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Le temple de Salomon L’histoire et le symbolisme du Temple de Salomon trouvent une résonance forte dans la Franc-Maçonnerie. Construit afin d’abriter l’arche d’alliance et de permettre à Dieu de manifester sa présence parmi le peuple élu, il véhicule l’idée d’un âge d’or pendant lequel le divin résidait parmi les hommes. Bâti il y a 3000 ans, vers 968 avant JC dans une tradition millénaire d’édifications de sites religieux, le Temple de Salomon a eu une influence énorme sur les rituels, la théologie, l’architecture des trois religions monothéistes, ce que nous verrons avant d’aborder les liens qu’il entretient avec la Franc-Maçonnerie. Le Temple de Salomon, origines, histoire et influences : Quelques soient les langues anciennes (hébreu, égyptien, sumérien), le mot employé pour désigner le temple signifie toujours « maison » ; le temple est donc la résidence terrestre d’un dieu. De ce fait, il peut être considéré comme le point de jonction entre l’humain et le divin, entre le terrestre et le céleste. Ce symbolisme est encore renforcé lorsqu’il est situé sur une hauteur, comme c’est le cas du Temple de Salomon, d’autant que ce type d’édifice figure un centre géographique et cosmique. Yahvé donna à Moïse les plans du Tabernacle qui devait abriter avant le Temple de Salomon l’Arche d’alliance, symbole du lien particulier qui unit le peuple hébreu à son dieu. Celui-ci était une tente de trente coudées sur 10 (13,7m x 4,7m) située au centre d’un parvis rectangulaire isolé du reste du camp par des rideaux de lin blanc fixés à des poteaux, et formée de trois parois en bois d’acacia plaqué d’or, recouvertes d’étoffes de lin brodées de chérubins et protégées par des peaux de chèvre. Dans la partie est se trouvait le grand autel, et dans la partie ouest le saint des saints et l’arche d’alliance ; on accédait d’abord au parvis, puis au saint, puis au saint des saints ; le saint des saints était un cube parfait de 10 coudées de côté (4,6 m), le saint un rectangle de 20 coudées sur 10 abritant l’autel de l’encens, la table des pains de proposition et le candélabre ; il était séparé du saint des saints par un voile de pourpre violette et écarlate, de cramoisi, et de lin brodé de chérubins. L’arche d’alliance était un coffre en acacia plaqué d’or de 112 cm sur 69, avec un couvercle propitiatoire appelé kapporeh qui figurait le trône de Dieu. Le parvis, à ciel ouvert, était la seule partie du sanctuaire accessible au peuple ; il s’y trouvait un bassin en bronze servant aux ablutions des prêtres et un autel des holocaustes à l’usage des sacrifices quotidiens réalisés au nom du peuple. Les Hébreux connurent de nombreuses migrations, puis enfin l’Arche et le Tabernacle furent transportés à Jérusalem par David ; ils furent ensuite abrités par le Temple de Salomon, mais le Tabernacle fut semble-t-il détruit dans l’incendie du temple en 586 av JC. Quand Israël devient un royaume centralisé et sédentarisé sous David, celui-ci prit la décision de construire le Temple ; Yahvé lui en donna les plans, comme il l’avait fait à Moïse pour le Tabernacle, mais lui interdit de procéder à son édification, car, étant un guerrier, il avait du sang sur les mains ; c’est donc son fils Salomon qui s’en chargea, et le Temple fut terminé en -968. David choisit l’emplacement, le mont Moriyyah, doublement sacré car Dieu y apparut à Isaac puis à lui-même ; il commença à rassembler des matériaux pour sa construction. Son fils Salomon, lors de la 4ème année de son règne, s’adressa à Hiram de Tyr, roi des Phéniciens, pour lui demander de l’approvisionner en bois et en pierre ; ce roi lui envoya son maître bâtisseur Hiram qui fut assassiné par trois mauvais maçons pour ne pas avoir voulu leur révéler ses secrets ; Hiram occupe une place fondamentale dans la légende du Temple de Salomon, nous y