Le
Secret Maçonnique
Qu'est ce que la Franc-Maçonnerie?
Voici la définition officielle du
Larousse :
C'est une "association en
partie secrète répandue dans divers pays et dont
les
membres professent des principes de fraternité, se
reconnaissent entre eux à
des signes et à des emblèmes, et se divisent en
groupes appelés loges".
A la vue
de la définition
précitée, tout profane serait mené
à croire que la Franc-Maçonnerie est,
effectivement une société secrète.
Mais on peut arguer que la Franc-Maçonnerie
est loin d’être une société
secrète mis a part les signes, attouchements et
mots sacrés elle ne cache pas ses activités
encore moins son existence. Combien
reste-t-il de Secrets Maçonniques non publiés ?
Des écrits qui inondent les
librairies et surtout l’internet. Les auteurs sont souvent
des profanes avec
l’esprit trop fertile mais comprennent aussi
d’autres ayant pourvus le public des
ouvrages relativement bien
documentés et objectifs. Ils comptent aussi parmi eux des
Maçons, des anciens
et d’autres qui prônent plus d’ouverture.
Alors pourquoi insister autant sur le
secret… d’autres organisations sont aussi
« secrètes » autant
que la
notre ?
Le Secret Maçonnique, comme tout ce qui
est
Maçonnique, est avant tout un symbole qu'il faut
interpréter. L’origine de ce
symbolisme découle de plusieurs sources :
La première étant
liée au métier même des
bâtisseurs des cathédrales. Ces vrais
mâcons avaient un savoir faire
prodigieux. Ils étaient dépositaires des secrets
relatifs à la construction des
édifices, qui des siècles après nous
éblouissent toujours. Ainsi tout nouveau
mâcon devait prêter serment, sous peine des
sanctions les plus sévères de
garder inviolables tous les secrets du métier et de ne les
révéler qu'à
quelqu'un dûment reconnu comme maçon de
métier. Pour se faire reconnaître, ces
ouvriers du Moyen Âge
utilisaient des mots, des signes
et des attouchements secrets aussi rustiques – qui sont les
nôtres maintenant.
La seconde source est liée aux
persécutions que
faisaient faces les Mâcons pendant des siècles. La
Franc-Maçonnerie, pour se
protéger des attaques virulentes de la part de l’église
et des organisations antimaçonniques évoluaient
en
secret. Plus récemment, la Franc Maçonnerie de
part ses principes de Liberté,
Egalite, Fraternité, était la victime
indiqué de ceux prônant le nazisme et le
communisme, comme le totalitarisme. Or il convient de mentionner que
ceci est
relativement à un degré moindre de nos jours.
À notre époque, même s’il
existe
toujours des sentiments antimaçonniques, ils ne sont pas
aussi démesurés. Mais
néanmoins, ces persécutions ont induit une
certaine obsession du secret chez
beaucoup des Maçons. Cette obsession a moins de raisons
d'être aujourd'hui,
mais les habitudes sont prises et il est vrai que, dans certains
milieux,
s'afficher comme Franc-Maçon peut conduire à des
désagréments, notamment
professionnels.
La troisième source est
l’expression même de
l'amour fraternel, la sérénité, la
tranquillité d'esprit et d'âme que nous
recherchons en nous réunissant en Loge, la durée
d’une tenue. Pour créer cet
égrégore, il est essentiel d’avoir une
certaine intimité.
Mais le vrai secret réside dans
l’expérience
initiatique qui débute avec notre Initiation. La
cérémonie d’Initiation permet
au néophyte, symboliquement, de passer du monde profane au
monde sacré. Combien
ce moment est intense et personnelle ! D’ailleurs
nous nous abstenons à
commenter sur l’Impression d’Initiation de
l’Apprenti. L'introspection qui est
provoqué par l’Initiation enclenche, dans les
couches les plus profondes de
notre âme, un processus de perfectionnement impossible
à exprimer à quelqu'un
qui ne le vit pas lui-même. Cette expérience
initiatique est absolument
incommunicable. Il est indispensable de l’avoir
vécu pour pouvoir comprendre.
