Novice "Expliqué" 68 15/03/2017
R553-C RER 1808 - Chevalier Bienfaisant de la Cité Sainte 24 15/03/2017
R553-F RER 1808 - Chevalier Bienfaisant de la Cité Sainte "Expliqué 76 15/03/2017

Un peu d'Histoire
Texte extrait d’un article du Site : http://hautsgrades.over-blog.com/article-446812.html

Les Rituels du RER et les rituels rectifiés

Je me bornerai à traiter des seuls rituels pour lesquels j'ai pu recevoir une documentation très sûre.
Une remarque préliminaire : il ne faut jamais oublier qu'historiquement le rite s'enracine dans le Régime de la Stricte Observance Templière Allemande. C'est la source première et de ce fait traditionnelle du Régime.

Sans doute WILLERMOZ et les FF\ de Strasbourg ont-ils modifié les rituels de la Stricte Observance en leur possession pour éliminer notamment l'idée d'une puissance Templière temporelle, socio-économique, et pour ne point faire descendre chronologiquement la Maçonnerie de l'Ordre du Temple tout en exaltant l'affinité des deux Ordres. Nous l'avons déjà signalé dans nos précédentes conférences.

Sans doute ces frères ont-ils tenu compte, dans ces modifications, de données extérieures à la Stricte Observance : rituels pratiqués en France et qui furent à la base du Régime Écossais Ancien et Accepté, rituels de Chevalerie Maçonnique, tel ce rituel de Chevalier d'une dizaine de pages datant de 1778 et que m'a cité René HANER. Sans doute ont-ils surtout voulu surimposer à la Maçonnerie de leur temps, ce qu'ils avaient cru devoir extraire du Système des ÉLUS-COENS. Il n'en demeure pas moins vrai que l'aube du Régime c'est la Stricte Observance Templière.

L'œuvre créatrice de WILLERMOZ s'est d'abord exercée à l'égard des rituels bleus et verts ; mais une seconde observation doit être faite : aucun Convent GÉNÉRAL n'eut à donner son agrément au dernier des rituels symboliques et au dernier des rituels du quatrième grade, puisque l'ultime CONVENT GÉNÉRAL de WILHELMSBAD se tint en 1782, soit trois ans avant la dernière élaboration willermozienne des rituels bleus, et vingt-six ans avant la dernière version du rituel "vert". Cependant, comme l'a noté René DÉSAGULIERS, les Frères d'Auvergne et J.-B. WILLERMOZ avaient reçu une sorte de mandat tacite du CONVENT de WILHELMSBAD et spécialement de leurs Frères d'Alsace pour mener à bien la création des rituels et pour les mettre au point.

Les Rituels Bleus

A partir des différentes sources auxquelles il avait accès, WILLERMOZ compose des versions successives du rituel bleu, échelonnées sur une dizaine d'années. On retiendra les trois étapes suivantes :
En 1778 WILLERMOZ présente au CONVENT NATIONAL des GAULES, un nouveau rituel. Notons que si celui de la Stricte Observance ne comprenait que quelques pages, le rituel composé par WILLERMOZ s'étend sur plusieurs dizaines de pages.
En 1782, pour le CONVENT GÉNÉRAL de WILHELMSBAD, WILLERMOZ confectionne une autre version des rituels bleus, d'un volume double de celle de 1778 ; elle atteint l'épaisseur de la version actuelle mais comprend la purification par les éléments, " Tubalcaïn ", etc.
En 1785, son dernier rituel, en raison de différentes influences parmi lesquelles celles de l'" Agent Inconnu ", introduit " Phaleg ", en même temps qu'il élimine " Tubalcain " et procède au " rejet des métaux ". C'est le texte final de WILLERMOZ que nous connaissons et qui est pratiqué tant en Helvétie qu'en France

Les Rituels Verts

On sait que la Stricte Observance Templière comprenait un rituel d'Écossais vert et d'Écossais rouge. C'est à partir de cet "Écossais vert" que WILLERMOZ construit le 4e degré du Rite Écossais Rectifié, mais le rôle des Strasbourgeois n'est pas à sous-estimer dans cette affaire. Ce sont eux sans doute qui eurent l'idée d'en faire le grade terminal de la Maçonnerie Symbolique.

En 1776 donc, après avoir éliminé l'Écossais rouge, il fait de l'Écossais vert, remanié par lui, le dernier grade de la Maçonnerie symbolique. Etendu sur quelques pages seulement, ce rituel de Maître Écossais, nouveau style, ne contient aucune allusion à saint André et bien entendu pas de quatrième tableau. C'est, par l'ancienneté, la source traditionnelle de notre quatrième grade, rattaché de nos jours au GRAND PRIEURÉ.

En 1778, une autre version complètement refaite par WILLERMOZ, en accord général avec le CONVENT NATIONAL des GAULES de 1778/465 est employée. Elle est toujours aussi brève, dépourvue de saint André et de quatrième tableau. Du reste le bijou de Maître Écossais de WILLERMOZ conservé à la bibliothèque municipale de Lyon ne comporte pas de représentation de saint André, mais l'avers seulement du bijou.
Entre 1778 et 1782, plusieurs versions du quatrième grade sont utilisées conjointement et d'ailleurs l'Écossais vert de 1776 survivra bien longtemps puisqu'en 1814 encore et, alors que la version de 1809 dont nous parlerons bientôt est déjà en vigueur, un Haut Dignitaire du Rite Rectifié n'hésitera pas à venir à Strasbourg recevoir cette transmission de l'Écossais vert qu'il considérait sans doute comme traditionnellement importante malgré sa sobriété !

En 1809 donc, et après avoir homogénéisé plusieurs éléments composites, WILLERMOZ procède au "montage" du rituel, ultime pour son époque. C'est un "amalgame" harmonieux de l'Ancien Écossais vert et de perspectives tirées du système des ÉLUS-COENS de Martinez DE PASQUALLY, système sous-jacent d'ailleurs à toute l'architecture spirituelle et cohérente du Rite dans la facture willermozienne. On trouve aussi, dans ce rituel, des définitions qui par le style, le texte et la conception me semblent empruntées aux catéchismes du diocèse de la ville de Lyon, notamment pour tout ce qui concerne " l'abolition " de l'Ancienne Loi, la morale et l'histoire religieuse, et qui, en tout cas, reflètent bien les idées du temps sur ces points

Enfin, dernière injection dans ce rituel : le "SAINT-ANDRÉ" introduit sans doute sous l'influence du baron TSCHOUDY. La lettre de WILLERMOZ à Charles DE HESSE CASSEL explique d'ailleurs l'origine de cette nouvelle appellation de Saint-André, très générale en Allemagne du Nord. Le revers du bijou du grade s'orne alors des symboles de St André.
Voilà donc la genèse de ce rituel du Quatrième Grade, particulièrement dense, qui n'a que peu de ressemblance avec ses premiers ascendants traditionnels et témoigne surtout du génie inventif, mais assimilateur et constructif de l'auteur, et de sa foi religieuse bien sûr.


R524-0 L'EDIFICE  -  contact@ledifice.net \