Rite : Irlandais |
Titres des Rituels disponibles dans L'edifice edition | |||
Code | Titre des Rituels disponibles pour ce Rite | Nb de pages | Date Publication |
R545-1 | RI - Apprenti | 28 | 05/10/2013 |
R545-2 | RI - Compagnon | 24 | 05/10/2013 |
R545-3 | RI - Maître | 26 | 05/10/2013 |
Texte provenant du Site : hautsgrades.over-blog.com Philip Crossle,
fut le bibliothécaire de la Grande Loge d’Irlande, c’est un historien très
brillant qui nous éclaire encore aujourd’hui, notamment grâce à son ouvrage
co-écrit avec John Herron Lepper : "Histoire de la Grande
Loge des Maçons Anciens et Acceptés d'Irlande"1 publié à Dublin
en 1925 et réédité en 1987. L’article de Renaissance Traditionnelle
reprends en synthèse ses recherches, et dès le début Crossle affirme que la
Franc-Maçonnerie irlandaise n’est pas simplement issue de la maçonnerie
anglaise, et qu’elle a pu se développer sur le sol irlandais en parallèle de
son développement dans d’autres pays et ce à l’instar du métier de maçon à
l’époque médiévale, qui s’est développé un peu partout ailleurs. La pratique de
la Franc-Maçonnerie irlandaise s’effectue en harmonie avec la Maçonnerie
mondiale, mais a toujours voulu coller au plus près aux "Old
Charges", les "Anciennes Constitutions". Il existe une idée
selon laquelle cette Franc-Maçonnerie irlandaise avait été importée vers 1725
en provenance d’Angleterre. En fait ce sont les "Constitutions of
the Free Masons" de 1730 à Dublin,
qui sèment le doute et ce si l’on en croit la dédicace de leur auteur John
Pennell à Lord St Georges, et qui dit : "Ces
Constitutions, Monseigneur, proviennent tout d’abord de la compilation des
anciennes archives des Francs-Maçons, et elles ont été adaptées à l’usage des
Loges en Grande-Bretagne, par le très savant James Anderson, M.A.» Bien
sûr, ce sont des Constitutions d’Anderson de 1723, dont parle Pennell, mais il
va s’appliquer à les modifier et même à les améliorer, afin de coller à la
pratique irlandaise, mais aussi dans un souci de préciser l’histoire du métier
de même que les obligations et les règlements. Si l’on ne sait pas clairement
le nombre de Loges que comptait l’Irlande en 1725, dès 1731,
le Grand Maître, Lord Kingston demande par voie de presse au
Loges sans doutes très nombreuses de réclamer officiellement leur patente. Une
étude du Dr Chetwode Crawley donne l’inventaire suivant : - Loges des Modernes
Anglaises et des Iles Britanniques : 355 - Loges hors des
îles : 196 - Loges des Antients
Anglaises : 258 - Loges
Ecossaises : 284 - Le tout donnant un total de 1093 Loges alors que Chetwode Crawley va en dénombrer 815 dans la seule Irlande ! On entre ensuite dans
cet article dans des spécificités à la fois historique, géographiques et
sociologiques de la Maçonnerie irlandaise. Ainsi il nous est expliqué que
pendant longtemps les Maçons irlandais d’origine celte étaient plus nombreux
que ceux d’origine anglaise, et ces spécificités vont se répercuter sur la
rédaction par Pennell de ses constitutions. C’est bien sur le titre premier des
Constitutions d’Anderson et de Pennell qui vont être comparés : - Anderson, 1723 1. Concernant
Dieu et la Religion Un Maçon est obligé
de par sa tenure, d’obéir à la loi morale ; et s’il comprend bien l’Art,
il ne sera jamais athée stupide ni libertin irréligieux. Mais quoique dans les
temps anciens les maçons fussent tenus dans chaque pays d’être de la religion,
quelle qu’elle fût, de ce pays ou de cette nation, néanmoins il est maintenant
considéré plus expédient de seulement les astreindre à cette religion sur
laquelle tous les hommes sont d’accord, laissant à chacun ses propres
opinions : c'est-à-dire d’être hommes de bien et loyaux ou hommes
d’honneur et de probité, quelles que soient les Dénominations ou Confessions
qui aident à les distinguer. Par suite de quoi la Maçonnerie devient le Centre
d’union, et le moyen de nouer une amitié sincère entre des personnes qui
n’auraient pu que rester perpétuellement étrangères." Pennell, 1730 1. Concernant
