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Le GADLU

Avant que d’attaquer dirons nous ce qui pourrait être la partie symbolique relative au GADLU,il convient de rappeler la spécificité du REAA,au sein de la FM. La référence au GADLU fut largement polémique dans l’histoire mouvementée de notre institution

Dans l’essence initiale de nos différents rituels, le GADLU,était manifestement l’une des multiples appellations de dieu, puisque

Le maçon,ne devait pas être un libertin irreligieux, ni un athée, stupide, les différents textes étant issus des Desaguiliers Desmonds, et autres pasteurs ANDERSON 

Suite au schisme de 1877 L’esprit des lumières force alors l’individu à rechercher  le salut  dans le progrès et dans la société. Cet esprit aura aussi un poids conséquent sur la FM Le GADLU,est alors relégué à l’histoire devenant une nourriture spirituelle honteuse. Ce crée alors une nouvelle théologie dieu devenant la liberté. Le dieu de l’église s’opposant à ce dieu des temps nouveaux sur cette voie royale de la liberté, le progrès.

Notre frère RENAN, disait alors : La science,cette foi démontrée. De même les frères GAMBETTA PROUDHON,

JULES FERRY etc s’exclamaient : Dieu, c’est tyrannie et misère, ou mieux encore Dieu c’est le mal

Tout ce qui précède traduit dans ce contexte passionné un athéisme d’opposition, plutôt qu’une position d’athéisme.;

L’écossisme naît en France dans la seconde moitié du 18 éme siècle, de même que la maçonnerie Anglaise sur le continent. L’écossisme, reçoit tous les apports de la tradition,et la démarche écossaise,propose une progression structurée vers la connaissance. Le REAA, se définit comme un ordre initiatique traditionnel et universaliste. La démarche initiatique du rite se fait à la gloire du GADLU,dont l’interprétation, est du seul ressort de chacun. Ce qui demeure d’ailleurs en plein accord avec l’article 1er de notre constitution.

L’initié entame certes une recherche,mais une quête spirituelle à travers la recherche de la parole perdue,quête qui transcende progressivement  son individualité,et l’élève vers l’absolu,en réconciliant la matière et ce que l’on désigne parfois, comme le principe. Cette progression proposée passe par un développement, et n’est nullement dogmatique. Il appartient ainsi à chacun de chercher sa propre spiritualité. Le REAA ,placé sous l’égide du GADLU a d’abord pour but de faire comprendre l’ésotérisme des 3 premiers degrés symbolique, qui demeurent les degrés essentiels.

Cette progression se fait du 1er au 33éme degré au cours desquels, les symboles, sont revisités

Le REAA grâce à son rituel,et son  symbolisme particulier, nous permets de travailler au bien être de l’humanité,mais

cela n’est possible que si notre action, est sous tendue par une conscience sub-aiguë de la dimension spirituelle de l’entreprise

Aujourd’hui, dans notre maçonnerie adogmatique, que peut représenter le GADLU, tout en continuant de privilégier

la liberté absolue de conscience, qui doit demeurer un principe immuable. La croyance en un principe supérieur, je dis bien principe et non pas tel ou tel dieux, est une condition à minima dans notre démarche spirituelle. Sachant qu’il peut fort bien exister une spiritualité sans dieu, et même une spiritualité laïque, tous ces vocables étant loi d’être antagonistes.

Cette spiritualité, nous rappelle, que l’homme, n’est pas forcement l’aboutissement de toutes choses. Encore aujourd’hui, malgré les progrès de la sciences, l’invocation au GADLU, nous invite à la modestie. L’homme ne connaîtra jamais tous les mystères de l’univers. Même dans 1000 ans, il continuera à porter son regard vers le haut. Associer le GADLU à dieu, serait faire une confusion entre la maçonnerie et le dogme des religions. Le GADLU, est pour moi, une pleine liberté de penser. Ce symbole permet à chacun de se retrouver autour d‘un principe fédérateur

Antérieurement je parlais d’un principe supérieur,et non pas d’être supérieur, si l’on accepte que la maçonnerie, est un ordre initiatique, elle ne peut se résumer à une seule vision horizontale, matérialiste, et ne peut être vécue sans un minimum de questionnement  métaphysique.

A l’inverse l’on peut également reconnaître que pour certains, le GADLU, serait la personnification d’un dieu créateur,mais qu’en est-il du symbolisme d’une façon plus générale, qui dit-on, est de libre interpretation. En effet les vérités de chaque frères sont le résultats d’une recherche basée sur la thèse et l’antithèse, participant à notre synthèse personnelle. Notre vérité est plurielle, changeante dans le temps. Comme ce livre blanc, posé sur l’autel des serments,ou chacun écrit ses pages devenant la somme de toutes les couleurs donc de toutes les pensées.

Notre livre blanc,est recouvert de l’équerre,qui permet de changer de dimension,d’avoir un nouveau regard sur la perpendiculaire. Le compas comme son nom l’indique permet de comparer, et de garder le cap. Ces trois éléments ,sont des symboles qui nous invitent à travailler en pleine liberté et discernement.

En conséquence ce symbole comme tous les autres suggère un ou plusieurs sens premiers pouvant être : l’harmonie, le plan ou l’ordre perçu dans l’univers. Il convient la encore et a la lumière de sa réflexion personnelle, de le charger de sens, afin de construire pour soi, et pour soi seulement le temple de ses convictions personnelles.

