Obédience : NC | Bulletin de SUB ROSA : Une Parole Circule | 10/2009 |
Saint-Jean
d’Hiver
Du religieux à l'Universel Le
passage de notre Terre à son point le plus
faible de son ensoleillement définit le solstice d'hiver et
offre à l'humain
l'occasion de marquer cet événement par des
festivités et des incantations
dédiées à la lumière
physique, ou plus exactement à l'espoir que ces rayons
renaissent et persistent, en reprenant force et vigueur, pour que
les
occupants de la planète puissent en profiter
dans les prochains mois. D'une
manière instinctive, les hommes se sont rendu compte de
l'importance de cette
lumière, la source quotidienne et annuelle d'une puissance
régénératrice. A
notre époque, depuis quelques années, le domaine
médical exploite la
«luminothérapie» en stimulant les
personnes dépressives ou en manque de dynamisme.
C'est donc bien une réalité que la
lumière occupe la première place en soutien
au vivant. C'est encore à travers cette lumière
que le feu active les leviers
du symbolisme de cette puissance appartenant aux quatre
éléments de la vie. Mais
avant de remarquer que la mécanique cosmique tenait compte
de ces équilibres
spatio-temporels de la planète, les populations vivaient
déjà au rythme
quotidien du jour et de la nuit. Aujourd'hui encore nous mettons en
avant les
quatre phases de ce cycle: l'aurore, le midi, le crépuscule,
le minuit et,
symboliquement les travaux que nous réalisons en Atelier ou
en Loge sont
délimités dans le temps de midi à
minuit. D'une
façon similaire aux quatre phases journalières,
le parcours de la Terre, sur son orbite céleste, a
défini les quatre saisons:
printemps, été, automne et hiver. Cette
régularité cyclique a bien
été comprise
par toutes les civilisations qui ont vécu successivement et
elle a donné
naissance à d'innombrables cérémonies
et rites qui ont ce point commun: le souhait
que ce cycle ne s'achève pas. Ce
solstice d'hiver que nous célébrons n'est
pas apparu il y a 6000 ans environs, il existe depuis plusieurs
centaines de
millions d'années et incite le chercheur à
répondre à cette interrogation:
pourquoi un Saint-Jean est-il venu se greffer sur ce
phénomène mécanique ? Et
une deuxième question complémentaire est
posée: pour quelle raison ? A la
première question, il est possible de répondre
que c'est l'héritage de
l'Occident, devenu dépositaire des outils contenus dans les
écrits
judéo-chrétiens, notre «Voie
Initiatique»; il était prévisible et
inévitable
que les points cadencés du calendrier annuel servent de
repères. A
la deuxième question, parce que ce sont ces
mêmes outils qui interpellent tous les humains qui
reçoivent le baptême en
signe d'aptitude à découvrir
et à parcourir
ce tracé ésotérique. Saint-Jean
Baptiste et Saint-Jean l'Evangéliste
s'entraident pour conduire leurs adeptes vers cette Lumière
venant de
l'Univers. Une littérature plus qu'abondante illustre cette
complexité et
l’ambiguité religieuses, mais ce n'est pas le
moment, en cette Tenue
Solsticiale, de parcourir des milliers de pages... En
résumé, et pour
faire très court, c'est bien l'héritage
judéo-chrétien qui est venue se coller
sur des manifestations naturelles en leur apportant un
caractère symbolique et
dirigiste pour ce maintien de l'unité de l'Eglise. Ceux
qui n'ont pas
reçu ce baptême mais quelques
éléments religieux ou instinctifs venant d'autres
cultures passeront par d'autres chemins et d'autres
épreuves pour rejoindre
la «Voie Initiatique» universelle. Le point de
rencontre est justement un lieu
commun réalisé dans les Temple
maçonniques. La
célébration de la
Saint-Jean d'hiver contient pourtant une
révélation si évidente qu'elle est
cachée
par le fatras de ses écrits. Ce message d'une
simplicité déconcertante est
d'attirer l'attention des humains pour les faire lever les yeux vers ce
ciel
étoilé qui renferme tous les
mystères de la création du Monde, ou encore plus
précisément de la création des Mondes. La
