Obédience : NC | Bulletin de SUB ROSA : Une Parole Circule | 06/2011 |
La Parole Perdue
Il
est de coutume que sous un beau ciel étoilé en
cette
période estivale, l’esprit de
l’Être humain s’ouvre à la
curiosité et à la méditation sur
certains sujets qui
le touchent au plus
profond de sa
pensée, de
sa condition physique et aux questionnements de son
éphémère passage sur cette Terre.
Le mystère des origines du Monde (plus
précisément des Mondes, si notre vision se porte
vers ce Cosmos) a traversé tous les âges
jusqu’à aujourd’hui où les progrès
vertigineux de la
Science offre un nouveau regard de notre histoire passée,
présente
et future. La
Maçonnerie (spéculative),
héritière de cette histoire merveilleuse de
l’Humanité, est aussi ce lien direct
avec le Grand Architecte
de l’Univers, non sous une forme d’icône sculpturale proche de
l’idolâtrie, mais au contraire en une ENERGIE
TOTALE telle la Force de
construction du microcosme au macrocosme, la Sagesse de
l’équilibre intersidéral et la Beauté
exceptionnelle du spectacle qui nous est
offert à nos yeux. Sur cette échelle du temps, toutes les générations
successives ont
transmis ce message «secret» que nous
considérons
encore comme les fondements
de la Voie
Initiatique. Cette transmission était bien
évidemment ORALE durant plusieurs
millénaires, avant l’invention des alphabets et
des écritures qui sont venus inscrire dans la
pierre et sur du parchemin, des traditions immuables. Ce point charnière entre
les
connaissance ORALES et écrites correspond certainement
à l’instant de la PAROLE PERDUE. Michel Mora nous apporte son
témoignage et
ses découvertes des origines de nos Traditions
que nous retrouvons dans le Rite Ecossais Ancien et Accepté (REAA) sous ses
différentes formes symboliques et par
l’étude des religions. Ce tableau (sculpture -peinture)
est une OEUVRE MAGISTRALE exposée dans une Loge et qui peut
aussi être
sous-titrée: «Rassembler ce qui est
épars». Qu’il en soit
remercié pour cette richesse qu’il partage avec
générosité:
le véritable «travail» du
«Passeur»... La RédactionUne porte sans porte CIEL - COMPAS ZÉRO 1 - Bord supérieur du cercle déchiqueté symbole du chaos originel. 2 - Trois petits points au sommet représentent le Principe, l’Espace et le Temps, conditions nécessaires pour établir des lois mathématiques et physiques (Michel Cassé). 3 - Le vide central générateur de tous les reliefs. 4 - Les hexagones représentent l’arbre séphirotique et ses 9 + 1 nombres. 5 - Le texte « Co Naître » est à la place de la séphira cachée Daath ( תעד connaissance). 6 - Ces hexagones évoquent l’étoile de David et veulent aussi suggérer un jeu de dés à 6 faces pour souligner l’idée de HASARD, ALÉATOIRE, CHANCE, DESTIN, FORTUNE, INFORTUNE... 7 - Dans le cercle: Signes archaïques, signes mathématiques, symboles archétypes et signes astrologiques. 8 - Sous l’arbre des 9 nombres la 10e séphiroth (Malkouth) et la 10e lettre de l’alphabet hébraïque (IOD - י ) fondues dans un cercle avec lettre en creux noir. Suggestion d’un trou de serrure dont le IOD est la clef. UNITÉ 9 - Le centre du cercle (point noir) est aussi le Nombre 1 des hexagones 10 - Centre du cercle transperce le tableau. Trou noir opposé aux autres points en relief et blancs. 11 - Ce centre est un trou, un vide, un tunnel, un pont, un lien... 12 - Le trou est en correspondance avec l’autre côté, la face cachée, le monde parallèle, l’univers d’énergie, sans forme, sans relief. 13 - Cercle-Ciel lieu des hexagones – Diamètre 6 dm. DUALITÉ 14 - Pas de couleur: opposition Noir / Blanc = opposition Lumière / Ténèbres. 15 - On est à l’instant de l’opposition complémentaire, de la symétrie, de l’effet miroir. L’univers des couleurs est le monde de la diversité, de la profusion, de la confusion... 16 - Contrastes parties Vides / Parties pleines – Reliefs / Creux. 17 - Complémentarité Cercle et Carré = Ciel et Terre – (Ciel plus grand que Terre car l’idée est inclue dans la matière et la précède). 18 - Opposition et complémentarité de la face et du dos de l’objet. «Par l’effet d’une chute dans la matière, l’homme se trouve placé entre l’être et le non-être, entre la multiplicité et l’unité entre la Lumière et les ténèbres. Soit il occulte la Lumière soit il s’en fait un serviteur conscient» (Irène Mainguy - Les initiations).
TERRE - EQUERRE 19 - Carré de 5 dm = 5 chiffre de l’homme. 20 - IOD à la jonction Ciel/Terre est la première lettre du Nom Sacré הוהי et de Jakin ןיכי. 21 - Au centre, au point de croisement des diagonales du tableau est placé ALEPH, la 1ère lettre de l’ALPHabet hébraïque. 22 - La lettre ALEPH א entourée de MEM מ à droite et SHIN ש à gauche sont les 3 lettres mères liées respectivement aux éléments fondamentaux: Air, Eau et Feu. 23 - Le fond du carré est tapissé en haut de signes cunéiformes et de l’image du héros de l’épopée sumérienne. Plus bas l’autre image est un orant pour rappeler que c’est à cette culture sumérienne que l’on doit l’invention de l’écriture (–3200 ans avant J.-C.) et tant d’autres choses qui ont marqué profondément l’évolution humaine. 24 - D’autres écritures: chinoise, maya, phénicienne... Le long du haut du carré. 25 - Le bas du carré est tapissé du 11e chapitre de la «Genèse» relatant la dispersion des langues de la Tour de Babel. Ce verset est reproduit en plusieurs langues et écritures: Sanscrit, Arabe, Thaï, Hébreu, Japonais, Chinois etc... En mosaïque. 26 - Au centre bas du carré les signes cunéiformes tombent en cascade et se dissolvent. (Disparition de la langue sumérienne et de l’écriture cunéiforme avec la naissance des alphabets. Fin des grandes créations mythiques, racines mal connues de notre culture occidentale). 27 - L’alphabet hébraïque dit alphabet carré choisi pour son esthétisme est présenté avec un ordre caché sous un désordre apparent. (L’alphabet premier est l’alphabet phénicien qui va donner la suprématie à l’araméen). 28 - Sur le fond les 9 premières lettres hébraïques en triangle. 29 - Par dessus les autres tombent en désordre. 30 - La dernière lettre le «Tau» ת est à l’envers pour indiquer la fin du cycle et le retour au point initial, à l’unité première indiqué par le vide noir (ou lumineux) du UN originel, centre du cercle/ciel qui transperce le tableau. 31 - Les découpes noires sous les lettres soulignent l’aspect ombre et lumière de chaque lettre-univers. 32 - Tout le tableau, à part lettres et séphiroth, a été recouvert d’un voile (papier de soie froissé pour évoquer le voile qui couvre la réalité). 33 - Le texte qui encadre le carré: « JE NE SAIS NI LIRE NI ÉCRIRE, JE NE SAIS QU’ÉPELER. DONNEZ MOI LA PREMIÈRE LETTRE...» fait allusion à un retour à la Tradition Originelle qui véhiculait une sagesse une «PAROLE PERDUE» avant que la «civilisation», l’écriture et l’alphabet ne viennent modifier la destinée de l’humanité.... Michel Mora |
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