reviendrons. Le Temple de Salomon était appelé « bet-Yahvé », la « maison du Seigneur » ; il reprend le modèle du Tabernacle, mais en plus grand (32m long x 9,1m large x 13,7 hauteur), et en lui ajoutant des cours annexes et des réserves. Le porche ou parvis (ulam) regardait l’est, le saint des saints (debir ou « oracle ») l’ouest ; dans celui-ci, des chérubins montaient la garde autour de l’arche. Entre le parvis et le saint des saints se trouvait le saint ou « longue nef » (hekhal) comprenant l’autel pour l’encens, la table des pains, cinq candélabres au sud, cinq au nord, plus une cour dont on ignorait les dimensions exactes où était installé un bassin (ou « mer ») pour les ablutions des prêtres, et dix plus petits pour laver les offrandes. L’édifice était en pierre, avec à l’intérieur des poutres et lambris en cèdre incrustés de panneaux d’or (on ne voyait pas la pierre) ; des décors floraux symbolisaient l’Eden. La conception du Temple de Salomon repose donc sur une succession d’espaces de plus en plus sacrés, auxquels on accède par degrés, comme dans une ascension mystique. Le culte du Temple consistait en un système complexe de sacrifice d’animaux, d’offrandes de grains, et de libations, soit pour des actions de grâces, soit pour expiation des péchés ; chaque jour des oblations étaient brûlées ; les rituels consistaient en l’offrande de l’encens, l’allumage du candélabre, puis la bénédiction sacerdotale récitée par le prêtre ; des cantiques étaient chantés, dont de nombreux psaumes se seraient inspirés ; enfin on partageait le repas du sacrifice ; mais le sacrifice intérieur, l’obéissance aux préceptes divins, avait plus de valeur. Trois fois par an avait lieu la célébration de l’alliance à Pâque, à la Pentecôte et aux Tabernacles, et lors de la fête des Expiations (Yom Kippour, jour le plus sacré du calendrier israélite), le grand prêtre se présentait devant Dieu pour qu’il lave les péchés d’Israël. Dans sa dédicace du Temple, Salomon indique que celui-ci ne peut contenir Dieu, mais que son Nom y demeure ; ceux qui cherchent Dieu le font en invoquant son nom en ce lieu. Salomon souhaitait que le Temple soit une maison de prière pour Israël, mais aussi pour toutes les autres nations ; d’ailleurs Hérode, lorsqu’il reconstruisit le Temple, garda une cour pour les Gentils. Le Temple fut détruit en - 586 par les Babyloniens, et l’arche d’alliance avec lui (mais elle aurait été sauvée et cachée en un endroit secret selon certaines légendes). Entre la mort de Salomon et cette date, plusieurs prophètes annoncèrent la destruction du Temple, comme Jérémie et Ezéchiel qui dénonçaient la corruption de son culte (des éléments cananéens y avaient pris place). Il fut reconstruit en -515 par Zorobabel, et remplacé par Hérode en -23. Dans le saint des saints, à la place de l’arche d’alliance se trouvait alors la pierre de fondation, qui serait la même que celle de l’actuel Dôme du Rocher. Le Temple est à nouveau rasé en +70 par les Romains, suite à la révolte des zélotes. Il devient alors un lieu mythique qui nourrit l’imaginaire et les croyances. Nous allons à présent nous pencher sur son influence dans les trois religions monothéistes. Le Temple et les trois religions monothéistes Dans les textes juifs non canoniques, notamment dans les Apocryphes, est mentionnée l’existence d’un temple céleste préexistant à la création du monde ; son saint des saints serait l’Eden et la demeure de Dieu. Les Esséniens furent les premiers juifs à comprendre que leur communauté, dite « temple des hommes », pouvait figurer un substitut au temple de Jérusalem (ce qui préfigurait la future signification métaphorique et symbolique chrétienne de ce dernier). Son interprétation la plus complète est due à Philon d’Alexandrie, qui mariait loyauté au judaïsme et amour de la philosophie grecque ; selon lui, le temple terrestre n’était que