construction de son
Temple intérieur est bien l'occupation du
«maçon», qui durant des
années de
labeur, vise cet objectif avec patience et courage. Cet
initié est né grâce à
la matière qui s'est assemblée pour le
créer, il fait donc partie d'un Temple
terrestre aux limites des dimensions de la planète. Ce
Temple «vaisseau» sur
lequel l'humanité est embarquée, est une des
pierres qui participe à la
construction et au soutien du Temple de l'Univers. A l'image des
poupées
russes, en étant enfermés au milieu des
boîtes, nous sommes condamnés à les
ouvrir une à une pour atteindre ce Temple juste et parfait
construit aux
dimensions du Grand Architecte de l'Univers. C'est
cette humilité
que l'initié vient acquérir en cette Saint-Jean
d'hiver, il reprend conscience
qu'il n'est qu'une poussière, mais pas n'importe laquelle,
une poussière douée
d'intelligence et de conscience lui permettant d'équilibrer
son corps et son
esprit. Le plus important pour sa survie
ésotérique c'est qu'il soit conduit par
son désir de comprendre où est sa place dans cet
océan sans fond du Cosmos. Ce
qui donne une
nouvelle dimension des plus extraordinaires, ce sont les
découvertes
confirmées en astronomie et en exobiologie qui mettent en
présence des
milliards de lieux similaires à notre planète.
L'épanouissement de la vie
restant encore le fait de l'exception, il devient une
réalité pour d'autres
mondes, puisque la multiplication de cette exception par des milliards
de planètes
donne un résultat contenant certainement plusieurs chiffres
suivis de quelques
zéros. Cette révolution scientifique qui donne un
coup de boutoir à la rigidité
«spirituelle» rejoint enfin la position
précise de notre Terre ensevelie dans
cet Univers galactique. Nos Frères et nos Soeurs sont donc
universels, ils
appartiennent au vivant, peu importe leur forme et leur place dans
l'infini
Cosmos. Dans
cette poursuite de la vie: la Lumière
d'énergie, la Lumière du coeur, la
Lumière de beauté, sont des redondances
précises inscrites au patrimoine de l'Univers.
Pour nous, Terriens, conservons l'entier des écrits des
Jean, nous avons là un
enseignement ésotérique capital,
l'héritage sur lequel repose notre
civilisation actuelle. Ce n'est donc pas par hasard que les deux JEAN,
en point
de mire des deux solstices, soient les balises de la naissance et de la
mort,
la synthèse de la lutte des ténèbres
et de la lumière dans l'apothéose des
écrits de l'Apocalypse. C'est
le religieux indiquant la direction de l'Universalité. 1. Au commencement était le Verbe, et le verbe était tourné vers Dieu, et le Verbe était Dieu. 2. Il était au commencement tourné vers Dieu. 3. Tout fut par lui, et rien de ce qui fut, ne fut sans lui. 4. En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes. 5. Et la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont point comprise. Saint-Jean
d'hiver et Saint-Jean d'été fusionnent par le
symbolisme de la bipolarité
unissant l'équilibre de la Lumière, dans l'image
de Janus reposant sur l'aigle
accroché aux écrits de Jean; ce dernier
signe, reliant l'ultime étape du 3 et
3, devient ce point commun avec l'âge de la mort du Christ.
Cette coïncidence
amène l'initié à remarquer que le Rite
Ecossais Ancien et Accepté l'invite à
parcourir ses 33 degrés en 33 stations pour atteindre
l'image bicéphale de
l'aigle rayonnant de l'Orient à l'Occident... Dans les
autres Rites les signes
sont similaires en indiquant ce Principe Universel. A cet
initié, ou à cette
initiée, de puiser sa substance dont il/elle a besoin pour
s'échapper des
contraintes de ces anciennes écritures, à lui ou
à elle, de cultiver sa liberté
et de pouvoir crier dans sa tête (à voix basse): « Merci de m'avoir indiqué où est l'Univers», «Merci de me laisser en témoigner ». J'ai dit Publié
dans le Bulletin de SUB ROSA : Une Parole Circule - Bulletin N°
1 - Octobre 2009
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