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L’histoire des Rose-Croix

Vénérable Maitre et vous tous mes Frères, en vos grades et qualités, comme vous le savez je suis passionné de lecture et notre F Jack, qui a une super bibliothèque, me prête régulièrement des ouvrages. Parmi ceux-ci il m’a prêté le livre de Paul Arnold de 1990 sur l’histoire des Rose-Croix. Je ne connaissais pratiquement rien sur ceux-ci sauf un documentaire à la télé assez hermétique qui m’avait laissé perplexe avec mes préjugés.

J'ai décidé de creuser cette histoire et de vous faire une planche sur les Rose Croix car je pense que la majorité d’entre vous n’ont pas eu l’occasion de l’approfondir. Histoire ou Légende ?

-Histoire parce qu'il existe des documents écrits, historiquement incontestables qui décrivent l'Ordre, ses objectifs, ses principes, parce qu'il y a eu et encore maintenant des groupes qui se réfèrent au mouvement rosicrucien, et enfin parce que des individus ont affirmé être Rose Croix ou avoir des relations avec des RC.

- Légendes parce que l'abondante littérature qui traite des Rose Croix fourmille d'extrapolations hâtives, d'affirmations non justifiées, de références à des documents introuvables, voire de véritables faux.

1 Revenons à l’histoire :

L’origine écrite de cette histoire commence en fait avec la découverte des 3 « Manifestes » non signés et qui parurent à Cassel et qui sont l’expression d’un courant de pensée, le message d’une société qui veut se construire avec pour base : la charité, la foi et l’espérance qui ont pour synonyme l’amour :

-          Le premier en 1614 comprend lui-même 3 parties : « Commune et générale reformation de tout le vaste monde » suivi de « la Fama Fraternalis de l’ordre louable de la Croix de Rose adressé à tous les savants et chefs d’Europe » de 147 pages et enfin « une courte réponse » de Adam Haselmayer qui, à cause de cela, fut envoyé aux galères. Ce dernier titre était précédé d’une vignette représentant l’ancre de l’espérance qu’enlace le serpent de mercure.

-          Le suivant « la confessio », qui parut en 1615, est une plaquette de 12 pages conforme à l’esprit de la Fama avec une pointe d’apocalypse et d’antipapisme. On y annonce la 4 ième monarchie, à savoir le règne du Saint Esprit.

-          Enfin en 1617 « les noces chymiques (avec un y) de Christian Rosencreutz ». Ce 3 ième texte de 146 pages est de nature très différente. Il raconte le périple rocambolesque de 7 jours de Rosencreutz parmi la cour lors du mariage du Roi, sa décollation et enfin sa résurrection.

A la même époque, clandestinement, des affichettes sont collées sur les murs des villes de France, notamment à Paris. Elles comportent le texte suivant : « Nous, députés du collège principal des frères de la Rose-Croix, faisons séjour visible et invisible dans cette ville par la grâce du Très Haut, vers lequel se tournent les cœurs des justes. Nous montrons et enseignons sans livres, ni marques, à parler de toutes sortes de langues du pays où nous voulons être, pour tirer les hommes, nos semblables d’erreurs de mort ».

2 Pourquoi ce nom de Rose-Croix ? :  

Comment associer un instrument de supplice qui résume tout le drame de la passion du Christ à la grâce et à la fraîcheur de la rose ? Ainsi sont unies la croix, signe sacré de mort et la rose signe de vie, de parfum qui s’évanouit. Ainsi est créé un symbole de l’immortalité : la croix et en son centre la rose, goutte de sang qui renaît, la croix corps physique de l’homme et la rose l’esprit en voie d’évolution pour atteindre la révélation d’une connaissance d’un ordre supérieur.