l’ombre du temple céleste accessible au seul intellect. Il aurait été érigé à l’endroit où Adam a été chassé de l’Eden, et il représente un microcosme de l’univers. Le saint des saints, où se révèle la présence de Dieu, est doté de deux chérubins portant les deux noms de Dieu, Yahvé et Elohim, et représentant deux de ses attributs, à savoir la justice et la miséricorde ; le voile figure la terre concrète (ses quatre couleurs symbolisent les quatre éléments) ; les sept branches du candélabre représentent le soleil, la lune et les cinq planètes connues à cette époque ; les sacrifices et les fêtes avaient pour dessein d’aider l’âme à accéder à la vision de Dieu. Curieusement, Philon a eu peu d’influence sur les autres penseurs juifs, mais il en eut en revanche sur les premiers chrétiens d’Alexandrie. Les synagogues, lieux d’études et de prières, se substituent au Temple après sa destruction, à ceci près que les sacrifices sanglants prennent fin. La lecture de la Bible maintient le souvenir du temple, et peu à peu celle-ci devient un temple du Seigneur par métaphore (les Ecrits symbolisent la cour extérieure, les Prophètes le saint, et la Loi le saint des saints). Dans la littérature juive mystique, le ciel était conçu comme une succession de sept temples concentriques avec en son centre le temple contenant le trône ou char de Dieu. Le rituel du Temple terrestre, avant sa destruction, devait unir les mondes inférieur et supérieur et rétablir l’harmonie cosmique. Par la suite, la Kabbale élaborée au XIIIème siècle en Espagne et dans le sud de la France recueille les traditions ésotériques des interprétations de la Torah ; selon ces traditions, il y aurait eu trois temples : un primordial, un terrestre, et un céleste érigé au même moment que le terrestre ; différents éléments du temple sont associés aux sephira, par exemple le saint des saints, en tant que plus haute manifestation de Dieu, à Keter, la Couronne. Toujours selon la Kabbale, après la destruction du Temple, ce sont les mots du texte sacré et ceux de la prière qui forment les pierres servant à la construction de l’édifice. Du côté des chrétiens, Paul identifie le corps à un Temple, et l’ensemble de la communauté des chrétiens au temple de Dieu ; les premiers chrétiens croient en un temple céleste et archétypal, mais pas à la reconstruction du temple terrestre de Salomon, l’Eglise chrétienne l’ayant remplacé. Au VIIème siècle, a lieu la construction du Dôme du Rocher par les musulmans à l’emplacement du temple volontairement laissé à l’abandon par les chrétiens pour ne pas aller à l’encontre de la prophétie du Christ (qui après avoir enseigné et guéri au temple, en chassa les marchands et annonça sa destruction définitive), et ce malgré les empereurs Constantin et Julien l’apostat qui encouragèrent les juifs à reconstruire le temple pour contrer l’essor de la chrétienté. Les églises étaient considérées comme de nouveaux temples, car tout lieu enfermant la présence de Dieu était perçu comme son vrai temple ; l’architecture chrétienne médiévale comportait souvent des éléments thématiques liés au Temple de Salomon, et il existe des similitudes entre les rites de ce dernier et la liturgie chrétienne. Les chrétiens du Moyen-Age élaborèrent un système d’interprétation du Temple à quatre niveaux : édifice matériel, symbole du Christ, symbole de l’âme en tant que demeure de Dieu, double du temple céleste. Enfin, les mystiques étaient considérés comme des temples auxquels Dieu a accès. Plus tard, lors des Croisades, se forma un ordre monastique militant, les Templiers, qui prirent leur nom du Temple de Salomon, donnant également celui-ci à la mosquée Alaq-sa christianisée ; mais ils furent ensuite défaits par les musulmans. Chez les musulmans enfin, Mahomet et ses disciples dirigeaient au début leurs prières à la fois vers le sanctuaire de Jérusalem et la