Dieu et la Religion Un Maçon est obligé de par sa tenure, d’obéir à la loi morale, et de n’être ni athée stupide, ni libertin irréligieux. C'est-à-dire que les maçons doivent être hommes de bien et loyaux ou hommes d’honneur et de probité, quelles que soient les Dénominations ou Confessions qui aident à les distinguer. Par suite de quoi la Maçonnerie devient le Centre d’union, et le moyen de nouer une amitié sincère entre des personnes qui n’auraient pu que rester perpétuellement étrangères." La notion de religion unique reste donc présente, et on peut noter aussi, brièvement mais de manière importante, que la prière dite à la réception d’un nouveau frère, que l’on ne trouve pas chez Anderson, est maintenue côté Irlandais, faisant fi de laisser à chacun ses propres opinions. Elle présente une demande à Dieu, de permettre au nouvel Apprenti de pouvoir découvrir "les mystères de la Sainteté et de la Chrétienté, au nom et pour l’amour de Jésus-Christ, nôtre Seigneur et Sauveur…" Et toujours dans le même esprit, les passages dus à la Reforme anglaise induisant la séparation d’avec le pouvoir apostolique romain, non applicable aux irlandais et non souhaitée par eux, n’apparaissent pas bien sur dans ces Constitutions. En effet, encore une fois, en 1730, les Maçons irlandais souhaitent rester au plus près de l’esprit des anciennes constitutions, ce qui tend aussi à montrer selon l’auteur, que l’influence anglaise sur la maçonnerie irlandaise est relativement minime, qu’elle n’a pas été purement importée, et que celle-ci s’était forgée et façonnée avant cette date de 1725. Notons aussi, que les Loges Irlandaises, n’ont pas de titre distinctif, mais simplement des numéros d’inscription. Philipp Crossle va alors nous proposer l’étude de la naissance du Rite Irlandais, au travers de l’étude de la Loge n°163 de Birr. Première Période
En 1797 et comme le
décrit Pennell déjà en 1730, on trouve et ce sans doute de manière ancienne, 3
grades : 1 : Apprenti ou
Frère (Apprentice ou Brother) - 2 : Compagnon du Métier
(Fellowcraft) - 3 : Master’s Part (M.M) Dans les deux premiers grades on trouve la quasi-totalité de l’enseignement maçonnique notamment la légende aujourd’hui traditionnelle du troisième grade, quant au troisième grade décrit par Pennell, il correspond un peu plus lui, aux grades actuels de Maître Installé, de l’Arc Royal et de Maçon de la croix rouge. Deuxième Période
Il semble qu’à partir
de 1744 à Dublin, de 1750-1760 dans d’autres villes, et en 1800 à Birr, la
hiérarchie des grades se faisait comme suit : 1 : Apprenti
Entré ou Compagnon du Métier ou encore Entered and Crafted (Entré et
fait homme du métier) - 2 : Master Mason (Maître Maçon) -
3 : Royal Arch (Arche Royale) On assiste alors dans cette période à une sorte de fusion des grades d’apprenti et de compagnon, le deuxième grade et c’est très important devenant, nous l’avons vu celui de maître maçon.
Troisième Période
Sans doute débutant aux alentours de 1790 et à Dublin, se produit une nouvelle mutation qui va voir le 1er grade celle du grade d’Entered and Crafted que nous venons de voir, mutation qui sera avérée en 1840 où les grades vont se répartir ainsi :
1er
groupe : constitué des Grades 1 et
2 des 1ère et 2ème périodes donnant un maçonnerie bleue en 3 grades : 1 :
Apprenti Entré - 2 : Compagnon du Métier - 3 : Maître Maçon. Le grade 3 des 1ère et 2ème périodes va servir à lui tout seul à constituer les groupes 2 et 3, et je vous renvoie au texte de Renaissance Traditionnelle concernant les spécificités de l’installation, mais de toute façon nous y reviendrons prochainement. 2ème
groupe : 1 : Passé Maître (aujourd’hui le Maître installé) - 2 : Excellent maçon - 3 : Très Excellent Maçon - 4 : Maçon de l’Arc (Arch Mason) - 5 : Maçon de l’Arc Royal 3ème
groupe : 1 : Maçon de l’Arche (Ark Mason) - 2 : Compagnon de la Marque - 3 : Maître de la Marque - 4 : Maçon de l’Attache, ou du Combat - 5 : Passage de Babylone (ou Croix Rouge de Daniel) - 6 : Passage du Jourdain - 7 : Ordre Royal (ou Prussien bleu) 4ème
groupe : il est formé lui en raison
de l’introduction de la chevalerie templière dans la Franc-Maçonnerie. On y
trouve les grades de : 1 : Marque Noire
– 2 : Templiers (quatre grades) – 3 : Passage de la Méditerranée –
4 : Malte – 5 : Croix rouge de Constantin – 6 : Chevalier de
Patmos. |
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