3 Le contenu du message :

 Le livre le plus emblématique est « La Fama » qui débute en ces termes » Nous frères de la fraternité RC offrons notre salut notre amour et nos prières à tous et à chacun qui liront notre présente Fama d’intention chrétienne »

On explique que, contre Satan, s’est dressé un homme : le révérend, dévot, spirituel et hautement éclairé Frère Rosencreutz. Né de parents pauvres mais nobles, il est placé à 6 ans dans un monastère ou il apprend le latin et la magie. A 16 ans il fait un voyage en terre sainte. Il entre en rapport avec les sages de Damcar qui lui enseignent les secrets de la nature. Plusieurs années après il atteint Fez à la rencontre de sages. Il reçoit ainsi la révélation de l’unité universelle qui remet l’homme à l’unisson avec dieu, le ciel et la terre. Dès lors il revient en Europe pour fonder une société qui aurait or et pierres précieuses et pourrait communiquer le secret aux monarques. Il débarque en Espagne ou il est incompris. Il rentre en Allemagne où il vit en solitaire dans sa maison ou il construit des instruments de musique.

Après 5 ans, il demande à ses compagnons dévoués de coucher sur le papier tout ce qu’il leur indiquera. Aussitôt viennent à eux tant de malades qu’ils ne suffisent plus à la besogne. Aussi Rosencreutz fait appel à de nouveaux frères, célibataires et ayant fait vœux de chasteté accueillis dans « la société et fraternité ». Ce collège rédige le « livre des désirs de l’homme » et les F partent en mission à travers le monde pour étudier et étendre leurs connaissances. Rosencreutz institua alors les règles de l’ordre :

-         Ne pas exercer publiquement d’autre activité que de soigner des malades à titre bénévole
-         S’adapter partout aux mœurs coutumes et vêtements du pays
-         Comparaitre annuellement au jour C au lieu fixé par le saint esprit
-         Chaque frère devra se choisir un successeur pour le jour de sa mort
-         La rose croix est le signe et le symbole de la fraternité
-         La fraternité restera clandestine durant cent ans.

Cependant les FF ne sont pas immortels mais le F N.N. révéla que la fraternité allait voler au secours de la nation allemande. En effet, il venait de découvrir l’accès à la tombe du père Rosencreutz, enseveli depuis 120ans et sur laquelle était écrit « après 120 ans je m’ouvrirais ». Selon les calculs, cette année se place en 1604, ce qui reportait la naissance du père a 1378, mort à l’âge de 106 ans, soit en 1484.

Les FF accoururent et pénétrèrent dans la tombe ayant la forme d’une voute de 8 pieds de haut et de 7 cotés de 5 pieds chacun. 4 cercles disposés en croix et un 5 ième plus grand décorent le plafond avec les inscriptions « jésus m’est tout » « le vide ne se trouve nulle part « le joug de la loi » « liberté de l’Evangile » » la gloire de dieu est intangible »

Dans cette tombe se trouvent quantité de livres dont un de Paracelse et la vie de Rosencreutz, on y trouve un autel, une dalle funéraire ciselée retraçant la vie du père avec à la fin cette formule, qu’on retrouvera chez maitre Eckart et Jean Ruysbroeck « nous naissons en dieu, nous mourrons en jésus, nous devenons vivants en le saint esprit » qui semble être la clef de l’ésotérisme rosicrucien.

La Fama indique que tout cela devra rester secret.  Elle invite les croyants en cela à entrer en contact avec les autres mais de manière secrète d’où l’origine de la fable des invisibles. Elle s’affirme chrétienne, évangélique et luthérienne.

Ce résumé de l’évangile rose croix communique au lecteur une impression déroutante.

4 Qui a bien pu écrire ces livres ? :

Paul Arnold pense que c’est l’œuvre de tout un groupe piloté par Jean-Valentin Andreae. Celui-ci, né en 1586, fils d’un pasteur en Wurtemberg s’adonnait à, l’alchimie, à l’occultisme et à l’astrologie. A 16 ans Il commence à écrire des livres et en 1604 « les noces chymiques de Rosencreutz » qui ne sera publié qu’en 1616. Il fut ensuite entrainé involontairement par ses camarades dans un mouvement de débauche qui l’obligera à s’expatrier. Il fait la connaissance de Hess et Holzel qui l’entrainent dans les lectures mystiques. Le voilà condamné avec son ami Besold par le recteur de Tübingen. Il parcourt ensuite l’Europe et c’est au cours de ce périple qu’il découvre sa vocation « servir l’église évangélique et le monde au lieu de suivre en épicurien ses proches pensants ».