En maçonnerie
comme tout est
symbolique, toute chose est sujette à une
interprétation propre du Franc-Maçon
en quête de son idéal personnel.
L'expérience initiatique personnelle, qui est
vécue et développée selon la
Méthode Maçonnique repose sur la
compréhension et
l'utilisation des symboles Maçonniques
traditionnels. Par-dessus
tout, il existe, dit-on, un secret d'une autre nature et parfaitement
inexprimable, qui n'est autre que la révélation
intérieure illuminant chacun
des initiés au fur et à mesure qu'il progresse
dans la voie de la lumière…
Il
convient d’ouvrir une parenthèse ici pour
mentionner la transition de la Maçonnerie dite
“opérative” à celle dite
“spéculative”. Avec la diminution dans
la
construction des cathédrales, les
maçons adoptèrent d’autres
métiers et
s’éloignèrent de
l’association. Celle-ci
par contre ne cessa pas de s’accroître en recrutant
des
membres étrangers au
métier. Ainsi la notion de la Maçonnerie
« spéculative ». Les
maçons
de métier avaient pour obligation de sauvegarder les secrets
du
métier. La
Maçonnerie
“spéculative” est
dépourvu de tout aspect physique et la construction
n’est que d’ordre intérieur, spirituel.
Ceci étant inexprimable, aide à
renforcer la perception de secret qui était
déjà pressente.
Les profanes pensent que la
Franc-Maçonnerie est
une société secrète. Ils usent leur
imagination pour associer toutes sortes des
légendes pour se convaincre de la
véracité de leurs spéculations. Comme
toutes
sociétés, la Franc-Maçonnerie a un
nombre limité de membres qui sont choisis
selon des critères bien définis – la
majorité des gens ne pouvant s’y
adhérer.
Le mystère entourant la Franc-Maçonnerie aiguise
d’avantage le désir des
aspirants et ne pouvant y accéder ils concordent toutes
sortes de spéculations.
Je suis d’avis que cette perception
persiste parce
que le peu de secrets qu’on nous exorde de garder sont, pour
les profanes, une
source d’imagination. Le secret égale
connaissance, donc pouvoir. Il n’est pas
difficile de voir qu’un Franc-Maçon
c’est surtout quelqu’un de bien... il est
vertueux et de bonne mœurs. Les introspections qui lui sont
imposées de par nos
Rituels n’en fait que lui rendre encore meilleur. Ses efforts
perpétuels de
dégrossir sa pierre brute afin de faire partie de ce grand
édifice, qu’est
l’Humanité, lui prodiguent aussi des
possibilités de surpasser les communs des
mortels dans la cité. Et son appartenance apparente
à la Franc-Maçonnerie
souvent est interpréter comme s’il a
bénéficié d’un quelconque
soutien occulte.
Il m’est souvent arrivé d’entendre
qu’untel est Maçon… simplement parce
qu’il a
réussi dans les affaires ou qu’il a obtenu
appointement important. Ce pouvoir
peut faire peur jusqu’à amener
l’opinion publique à manifester son besoin
de savoir, son obsession de transparence.
Le sentiment que la Franc-Maçonnerie est
une
société secrète est aussi partager par
les Maçons de grades inférieurs qui
n’ont pas connaissance de ce qui se passe au-dessus de leurs
grades.
Les secrets sont
prépondérants dans les rituels…
- Le profane est déjà
sondé lors de son audition sous le bandeau :
« Pensez vous que la Franc Maçonnerie est
une société
secrète ? »
- Au début même de la rituel
d’initiation il est exhorté de prendre son
premier serment de silence, de ne rien révéler a
quiconque
- Dans
son Serment d’Affiliation le frère apprenti prend
l’engagement de ne
dévoile d’aucune façon les secrets de
l’ordre
Maçonnique au risque d’être
voué
a un fin atroce.
- L’or de l’investiture il lui
est communiquer les secrets de son
grade ; signe, attouchement et mot sacré.