Kaaba ; suite à une querelle, il fut décidé de ne se tourner que vers la Kaaba, sans que cela remette en cause la sainteté de Jérusalem. Le Temple de Salomon est associé à la « vision nocturne » de Mahomet, à savoir sa montée au ciel, motif fondateur du mysticisme musulman : dans cette vision, Mahomet est transporté de la Kaaba, mosquée sacrée, au Temple de Salomon (qui n’existe plus concrètement mais qu’il voit en rêve) ; du Temple de Salomon, il s’élève au temple céleste, ce qui confère au premier un statut sacré en tant qu’ouverture sur le divin. Le calife Omar, vainqueur de Jérusalem en 638 fit édifier une mosquée à côté du Rocher sacré, la pierre de fondement du saint des saints qu’il mit à jour alors que, dit-on, elle était recouverte d’immondices (les chrétiens auraient en effet transformé l’emplacement du temple en décharge publique pour insulter les juifs). Puis Abd Al Malik construisit une autre mosquée, le Dôme du Rocher, sur l’emplacement du Temple de Salomon en 691 ; le mont du Temple fut de nouveau consacré par Saladin en 1187, et jusqu’à la fondation d’Israël fut aux mains des musulmans. Pour ces derniers, le triomphe de l’islam associé au rétablissement du Temple de Salomon prouve l’origine divine de leur religion. Le Dôme du Rocher devint un lieu de pèlerinage aussi bien pour les musulmans que pour les juifs et les chrétiens. A propos du pèlerinage, Rumi, soufi persan, mettait en parallèle le voyage du pèlerin au temple à celui de l’âme qui s’élève jusqu’à Dieu ; et pour Ibn Arabi, grand maître suprême du soufisme, le voyage vers Dieu ne s’effectue qu’en soi-même. Le Temple de Salomon et la Franc-maçonnerie : Avant d’aborder les liens que la Franc-Maçonnerie entretient avec le Temple de Salomon, notons que des résurgences de ce dernier apparaissent aussi ailleurs, dans des collectivités ou chez des individus isolés ; ainsi les protestants appellent-ils leur lieu de culte « temple ». Selon Newton, protestant et grand scientifique intéressé par l’alchimie, la forme et la géométrie du Temple fournissaient une voie d’accès aux mystères divins ; il voyait dans le sens caché de ses mesures un reflet de l’esprit de D. Christophe Colomb voulait acquérir des richesses pour libérer Jérusalem et reconstruire le temple ; les Franciscains exportèrent l’iconographie et le symbolisme du temple en Amérique. En Ecosse les Stuart furent présentés comme une dynastie salomonienne mise en place pour ressusciter l’âge d’or. René Schwaller de Lubicz pense que les temples de l’Egypte ancienne comme le Temple de Salomon recouvraient des connaissances secrètes : le temple serait un macrocosme et l’homme un microcosme ; enfin, Salomon perçu comme un magicien (qui assujettit les démons et les oblige à construire le temple avec un sceau donné par l’archange Michel), a fait l’objet d’un ouvrage du célèbre occultiste Aleister Crowley. Des motifs du Temple de Salomon furent incorporés dans l’ésotérisme moderne, notamment par la Franc-Maçonnerie ; les Francs-maçons font en effet remonter leurs origines au Temple de Salomon. La légende dit que Salomon organisa en guildes ses 80000 maçons dont les salaires variaient en fonction des « degrés » ou niveaux de savoir-faire ; chaque degré avait ses mots de passe et gestes de reconnaissance, comme des poignées de mains distinctives ; pour gagner plus de savoir-faire et donc d’argent, trois maçons menacèrent le maître Hiram pour qu’il leur révèle les signes et les secrets des plus hauts degrés, et devant son refus, l’assassinèrent. Ces signes de reconnaissance tant désirés par les mauvais maçons se seraient transmis depuis l’époque de Salomon. On dit aussi parfois qu’Adam reçut les secrets de la géométrie, de l’ésotérisme et des techniques de construction, et qu’il les transmit à ses descendants, jusqu’à parvenir aux Francs-maçons via le peuple juif. Quand Hérode rebâtit le