Il rencontre Haffenreffer, professeur en théologie, qui lui fait passer une thèse en 1614 pour être nommé diacre près de Tübingen. C’est cette année-là que parait la Fama.

En 1616 parait « les noces chymiques de Rosencreutz » qu’Andréae attribue à sa plume d’adolescent. De cette année à 1619 il dénoncera la fraternité RC comme une farce et cherche à lancer une « cité chrétienne » en publiant « invitation de la fraternité du christ aux candidats à l’amour sacré », avec un objectif proche de la Fama. Il publie en 1619 « république christianopolitaine » fondant une société de secours d’ordre local. Il publiera encore « l’exemple de la vraie union chrétienne « en 1628. Il mourra en 1654 en oubliant la RC en publiant sa biographie. L’insigne des RC s’inspire du blason de sa famille.

Celui-ci, malgré ses dénégations ultérieures, passa pour le principal responsable du mouvement des RC.

5 Avait-il existé une doctrine et une fraternité Rose croix avant la Fama ? :

Les hypothèses les plus audacieuses ne font pas défaut.

Pierre Mariel invoque un courant de pensée jalonné durant l’antiquité et le moyen âge par les alchimistes, les hermétistes, les gnostiques, etc. Ce courant s’est ordonné au 16 ième siècle dans une école de philosophie, » la pansophie » qui dérive des recherches de Corneluis Agrippa et Paracelse.  Les adeptes étaient persuadés avoir découvert le secret de l’unité de tous les phénomènes et de tous les êtres. La table d’émeraude résumait leur doctrine qui passait par une grande ascèse. Cette discipline n’a jamais été vraiment codifiée et c’est au sein de cette pansophie que le rosicrucianisme aurait surgit. En effet, les alchimistes, par exemple, ont toujours fait silence sur leur art et en ont transmis les arcanes à leurs disciples sous le sceau du secret.

Robert Ambelain cite un manuscrit de l’allemand Michel Maier qui indique que ce serait une communauté des mages qui aurait créé vers 1570 les FF de la RC, dont on ne sait rien. Il cite également 2 groupes rosicruciens qui se seraient fondés en Angleterre au début de 17 ième sous l’impulsion de Fludd. L’un rassemblant les FF de la RC d’Or qui devint « Aurae Crucis ». Le second, plus nombreux, prit le nom de « Rosae Crucis ». Ce dernier fonda « l’invisible Collège » qui devenu ensuite la « Royal Society » reconnue par le roi Charles 2.

6 distinction entre Rose-Croix et Rosicruciens.

Un Rose-Croix est celui qui atteint l’état d’ultime perfection spirituelle et morale souvent appelé état christique, un rosicrucien est un initié qui cherche à atteindre cette illumination.

Il est à présent certain que la fraternité des RC prétendument fondé par les rédacteurs du manifeste de 1614 n’a été qu’un mythe et qu’elle n’a jamais existé.

7 Rose Croix et Franc-Maçonnerie :

Certains auteurs ont essayé d’établir une double filiation à la FM : les loges d’architectes d’une part et templiers d’autre part fournissent une première série d’ancêtres aux constitutions d’Anderson.

Les RC seraient le chainon intermédiaire et c’est en changeant de nom vers 1630 que la RC serait devenue la FM spéculative. Ceci définitivement réalisé par le philosophe RC Vaughan et l’antiquaire Elias Ashmole vers 1650.

Arnold démontre que les thèses des loges d’architecte et des templiers sont caduques.

En ce qui concerne les RC il y a le texte de Fludd de 1633 qui est la pierre angulaire de la théorie de filiation. Mais celui-ci malgré ses nombreux écrits ne démontre aucune relation avec une FM.

Par contre, au milieu du 17 ième siècle on assiste à une renaissance du rosicrucisme avec les 2 philalèthes Irénée et Eugène. C’est à cette époque qu’apparaitrait le 1er organisateur de la FM spéculative, Elias Ashmole. Celui-ci publie en 1652 le « theatrum chemicum britannicum » dans lequel il défend les RC de 1614 avec beaucoup de légèreté. Il devint le disciple préféré de l’alchimiste William Barckhouse.