Gardons nous donc de traduire cette expression par dieu,celui-ci étant déjà largement présent dans la théologie avec des notions nettement déterminées. Pour le maçon le G A se trouve lié à la construction,d’après un plan auquel se conforme

chaque ouvriers. Pierre Molier écrit que le corpus chrétien et maçonnique se différencient moins par le contenu que par le statut donné aux symboles. Ce n’est pas le symbole, qui change, c’est le regard. (fin de citation).

Qui y a-t-il de choquant pour une organisation de constructeur de se referez à un G A .Qui y a-t-il de choquant d’utiliser ce symbole de l’homme qui cherche, qui doute, le tout sous la lumière de la raison et de la critique.

Si ce GA trace le carré long ce n’est pas pour nous y enfermer,mais pour nous y transformer. En effet selon moi,et pour moi seulement travailler à la gloire du GADLU, c’est travailler sous l’inspiration d’un principe recteur, qui oriente vers le progrès de l’humanité,une sorte de réfèrent spirituel.

Nous sommes dans un ensemble harmonieux et la mise en œuvre de l’architecture doit nous élever, au niveau de l’architecte. Cette force supérieure que j’évoque, est notre idéal moteur d’une énergie. Une force qui coordonne nos efforts avec une efficacité que nous sommes loin de posséder individuellement.

Le GADLU, est représenté en loge par deux symboles Le premier le plus évident, ou plutôt le plus apparant, est le delta lumineux situé au dessus du V M. Par cette position le delta domine physiquement les travaux. Au centre du delta se trouve l’œil celui de la sagesse et de la raison. Cet œil depuis la plus haute antiquité a été assimilé à la connaissance et même au surnaturel. Il est cet organe de perception extérieure,mais aussi de perception intérieure. Ce delta, symbole polysémique, est aussi le 3éme œil du bouddhisme qu’il nous faut ouvrir pour l’accès à la sagesse la plus haute par destructions et récréations successives.

Et pourtant ce symbole, ce delta lumineux, n’est-il pas aussi un symbole éminemment chrétien,n’orne-t-il pas certaines clefs de voûtes d’église, et cela ne gène personne ?

Ce GADLU, est une béquille qui aide celui qui cherche entre les colonnes aidé des outils de notre grade à batir le temple de l’homme.

Cette lumière que nous apercevons à l’intérieur, nous nous devons de la transmettre à l’extérieur.

La différence que nous pouvons faire entre le GADLU est dieu,est très importante. Si je me réfère à dieu, je suis dans le binaire,voire dans l’antagonisme,notion de bien et de mal avec le GADLU, je pense en  objectivité, en m’efforçant de m’approcher de l’essence même des choses ou des êtres sans avoir à les cataloguer, en termes de bien ou de mal

La religion,unit ses croyants,la maçonnerie ses pratiquants. La religion fait communier ses croyants dans la même foi,la maçonnerie fait communier ses pratiquants dans les mêmes valeurs. Certes la maçonnerie sépare les maçons des. profanes, mais c’est pour mieux construire la fraternité universelle. Pour schématiser volontairement les choses ne décrit-on pas dieu, comme un dieu certes d’amour, mais aussi de colère,vengeur ? Avec le GA  la seule destruction,qu’il vous propose c’est celle de vous-même mais pour vous reconstruire.

Où donc peut –on trouver similitude ?

Ordo ab chao

Le chaos, est où, sinon  dans le comportement humains,qui est le seul à semer le désordre avec tant de talent,nous sommes nous même des semeurs de chaos. Au sein même de l’individu l’esprit et la matière cohabitent difficilement,et se trouvent à l’étroit. La matière acoquinée à l’ensemble de nos travers,n’a de cesse que d’envahir le territoire de l’esprit. Malgré ce l’esprit demeure vivant, par essence universelle. Le maçon alors travaillant à la gloire du GADLU.

Se doit de rassembler ce qui est épars,pour rétablir l’équilibre et l’harmonie,oui l’ordre après le chaos

Ce Grand architecte,image une notion d’ordonnateur du chaos,mais en premier lieu cette ordonation, concerne mon temple intérieur. Construire mon temple c’est mourir à l’accessoire, à l’homme terrestre pour naître à l’homme universel.

Cet architecte attend que les ouvriers que nous sommes accomplissions notre tache avec zele. En travaillant à sa gloire le FM, affirme l’idéal de progresser dans la voie initiatique par le travail en étudiant à l’école d’autrui.

Pour ma part dieu merci, je suis  athée, et cela m’amène à penser que l’homme a conscience de sa propre mort, donc de sa finitude, qu’il a besoin de fonder des mythes, pour répondre à ses angoisses,l e GADLU, en fait-il partie ? je ne sais ‘pas. Qui est en mesure d’affirmer que je ne suis pas moi-même le GADLU, détenant une parcelle de divinité, créature issue de la fusion de la matière et de l’esprit ?

En fait j’arrive au terme de ma planche, et comme à l’accoutumée, j’ai pleinement conscience que je pose plus de question, que je n’apporte de réponse, mais cela n’est naturellement pas ma prétention..

Aussi je conclurai sur cette citation de notre frère Guy PIAU, «  Je sais glorifier le GADLU,je ne sais pas qui il est,je laisse à mon frère le droit de le savoir »

J’ai dit

C\ T\ (Par)


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