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La
Tempérance
J’expliciterai
mon approche de la notion, en ses aspects les
plus différents pour finir par mon sentiment personnel. De
mon premier contact avec ce mot en FM;
je me souviens et le rituel le confirme, que le FPS
me l’a montré avec la pointe de son épée ‘’Tempérance’’ juste après que je
sois
arrivé par les 3 pas d’apprenti , puis 2 pas d’équerre, en haut des
cinq
premières marches du Temple et juste avant d’avoir entendu du VM:
‘’Comment
celui qui n'a pas encore réglé ses pensées, ses paroles et ses actions
par la
tempérance, ose-t-il s'approcher du temple de la justice, puisqu'elle
serait
toujours contraire à ses penchants désordonnés?’’, et, ‘’ Mes Frères,
c'est par
la tempérance que l'homme s'abstient de tout ce qui peut le corrompre
et
l'éloigner de la vérité.’’ C'est
là
qu'on m’a fait connaître la vertu sans laquelle, je cite le rituel, ‘’l'homme
ne peut aimer la justice, ni se soumettre à ses lois’’, C’est
noté,
c’est donc, si je ne le savais pas encore, une vertu ! En
littérature, La ’’tempérance’’ est définie
comme la modération ou la
retenue volontaire de soi-même. Elle est typiquement décrite en
fonction de ce
qu'un individu se retient de faire. Ceci inclut la retenue de
représailles
comme désir de paix et de pardon, la retenue d'arrogance comme forme
d'humilité
et de modestie ainsi que la retenue d'excès comme forme de prudence, de
calme
et de contrôle de soi. En
philosophie, Elle
est réputée être l’une des 4 vertus cardinales.
Pour mémoire, Les anciens classaient les vertus en
quatre familles: Prudence,
Tempérance, Force,
Justice (Proudhon, Créat. ordre, 1843, p. 200). Dans la philosophie
réaliste, comme
chez le philosophe grec Platon ;
Il existe différentes versions des quatre vertus cardinales où sont
associées
avec la tempérance, la Sagesse, et la Justice : soit la
Prudence, soit le
Courage, soit la Force Morale, selon Marc Aurèle. Thomas d'Aquin qui reprendra
cette classification en
fondant toute sa morale du bonheur sur les vertus cardinales et y
ajoutera les vertus
théologales
qui sont la foi,
l’espérance et
la charité)
et les dons
du Saint-Esprit pour
former toute la structure anthropologique
de la personne «mise debout» dans sa nature et par la grâce,
préalable à la Réintégration. ‘’La sagesse classique et ses conseils
sur les
dangers de la passion, qui reste source d'aveuglement pour la raison,
fait l’apologie
des vertus, si antiques à la fois et si chrétiennes, de tempérance et
de
prudence : modération en tout, servant à amener l’individu à un juste
équilibre, en pratiquant l’art de composer un mélange bien dosé avec
tous les
éléments nécessaires’’. (Marrou, Connaiss. hist., 1954, p. 214).
En
religion et plus particulièrement dans le livre de la Loi : La tempérance n’est pas
particulièrement explicitée, cependant elle sous-jacente dans plusieurs
écrits,
dont un exemple : 1
Corinthiens
6 : 12-13 ‘’Tout
m'est permis, mais tout n'est
pas utile; tout m'est permis, mais je ne me laisserai asservir par quoi
que ce
soit’’.
On
comprend là, que la tempérance tient lieu de credo. Avec
bien
sur un immanquable contre-exemple : Le
premier
des commandements : ‘’Aimez-vous les uns les autres….’’
Sans
modération ! En
allégorie ; Les
imagiers donnèrent deux visages à cette vertu. La ’’tempérance’’
présentée la plupart du temps sous les traits d’un ange, remet
quelquefois son épée au fourreau, mais le plus souvent elle tient deux
vases et
paraît mélanger l'eau et le vin; c'est l'élémentaire symbole de la
sobriété (Fulcanelli, Demeures
philosophales, t. 2, 1929, p. 191). La vertu de tempérance est donc liée
aux trois autres
vertus cardinales : on ne peut être ni vraiment prudent, ni
vraiment
juste, ni vraiment fort, si l’on ne possède pas aussi la vertu de
tempérance.
Cette vertu conditionne indirectement toutes les autres vertus - Mais
toutes
les autres vertus sont indispensables pour que l’Homme soit et/ou
devienne
tempérant (ou sobre). Vertu
humaine des vertus, si on accepte que les ‘’vertus
humaine’’ soient des
attitudes fermes, des dispositions stables, des perfections habituelles
de
l’intelligence et de la volonté qui règlent nos actes, ordonnent nos
passions
et guident notre conduite selon la raison et la foi, destinées à
procurer
facilité, maîtrise et joie pour mener une vie moralement bonne. La ’’tempérance’’ est la vertu
morale qui modère l’attrait
des plaisirs et procure l’équilibre dans l’usage des biens créés. Elle
assure
la maîtrise de la volonté sur les instincts et maintient les désirs
dans les
limites de l’honnêteté. La personne tempérante oriente vers le bien ses
appétits sensibles, garde une saine discrétion et "ne se
laisse pas
entraîner pour suivre les passions de son cœur" (Si 5, 2 ; cf. 37, 27-31). La
tempérance est souvent louée
dans l’Ancien Testament : "Ne te laisse pas aller à tes convoitises,
réprime tes appétits" (Si 18, 30). Dans le
Nouveau Testament,
elle est appelée "modération" ou "sobriété". Nous devons "vivre
avec modération, justice et piété dans le monde présent" (Tt 2, 12). Bien
vivre n’est autre chose qu’aimer son
prochain et Le Créateur de tout son cœur, de toute son âme et de tout
son agir.
On se doit de leur conserver un amour entier (par la
tempérance) que nul
malheur ne peut ébranler (ce qui relève de la force), mais
qui n’obéit
qu’à Lui seul (et ceci est la justice), qui veille
pour discerner toutes
choses de peur de se laisser surprendre par la ruse et le mensonge
(et ceci
est la prudence) (S. Augustin, mor. eccl.
1, 25, 46 : PL 32, 1330-1331) Elle est nécessaire à l’harmonie
intérieure de l’homme,
à sa beauté intérieure, et à sa santé autant psychique que physique. Le terme de tempérance semble se
rapporter dans les
acceptations courantes, en quelque sorte à ce qui est hors de l’Homme
(nourriture, boisson, etc.). Cette référence à des éléments extérieurs
à
l’Homme a son fondement dans l’Homme. La vertu de tempérance permet à
chaque
Homme de faire triompher son «moi supérieur» sur son «moi inférieur».
Cette
maîtrise met en valeur le corps. La vertu de tempérance fait en sorte
que le
corps et nos sens trouvent la juste place qui leur revient dans l'être
humain. Ce
qui m’amène à conclure avec mon sentiment
personnel : J’ai toujours avancé, aux miens en particulier,
qu’il
convenait d’user de tout sans en abuser (de la téléphonie, comme du bon
vin, de
la colère comme de la passion, de la vitesse comme de la lenteur, pour
simplifier de trouver un juste milieu dans l’usage et l’acceptation des
choses
réputées mauvaises ou bonnes, des sentiments jugés moralement
acceptables ou
non. Et
ainsi, donc comme M. Jourdain qui faisait de la prose
sans le savoir : je faisais de la tempérance sans encore le savoir. Mais,
à
l’issue de ce travail de prévoir de le faire en le sachant. F\ R\ |
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