Cependant on trouve dans ses papiers 2 notes qui sont les seuls témoignages de son appartenance à une loge de maçons : en octobre 1646 j’ai été fait franc- maçon à Warrington et en mars 1692 j’ai reçu un appel pour paraitre en loge ; j’étais compagnon senior et cela faisait 35 ans que j’avais été admis.

En 1686 parait « l’histoire naturelle du Staffordshire » de Robert Plot. Il parle d’une loge de FM qui n’a rien d’opératif avec une procédure de réception simplifiée et avec des signes secrets.

Robert Amadou trouve la trace d’une première loge d’acception qui fait des maçons en 1631 et initie Ashmole en 1646
Par ailleurs, John Heydon publie la 1iere traduction française de la Fama en 1652 et Thomas Vaughan repend des écrits pseudo-alchimiques qu’on classe comme rosicrucien. Arnold pense que, c’est seulement dans cette mesure que ces écrits soient un éventuel lien avec la FM spéculative.
En effet, si l’on tente de saisir dans les mythes, rites, usages et vocabulaire maçonniques des emprunts de nature RC on est rapidement déçu.
Dans l’organisation prêtée au RC, on ne relève pas la moindre trace de la division maçonnique en 3 grades
De même les RC ne connaissaient pas le mythe d’Hiram Abi et si on en parlait au temps de la Fama c’était de Hiram roi de Tyr qu’on parlait

Ainsi il n’est pas possible de saisir un seul emprunt décisif entre les deux mouvements philosophiques, sauf toutefois le grade de Rose Croix apparut en 1760 et conservé au 18 ième degré du REAA. Il ne reste qu’une ambiance vague, une sorte d’orientation de l’esprit qu’on pourrait trouver

8 Modernisme rosicrucien :

Comme nous l’avons déjà mentionné il n’y eu aucune structure RC vivace pendant les 100 ans qui suivirent la Fama, mais c’est à cette époque que la pasteur sicilien Samuel Richter publia en 1712 « la vraie et totale diffusion de la pierre philosophale de la fraternité RC et de la Rose », encore abrégée Rose-Croix d’Or avec une description de cérémonies entre FF. Sedir affirme que cet ordre ne se développa qu’à partir de 1756.

La Rose-Croix d’Or d’Ancien Système se crée au sein de la loge maçonnique des Trois Globes à Berlin en 1777. Elle accueille les hauts grades de la franc-maçonnerie. Elle affirme détenir les secrets sur la transmutation des métaux et avoir le pouvoir de guérir les malades.

En France parait à Toulouse un homme étrange, Martines de Pasqually, qui tente de fonder un rite maçonnique et crée en 1766 les chevaliers élus Cohen à Bordeaux. Il rencontre Jean-Baptiste Willermoz. Celui-ci fait également partie d’une loge RC et se qualifie de RC et réaux-croix en 1772. Il rentre ensuite dans l’ordre de la stricte observance en 1778. Il y créera un grade RC. Ce ne sont que des épi phénomènes autour des RC. Par contre, un siècle plus tard, cela émerge de tous les côtés :

En Angleterre on fonde en 1860 une « Societa Rosicruciana in Anglia » ou SRIA dont les membres se recrutent en FM et qui essaimera plus tard aux USA puis Les « Fratres Lucis » fondés par Bulwer Lytton d’où sortit « l’ordo Rosis Lucis » en 1887.   En 1912 Mme Annie Besant fonde un ordre du temple de RC.

En Allemagne le Dr Hartmann crée l’ordre de la RC ésotérique.

Aux USA, tout d’abord la « Fraternita Hermetica » à Chicago en 1875 puis vers 1915 fut fondé « l’Ancien et Mystique Ordre RC » ou AMORC par Spencer Lewis qui est aujourd’hui la société rosicrucienne la plus importante au Monde.

En 1909 Max Heindel fonda la « Rosicrucian Fellowship » école de philosophie et de guérison. Enfin se créera en 1934 une « rosicrucian society ».