temple, il est dit que 1000 prêtres reçurent une formation de maçon afin de construire l’enceinte sacrée ; ce savoir aurait survécu à travers les guildes et aurait été introduit en Angleterre par saint Alban. Autre hypothèse, la Franc-Maçonnerie dériverait des Templiers réfugiés en Ecosse : les templiers soldats étaient une façade, les vrais templiers gardaient un savoir sacré, représenté métaphoriquement comme un fabuleux trésor trouvé dans le Temple de Salomon, dont la pièce maîtresse serait l’arche. Il est certain en tout cas que les Francs-maçons jouèrent un rôle actif dans les campagnes de fouilles archéologiques menées à Jérusalem au XIXème siècle. Il est dit que la progression de l’initié à travers les degrés reproduit le passage du prêtre dans les trois chambres du Temple de Salomon. Par ailleurs, les Francs-maçons effectuent leurs travaux dans un temple qui emprunte des éléments à celui, originel, de Salomon. Les plus frappants, à mes yeux, sont les deux colonnes qui encadrent l’entrée du temple, Jakin (« il établira ») et Boaz (« avec force ») érigées par Hiram. Surmontées de grenades, symboles de fertilité, fertilité peut-être de la sagesse, elles marquent la séparation entre les mondes sacré et profane, mais aussi la jonction entre le divin et l’humain. A titre personnel, ce sont elles qui me marquent le plus quand j’observe le temple, d’une part à cause de leur majesté, et d’autre part parce qu’elles me rappellent ma situation, m’efforçant de m’élever vers davantage de spiritualité ; mais force est de constater que je me trouve bien plus près de leur base que de leurs chapiteaux. Le travail maçonnique consiste à s’élever de la terre, la matière, pour s’élancer vers le céleste et le spirituel, mais tout en gardant un ancrage dans les premières, ne serait-ce que parce que nous ne sommes que des êtres humains et non des entités immatérielles, et parce que notre élévation en tant que maçons doit avoir des répercussions dans le monde profane. Les colonnes représentent parfaitement ce cheminement qui aboutit à l’édification du temple intérieur individuel et du temple collectif maçonnique. Ces éléments qui nous viennent de très loin n’ont rien perdu de leur force symbolique et sont le signe qu’une sagesse très antique s’est transmise jusqu’aux Francs-maçons qui en sont les dépositaires. Ils convient de continuer à la transmettre à ceux que nous reconnaissons comme frères et sœurs, et à approfondir sa signification et son impact sur nous-mêmes, afin de pouvoir élever en notre cœur un temple à la vertu. Conclusion : Le mont du Temple est un lieu sacré pour les croyants des trois religions monothéistes, car le Temple de Salomon revêt une importance fondamentale dans leur histoire et leur assise ; c’est sans doute pourquoi il est l’objet d’âpres batailles, pas seulement hélas d’ordre théologique et symbolique, qui empêchent la paix aux Proche-Orient (même s’il y a bien sûr d’autres raisons à cela). « Religion » signifie étymologiquement « relier », établir un pont, un lien – une échelle, comme celle de Jacob ? – entre l’humain et le divin ; peut-être y parvient-elle, mais malheureusement, force est de constater qu’en revanche, elle échoue à unir les hommes entre eux, et qu’elle figure souvent un obstacle à leur entente. Retrouver le sens du temple de Salomon, que le roi voulait ériger en « maison de prières pour tous » serait souhaitable. La Franc-Maçonnerie n’attend pas le retour de Dieu ni une hypothétique reconstruction d’ordre physique du temple, elle s’efforce ici et maintenant de reproduire l’œuvre du Grand Architecte de l’Univers, un architecte qui ne préfèrerait aucun nom à un autre, de bâtir un temple spirituel intermédiaire entre le temple céleste et le temple terrestre de Salomon ; c’est cela son héritage. J’ai dit, Vénérable Maître. S\ C\ |
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