D’ailleurs les Règlements
Généraux prévoient des
peines aussi sévères que l’exclusion du
rite si un Franc-Maçon a été
trouvé
coupable de divulgation du secret maçonnique à
des profanes ou même des maçons
d’un grade inférieur.
Ainsi entourer de secrets le néophyte
commence son
cheminement initiatique. Et au fil des jours il verra que
d’autres secrets lui
attendent à chaque augmentation.
Il est à noter que le seul secret
qu’un
Franc-Maçon peut dévoiler c’est sa
propre appartenance. Il ne peut sous aucune
prétexte divulguer les travaux de la loge, ni les secrets de
son grade, signe
ou attouchement aux frères de grades inférieurs
ou aux profanes.
Le véritable secret est trop sublime
pour être
exprimable car il ne peut que se vivre. Nos Rituels dans entre les
mains d’un
profane paraîtrait fade et, pour certains, burlesques. Mais
exprimé en Loge,
nous vivons des moments intenses qui deviennent une source de
rejouvance qui
nous permet de quitter les travaux de Loge et faire face aux exigences
quotidiennes de la vie profane. Cette magie qui plane sur toutes les
activités
Maçonniques, qui seraient difficilement explicable et tout
aussi
incompréhensible du profane. Comment expliquer …
l’Égrégore, cette communion
parmi les Frères. D’autre part combien de fois
ayant rencontré un Frère quelque
part on commence a cherché du regard le troisième
Frère … et invariablement il
apparaît !
Le travail effectué en loge, dans la
sérénité et
hors d’atteinte de l’agitation du monde, aide les
Francs-Maçons - surtout s’ils
ne partagent pas le même avis – à
s’éclairer les uns les autres pour pouvoir
ensuite s’affirmer individuellement en citoyens dans leur vie
quotidienne.
Cette méthode, expérience unique de travail
à la fois individuel et collectif,
ne peut se transmettre par le discours -
il faut la vivre et la pratiquer pour la
connaître.
Le secret partagé par les membres
d’une même
société les lie, entre autres, en garantissant,
en protégeant leur intimité.
Divulguer le secret, c’est rompre cette intimité
et briser alors le désir de
maintenir ces liens avec, à terme, la destruction
de ce qui unissaient.
Ceci cimente la fraternité parmi les Frères.
Joint à l’assiduité lors des
tenues, cela permet à créer cette entente magique
qui déborde les murs de la
Loge.
Nos tenues commencent et se terminent rituellement
par une cérémonie, mais le déroulement
à l'intérieur du Temple, demeure
incommunicable par des écritures. Il nous est impossible de
décrire la magie
d’une tenue, ceci même, à un
frère qui s’était absenté
lors de cette tenue.
Mais en réalité, la
Franc-Maçonnerie est en fait
une superposition de sociétés secrètes
dont la base ignore ce qui se passe et
ce que l'on décide au sommet. Les apprentis, les compagnons
et les maîtres ne
sont pas admis dans les ateliers supérieurs, dans les loges
des hauts grades,
mais seulement dans les ateliers inférieurs dit " loges
bleues ". Par
contre, les frères des hauts grades participent
obligatoirement aux travaux des
loges bleues, et se mêlent ainsi à leurs
frères des premiers grades, dont ils
inspirent, guident ou surveillent les activités.
Je constate qu’il y a toujours des
secrets, même
pour moi, Maître Maçon. Mais je conçois
qu’il soit ainsi. Pour moi ce secret si
bien gardé par mes aînés
représente la connaissance, le pouvoir sur
soi-même,
qui m’est défendu maintenant mais qui me
deviendraient accessible quand j’aurais
fait montre de capacités requises.
Notre
Maître Hiram, n’a t-il pas dit aux
compagnons qui voulais accaparer des secrets
« Insensé ! Ce n’est
pas
ainsi que je l’ai reçu, ni qu’il doit
être
demandé … Travaille,
persévère, et
tu seras récompensé suivant tes
mérites ».
T\R\M\,
J’ai dis !
|