Aux Pays-Bas la revue « lectorium rosicrucianum » publie en 1939 une analyse ésotérique de la Fama.

En France Eliphas Levi fait paraitre « dogme et rituel de haute magie ». Pour lui le symbole de la croix résume le mieux l’univers. Il fonde une société RC qui végétera mais il donne essor à une réaction spiritualiste de Stanislas de Guaita et Josephin Péladan suivi par le Dr Papus qui regroupe les forces spiritualistes : groupes éparses de sociétés RC de Levi et martinistes et swedenborgiens.

En 1889 Stanislas de Guaita fonde l’ordre kabbalistique de la RC et le structure complétement. Papus fondera la revue maçonnique « initiation » puis publiera « l’histoire de la fraternité RC ».

Mais au printemps 1890 Palédan crée l’ordre « de la RC, du temple et du graal ». Il publie en 1893 « la constitution de la rose+croix, le temple et le graal » orienté sur la charité. Ses excentricités le discréditent rapidement et le mouvement sombra dans l’indifférence de même que l’ordre kabbalistique a la mort de Guaita qui néanmoins aurait été en activité jusqu’à la guerre.

Certains historiens assurent que les principaux penseurs du 17 ième furent des adeptes de la fraternité RC : Descartes qui démentira, Paracelse, Leibnitz, Roger Bacon, Comenius, Fludd et même Spinoza.

9 Les mouvements aujourd’hui :

-         L’AMORC, citée plus haut, est la plus importante. Elle revendique 250.000 membres dans le monde et 15.000 en France. Leur siège est au château d’Omonville au Neubourg. Ils possèdent un centre de réflexion au château rosicrucien de Tanay à Trevoux. Une radio locale émettait à Paris sur 88,2 à partir de leur immeuble richement rénové au 199 bis rue St martin qui est leur centre culturel.

-         L’Association Rosicrucienne de Max Heindel appelée « rosicrucian fellowship » est une organisation internationale dont le siège est aux USA et fête son 100 ième anniversaire.

-         La Rose Croix d’Or issue du « lectorium rosicrucianum », cité plus haut, aux Pays Bas ou est leur siège aurait 15.000 membres dont 700 en France. Ils ne sont plus considérés comme secte.

-         Cénobite christique de la Rose-Croix très élitiste et par correspondance. En voie de disparition

-         Golden Dawn (ordre hermétique de l’aube dorée) issue de la SRIA en GB considérée comme disparue au profit du BOTA (Builders of Adytum) dont le siège est à los Angeles et qui a une délégation à Paris

10 les mouvements rosicruciens sont-ils des sectes ? :

La Commission de l’assemblée nationale a rédigé régulièrement des rapports sur les sectes. En 1985 elle n’avait trouvé que « la Rose-Croix d’or ». Dans le dernier connu, seule « l’alliance Rose-croix » figure avec moins de 50 adeptes.

CONCLUSION :

Que sont ces « Manifestes » de 1614. Une farce ? Une supercherie ? L’écho d’une pensée profonde qui ne se transmet qu’à celui qui est en mesure de la comprendre ? En fait, ils correspondaient à une aspiration du moment dans cette ambiance des guerres de religion et de schismes dans le catholicisme. Nous pouvons les considérer comme étant le message d’une société qui veut se construire sur des bases harmonieuses de la charité, de la foi et de l’espérance.

Une organisation quel qu’elle soit constituant une forme dans laquelle on s'enferme, les RC ne pouvaient donc pas constituer d'association comme on l'entend au sens profane, avec ces règles ; par contre, ils pouvaient organiser ou inspirer des sociétés pour la réalisation d'un but ou d'un objectif définis tout en conservant leur indépendance totale vis à vis de ces organisations. En ce sens, on peut considérer que les RC sont les éléments d'une collectivité d'hommes parvenus à un degré supérieur d'initiation, capables de se reconnaître entre eux sans signes extérieurs d'appartenance à un groupe quelconque ce qui les rend invisibles aux yeux des profanes.

Peut-être y en a-t-il parmi vous ?

VM j’ai dit 

B\ K\


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