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Le blé Le grain, la semence de blé est très petite, sèche, parfumée en bouche. « Si le grain ne meurt… » Semé en terre quand la lumière d’automne décroît, le grain meurt l’hiver à sa forme de vie de graine. Dans l’humide et chaud de la terre, à l’abri de la Lumière, il germe, c’est-à-dire : il entre dans une autre forme de vie, il entre dans une autre vie. Le blé a besoin de la terre pour germer. La terre lui transmet, avec toute la générosité de la Nature - Neter en hiéroglyphes égyptiennes. Mot qui signifie aussi l’Esprit – la chaleur et l’humidité qu’elle a reçues du ciel : soleil et pluie. La gestation de la vie requiert du temps, de la chaleur, de l’eau et l’absence de Lumière. Pour le blé, comme pour l’enfant dans le ventre généreusement arrondi de sa mère. Et pour le petit enfant prêt à renaître que nous sommes dans la chambre de préparation, avant notre réception à la Lumière justement.[1] C’est la grande question de Nicodème : « Comment un homme peut-il naître, une fois qu’il est vieux ? » Jean III, 4 Mort à sa réalité de grain, le blé germe C’est le printemps. Le germe est d’abord blanc tant qu’il est dans le ventre de la terre-mère, sans lumière. Puis d’un beau vert bleuté, dès qu’il sort de terre dans la lumière et l’oxygène, O². Avant de blondir sous le soleil et le vent. Vert bleuté - comme la mer : le champ de blé ondule au vent en vagues au rythme mystérieux - comme l’oxyde de cuivre, couleur de Vénus, déité féminine par excellence - comme les visages égyptiens des tombes, ceux des re-nés qui ont tré-passé, c’est-à- dire qui ont fait les 3 pas pour renaître à la vie. Au printemps poussent de longues racines par lesquelles le blé puise en terre son énergie : les racines mesurent plus d’un mètre et demi de long pour un blé cultivé sans la blessure du labour et dans le respect des bonnes pratiques agronomiques. (30 à 50 cm seulement pour les autres) En l’air, la tige se dresse vers la lumière, jusqu’à environ 61 cm soit Öφ : racine carrée de phi, le nombre d’or. Elle porte un épi d’une cinquantaine de grains : générosité de la végétation, de la terre-mère, 50 pour 1 ! La multiplication des pains, en quelque sorte. La croissance requiert la terre, l’eau, la lumière et l’air : les 4 éléments pour 1 aliment On reconnaît la racine el, al qui signifie Dieu depuis la nuit des temps, qui manifeste le divin. Le grain de blé peut alors vivre une 2ème transmutation Battu pour être séparé de la balle et du son, mots qui chantent à l’oreille comme la langue des oiseaux, il est séché et moulu pour devenir farine. La farine est un aliment vivant pendant 6 mois, ensuite elle meurt. Stockée trop longtemps et transformée en pain malgré tout, elle emplit le ventre mais ne nourrit plus. Le blé en grain qui garde son intégrité nutritionnelle, pas la farine. Passive, féminine, mélangée avec de l’eau, grâce à l’addition de levure et de sel (corps agissants), elle forme la pâte et lève pendant 3 heures. Cuite au feu du four (autrefois creusé dans la terre) sans lumière ni eau, elle donne naissance au pain. Un beau pain fait de croûte, de mie (la mie, l’amie, qui nous parle d’amour) et d’air. Le nombre 3 à nouveau Cette 2ème transformation appelle la 3ème : la transsubstantiation « Je suis le pain de vie , dit le Christ - Jean VI,48 ss. » Après l’avoir entendu, beaucoup de ses disciples dirent : « ce langage-là est trop fort ! Qui peut l’écouter ? » Et Jean poursuit, citant le Christ : « C’est l’Esprit qui vivifie La chair ne sert de rien. Les paroles que je vous ai dites sont Esprit Et elles sont Vie » Passage d’une réalité terrestre à la vie divine. Réalité divine dans notre vie terrestre. Ces 3 transformations sont comme nos voyages, nos étapes maçonniques : naissance, vie et mort pour l’ouverture de notre esprit à la Vie. © Emmanuelle Auger. [1] Le Rite Ecossais
Rectifié parle de réception à la lumière, car
l’initiation, (du latin in itium, en
chemin, en cheminement) commence bien avant et se poursuit toute la vie
terrestre.
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